Commentaire composé, Le procès-l'Etranger
Commentaire de texte : Commentaire composé, Le procès-l'Etranger. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jeanne Benezra • 5 Février 2018 • Commentaire de texte • 698 Mots (3 Pages) • 2 430 Vues
A la fin de la première partie, nous savons que Meursault à tué l’Arabe lors d’une après-midi initialement tranquille entres amis.
Dès le début de l’affaire, nous pouvons affirmer que l’avocat est déjà omni-présent dans cette affaire et ne laisse que très peu la parole au principal concerné : Meursault. De plus, au fil de de l’affaire puis enfin du procès, nous pouvons apercevoir un personnage différent, et il nous paraît comme complètement étranger à son propre procès et son propre futur.
Mais comment ce procès met-il en avant un personnage étranger à lui même?
Nous allons voir comment le procès est représenté de façon basique, et n’a rien d’exceptionnel. Puis, nous verrons le détachement progressif du personnage jusqu’à pouvoir le qualifier personnage étranger.
Nous pouvons qualifier le procès de « basique ». En effet, la plaidoirie semble se passait une simple plaidoirie telles que nous pouvons nous les imaginer : grande chaleur, fatigue morale et physique ressentis par chacun au fur et à mesure des heures, etc.. Dans cet extrait Meursault nous confirme l’image que nous pouvons avoir quant aux plaidoiries. En effet, dès les premières lignes on trouve des termes pouvant tels que « les grands ventilateurs brassaient l’air épais de la salle » ou encore « les éventails multicolores des jurés s’agitaient… » « la plaidoirie de mon avocat ne semblait ne devoir jamais finir » qui nous permettent également de qualifier l’ambiance d’hostile et pesante : le coupable, dans l’incapacité et l’interdiction de dire son point de vue, et ses ressentis à cause notamment de l’omni-présence de l’avocat qui parle pour son client, au lieu de simplement le défendre; les jurés qui semblent traiter une affaire parmi tant d’autres.
Mais également l’affaire dont il s’agit, le procès initial étant du meurtre de l’Arabe commis par Meursault débouche sur l’âme de ce dernier et la nonchalance dont il a fait preuve lors de l’enterrement de sa mère .
Peu à peu, au fil du procès, nous constatons un détachement certain de Meursault. 2 raisons en sont la cause : tout d’abord, le personnage est exclu à son propre procès, son avocat parle à la première personne « il est vrai que j’ai tué » (l.3), aussi, lorsqu’il questionnait l’avocat quant cette façon de faire, ce dernier lui à répondu que c’était quelque chose de normal (l.6), ce qui à déclenché chez Meursault un sentiment d’écartement et de rabaissement (l.7) quant à son propre procès. De plus, le fait de trouver complètement impuissant lorsqu’on évoque son âme, qui reste quelque chose de personnel lui évoque également un sentiment de vertige, il n’était plus sur de rien (l.23).
Dans le dernier paragraphe, Meursault montre pour la première fois pendant tout le procès un sentiment: le sentiment de manque, de souvenir. Des souvenirs qui lui reviennent lorsqu’il entend la trompette d’un marchand de glace. Il s’évade alors très rapidement et se remémore celui le rendait heureux : le ciel du soir, les robes de Marie, .. (l.28). Cependant, Meursault comprend alors que cette vie n’est désormais plus la sienne ( l.26) et qu’il n’aura sûrement plus jamais l’occasion de revivre ces moments qui le remplissait de joie. Malgré les souvenirs qui auraient normalement causé un sentiment de nostalgie, Meursault n’a souhaité qu’une seule chose : que le procès se finisse afin qu’il puisse dormir ( l.30).
Meursault apparaît donc comme un personnage étranger, qui ne ressent aucuns remords, aucune peur quant à son futur, et son éventuelle mort. Il n’intervient pas lors de son procès, n’essaye même pas de défendre lorsqu’on parle de son âme, mais laisse son avocat le faire. On ne peut savoir également si Meursault est satisfait ou non du travail de sa défense, car lorsqu’on lui demande si il est fier de son avocat, il acquiesce d’une manière absolument pas sincère (l.37).
Le personnage de la première partie du roman ( avant le crime ) et celui présent du procès, sont similaire sur quelques points : aucune visibilité de sentiments, mais le crime à sans doute accentué ce trait de caractère.
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