Comment les auteurs dénoncent-ils les inégalités entre les hommes dans ces textes ?
Dissertation : Comment les auteurs dénoncent-ils les inégalités entre les hommes dans ces textes ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Morgane Sinic • 22 Février 2019 • Dissertation • 711 Mots (3 Pages) • 942 Vues
Comment les auteurs dénoncent-ils les inégalités entre les hommes dans ces textes ?
Le corpus que nous allons étudier est composé de trois textes argumentatifs qui s’étendent du XVIIIème siècle à nos jours, et qui abordent le thème de l’esclavage. Le premier texte est un extrait du conte philosophique Candide de Voltaire, publié en 1759. Le deuxième extrait, paru en 1748, provient du chapitre XV « De l’esclavage des nègres » de l’essai De l’esprit des lois de Montesquieu. Enfin, le dernier texte est un extrait du roman Cannibale, écrit par Didier Daeninckx en 1998. Nous nous demanderons alors comment les auteurs dénoncent les inégalités entre les hommes dans ces trois textes. Pour répondre à cela, nous verrons dans un premier temps la critique des hommes faite par les auteurs, puis nous étudierons les différents moyens qu’ils utilisent pour critiquer.
Tout d’abord, les auteurs critiquent la supériorité des hommes de façon implicite dans ces textes. En effet, on peut voir dans l’extrait de Candide que le nom de « M. Vanderdendur » (l.4) est un patronyme à double sens qui signifie « Vendeur à la dent dure ». Son nom souligne le caractère cruel de l’homme qui est le « maître » (l.4) d’un noir. On constate également la présence d’un champ lexical du négociant : « maître » l.4 ; « négociant » l.5 ; « fétiches » l.11 ; « seigneur » l.12 ; « les blancs » l.12. Ce dernier montre une insistance sur la domination de l’homme blanc sur le noir à cette époque. Voltaire nous montre également que les noirs sont inférieurs aux animaux en plus des blancs, on le remarque à l’aide d’une énumération à la ligne 14. On retrouve cette critique dans l’extrait de Cannibale, où l’auteur nous montre que les kanaks sont semblables à des animaux pour les Français. On peut le constater à la ligne 9-10 où Daeninckx utilise une comparaison entre les kanaks et les animaux sauvages. Ils sont à nouveau comparés à la ligne 15 où le peuple kanak devaient émettre « des cris de bêtes ». Le personnage principal Gocéné, ainsi que les autres kanaks, sont considérés comme « anthropophages » (l.18), synonyme de cannibale, et deviennent alors les personnages éponymes du roman. Montesquieu utilise un point de vue différent, mais critique tout de même la supériorité des blancs. Il dévalorise ceux qui voulaient l’abolition de l’esclavage, on le voit précisément à la ligne 21, où il utilise une métaphore pour critiquer les « protestants ». Il se sert également d’un argument d’autorité à la ligne 8 « Dieu […] dans un corps tout noir », pour « montrer » que la religion ne concerne pas les noirs et que, par conséquent, ils ne possèdent pas d’âme, et ne sont pas considérés comme étant humains.
Deuxièmement, les auteurs utilisent plusieurs moyens pour critiquer cette inégalité. Nous pouvons voir que Montesquieu utilise une argumentation directe, basée sur des raisonnements par l’absurde, son but étant de choquer le lecteur pour le faire réagir. En effet, on peut voir que tous ses arguments sont des antiphrases, ce qui montre qu’il défend le droit des noirs, donc qu’il critique la supériorité des blancs. Il dénonce également l’intolérance physique en passant par un argument inacceptable à la ligne 6-7 « ils ont […] les plaindre », qui nous permet
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