CR Dissertation sur la poésie Sujet : Vous vous interrogerez sur la définition que V. Hugo propose de la poésie : "ce grand jardin [...] où il n'y a pas de fruit défendu". (Les Orientales, préface, 1829)

CR Dissertation sur la poésie

Sujet : Vous vous interrogerez sur la définition que V. Hugo propose de la poésie : "ce grand jardin [...] où il n'y a pas de fruit défendu". (Les Orientales, préface, 1829)

Introduction : Dans la préface de son recueil Les Orientales, V. Hugo caractérise ainsi la poésie « Ce grand jardin […] où il n’y a aucun fruit défendu » Cette définition évoque le labeur nécessaire puisque qu’un jardin exige des soins pour s’opposer à l’état de naturel et aussi le résultat des efforts : le poème lui-même, ici représenté par le fruit. Outre la référence à l’arbre de la connaissance de la Genèse, le célèbre poète romantique du XIXème siècle revendique ici une liberté totale. Alors la formule de V. Hugo est-elle recevable ? Nous examinerons l’ampleur du travail poétique puis nous nous demanderons si tout est permis dans ce genre littéraire.

Plan proposé :

I- La poésie exige du travail

1) Des contraintes formelles ex. le sonnet« Je vous donne des œufs… » de Ronsard originalité, régularité contraste entre les quatrains et les tercets, chute finale. Nécessité d’harmoniser avec la forme poétique le propos cf Boileau « il faut que chaque chose y soit mise en son lieu ».

2) Le travail esthétique sur la musique des mots = sonorités+ rythmeex « Les Conquérants » de José Maria de Heredia, «et les vents alizés inclinaient leurs antennes» puis le pouvoir évocateur des rimes féminines + Préceptes de Verlaine dans son « Art poétique» se réfère à la musique

3) Le travail sur la sémantique Le poème en prose se distingue de la prose par sa richesse musicale mais aussi ses tropes, Rimbaud « Aube » la force poétique des mots, des figures de style… la polysémie ex. le poète transfigure ou révèle le monde suivant les mouvements littéraires (les symbolistes révèlent le monde) ex « l’Huître » de Ponge

II- La poésie peut tout se permettre

1) La liberté formelle Les vers libres, les poèmes en prose, les poèmes visuels les Calligrammes d’Apollinaire ex. Il pleut ou « La colombe poignardée et le jet d’eau » le dessin des vers apporte une image supplémentaire à la lecture, permettent plusieurs sens de lecture…. Prendre le contrepied de la poésie Sonnet à l’envers de T. Corbières « Le crapaud »

2) Les sujets abordés = liberté mais parfois censure cf. Fleurs du malde Baudelaire valorise par l’esthétique même ce qui est mal , ex prostitution… traite de sujets qui vont même à l’encontre de la sensibilité du lecteur : « la charogne », Ponge dans Le parti pris des choses s’attache aux objets ordinaires « Le cageot »… l’incompréhension dont est victime le poète cf. Baudelaire, Rimbaud, Corbière : des auteurs maudits, incompris. Le poète est incompris et moqué dans l’Albatros car il est habitué à d’autres espaces « ses ailes de géant l’empêchent de marcher » (L’albatrosv.16)

3) L’engagement = poésie engagée satirique ou portant un message. La Fontaine portrait moraux, satire sociale, critique politique « Les animaux malades de la peste » ou Les châtiments de Hugo en exil.

conclusion : La définition que V. Hugo propose de

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