Commentaire Emile Zola, La Curée, chapitre II
Commentaire de texte : Commentaire Emile Zola, La Curée, chapitre II. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar stella098 • 1 Mars 2020 • Commentaire de texte • 506 Mots (3 Pages) • 1 281 Vues
Le texte soumis à notre étude est extrait de La Curée de Emile Zola; célèbre auteur du XIXe siècle issu du mouvement naturaliste. Il est souvent l’auteur de romans engagés, et de fait autocensurés ou censurés comme -pour exemple- Germinal. Zola est aussi reconnu pour son travail de journaliste littéraire et politique mettant en avant ses critiques de la société et ses idées réformatrices.
Le passage à commenter met en scène Saccard, le personnage principal, et sa femme Angèle, tout deux dînant au restaurant à Montmartre d’où la vue sur Paris est absolue.
Dès lors, dans quelle mesure l’auteur dépeint-il Paris sous une forme originale?
Nous allons donc montrer, dans un premier temps, que la description de Paris renvoie à celle d’un tableau qui s’anime; ensuite, nous montrerons que Saccard s’intéresse davantage à Paris qu’à sa femme; enfin, nous montrerons que le regard que Saccard porte sur Paris trahit son goût pour l’argent.
Le regard de Saccard, relayé par celui du narrateur, est un regard de peintre. La description de Paris commence par une vue d’ensemble, et la vision de Saccard parait comme si il regardait un tableau qui s’anime.
La fenêtre à côté de l’emplacement où ils s’attablent sert de cadre à ce tableau, « dont les fenêtres, s’ouvraient sur Paris »; en effet l’expression « ouvrir sur » souligne le choix stratégique de Saccard dans sa volonté de pouvoir jouir d’un panoramique de Paris, un choix digne d’un peintre.
Au début du passage, les indications de couleurs sont en accord avec cette métaphore de l’eau. En effet, les expressions comme: automne, pâle, gris tendre, verdures sombres, soleil ou or, nous propose une large palette de couleurs comme dans un tableau. Sur ces teintes se détachent progressivement « le rouge, le saphir, le rubis » et « l'or » pour montrer la richesse de Paris. Mais Paris, ville grandiose, est aussi une ville enflammée par le « soleil » qui l’illumine.
Le tableau qui nous est proposé sur cette description de Paris renvoie à un paysage urbain. Ce tableau urbain et caractérisé par un descriptif aux caractéristiques de la capitale: « toits de Paris »; « cité »; « rive droite »; « foules »; « maisons »; « villes »; etc. En parallèle, cette description de Paris renvoie également à un tableau marin, les expressions comme: « océan de maisons »; « pareil à des flots »; « mer vivante »; « nénuphars »; « lacs »; etc, nous montre que l’imagination du peintre Saccard transforme la ville en paysage maritime. Le champs lexical de la mer ainsi que la métaphore « océan de maison », soulignent le caractère grandiose et maritime du paysage urbain.
En définitive, cette scène du chapitre II de La Curée, mi-récit, mi-description est caractéristique de l'art de Emile Zola. Le dimanche en banlieue d'un couple ordinaire est prétexte à une description de la vue de Paris. Mais le regard motivé et visionnaire du héros, Saccard, y projette ses rêves prémonitoires et métamorphose le paysage : Paris, sera le théâtre de spéculation où vont s'édifier de colossales fortunes dont celle de Saccard.
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