Commentaire Aimé Césaire
Commentaire de texte : Commentaire Aimé Césaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mae14 • 27 Novembre 2022 • Commentaire de texte • 902 Mots (4 Pages) • 280 Vues
La période du XXe siècle a entraîné de profonds bouleversements dans les mentalités européennes. Une des raisons repose sur la colonisation qui a amené les Européens à exploiter des peuples et à les massacrer. Aimé Césaire, à l’origine du mouvement de la négritude, est un ancien poète et homme politique français, il écrit un essai qui s’inscrit dans cette période de l’histoire. Dans le Discours sur le colonialisme, paru en 1955, il critique la colonisation et prouve que l’Europe régresse. Nous pourrons donc nous demander comment Aimé Césaire dénonce la colonisation dans ce passage. Pour cela, nous étudierons d’abord les problèmes de la colonisation, puis nous examinerons le comportement de l’auteur.
Le pamphlet de Aimé Césaire est premièrement accès sur le phénomène de la colonisation
Nous pouvons tout d’abord constater que cette période a été source de grande violence. En effet, le premier paragraphe composé d’une seule phrase montre le côté négatif et destructif de la colonisation. Les colonisateurs sont très violents comme nous le voyons avec l’accumulation aux lignes 4 et 5. De plus, elle est appuyée par la gradation : « tête coupée », « œil crevé », « fillette violée », « Malgache supplicié » (l.4-5). Ce n’est pas de simples querelles, mais de véritable massacres, l’utilisation du terme péjoratif « hideuses boucheries » (l.12) en est un bon exemple. Nous pouvons voir l’apparition d’un registre épique avec les mots : « têtes d’hommes », « récoltes d’oreilles », « maisons brûlées », « invasions », « sang qui fume » (l.14-15) qui met en évidence la violence causée par les colonisateurs, la destruction des villes, mais aussi des hommes. Enfin, la puissance de la colonisation est introduite par la phrase négative : « on ne s’en débarrassera pas à si bon compte » (l.15). Nous soulignerons donc l’hostilité des colonisateurs.
Enfin, des conséquences de la colonisation sur les colonisateurs peuvent être aperçues. En effet, la métaphore : « le poison instillé dans les veines de l’Europe » (l.10) montre qu’ils deviennent sauvages à forces de détruire des civilisations entières. Ils sont également arrogants, c’est le cas avec les noms « jactances » et « ensauvagement » (l.10-11). D’autre part, le champ lexical de la torture composé des mots : « ficelés », « interrogés », « torturés » (l.8) attire l’attention du lecteur sur l’amusement que pouvez porter les colonisateurs à torturer le peuple d’un pays. De plus, l’épiphore aux lignes 20 et 21 avec le mot « bête » permet d’insister sur la décivilisation vécus par ces hommes. Pour finir, les colonisateurs sont devenus une maladie comme l’indique le champ lexical de la maladie : « gangrène », « foyer d’infection », « propagés » (l.8). La colonisation a eu donc de fortes répercussions sur les colonisateurs.
Il ne s’agit pas seulement de constater les horreurs de la colonisation pour tous, mais aussi de comprendre la polémique de l’auteur.
L’auteur nous montre tout d’abord son engagement dans son argumentation. De fait, il utilise à deux reprises, au début et à la fin, une forme impersonnelle : « Il faudrait tout d’abord étudier » (l.1) et « qu’il importait de signaler » (l.21) qui suggère que tout le monde devrait connaître la colonisation, que c’est une obligation. De plus, il nous donne son avis comme nous le montre l’utilisation de la première personne du singulier : « j’ai rappelé » (l.12) et « je pense » (l.13). Il emploie également le connecteur logique « Pour ma part » (l.12) qui met en valeur son engagement et son argumentation directe. Par ailleurs, les deux groupes nominaux : « expéditions punitives tolérées » (l.8) et « orgueil racial encouragé » (l.10) traduisent l’acceptation de la colonisation par les grands pays et donc le massacre des populations. Nous pouvons donc constater le grand investissement de l’auteur dans son pamphlet.
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