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COMMENTAIRE COMPOSE : Le Mariage de Figaro

Fiche : COMMENTAIRE COMPOSE : Le Mariage de Figaro. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Mars 2016  •  Fiche  •  2 203 Mots (9 Pages)  •  2 482 Vues

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COMMENTAIRE COMPOSE : Le Mariage de Figaro [pic 1]

Le mariage de Figaro est une comédie en cinq actes de Pierre-Auguston de Beaumarchais. C’est le deuxième volet de la trilogie composé du Barbier de Séville et de la mère coupable, Beaumarchais a écrit cette pièce révolutionnaire à l’âge de 52 ans, au XVIIIème siècle, à l’époque des Lumières. La scène 7 de l’acte 1 de cette pièce présente un personnage  dénommé Chérubin qui est une jeune homme, avec un cœur d’artichauts. Comment le personnage de Chérubin est-il présenté ? Pour répondre à cette question, nous allons tout d’abord nous allons étudier comment se personnage est-il perçu. Pour cela nous verrons que ce personnage est enfantin puis le portrait de Chérubin à travers Suzanne. Ensuite nous étudierons Chérubin à travers l’amour, pour cela nous verrons Chérubin amoureux de l’amour et enfin les stratégies de séduction de Chérubin.

  1. Chérubin, un personnage ambigu

Chérubin est un personnage qui se démarque des autres personnages de la comédie. Il arrive avec un effet de surprise. Il est un second rival du Comte à qui il veut disputer la Comtesse, c'est donc une troisième histoire a suivre après celle du mariage Figaro/Suzanne et de la convoitise Comte/Suzanne. C'est un jeune noble qui ressemble par bien des traits au Comte, et qui utilise la ruse plutôt que l'obéissance. Mais Chérubin n'a pas pour rôle seulement que la perturbation de l'intrigue, il est un personnage complexe, polymorphe.

  1. Un personnage enfantin

Chérubin est un nouveau personnage, il apparaît dans cette scène, on sait qu’il a été viré du château après avoir été surpris avec Fanchette par le comte. Chérubin est un adolescent, on peut voir qu’il est inexpérimenté et précipité donc dynamique  comme on peut le voir à la première didascalie « accourant ». On peut aussi constater que ce personnage est troublé puisqu’il est jeune, on le voit avec la répétition de l’adjectif petit L.75 et 37, il utilise aussi des termes qu’un adulte n’utilisera pas comme « méchante » (L.22). D’après Suzanne, Chérubin n’est qu’un jeune enfant « un morveux sans conséquence » (L.32) qui ne sait pas ce qu’il veut et qui est perdu. Il agit comme si il pouvait tout avoir sans problème mais ce n’est que le fruit de son imagination. Son autoportrait est lui aussi assez éloquent. Quand Suzanne montre que Chérubin n’est pas  Don Juan, lui en revanche, se peint à travers un discours lyrique. Ce discours s'oriente dans trois directions: c'est d'abord le discours sur les troubles du cœur, celui causé, par la comtesse. «Qu’elle est noble et belle /mais quelle est imposante /» Cependant, les deux autres « inspirations» prennent rapidement le pas sur le discours du sentiment et du cœur.

En effet, ce qui semble troubler Chérubin, c'est le transport lui-même, quelle qu'en soit la cause. Il s'attarde sur les troubles du corps: la perte d'identité car il devient étranger à lui-même, il ne se reconnaît plus il découvre de nouvelles sensations « Je ne sais plus 'ce que je suis ». Chérubin est en fait un Don Juan amoureux de l'amour qui manifeste une grande maîtrise de la rhétorique du discours amoureux (déclaration amoureuse simultanée a Suzanne, la petite Fanchette, la Comtesse et la vieille Marceline).                                                 Chérubin est donc un personnage ambigu, peut être immature, mais c’est aussi l’incarnation du désir de possession qui peut le ramener à la hauteur de la menace que représente le Comte, ou aux figures masculines du libertinage que Beaumarchais semble dénoncer ici. C'est une nouvelle forme d'oppression de la femme sous couvert d'élégance et de galanterie.

  1. Le portrait de Chérubin à travers Suzanne

Avant tout, son prénom est étonnant: on ne sait s'il s'agit d'un prénom, d'un nom ou d'un surnom. Les connotations associées sont celles d'un petit cupidon facilement amoureux et de caractère assez puéril, aux réactions infantiles. Son comportement l'y associe d'ailleurs assez facilement. Le jeu avec Suzanne relève à la fois de la séduction et de la connivence (autour du fauteuil). Suzanne, face à lui, s'impose en femme mature et le présente: sous l'image de la feinte, de l'ironie et de l'infantilisation « C'est mon tour!» (L.16) «L’heureux bonnet et le fortuné ruban» (L.26) « petit scélérat» (L.45) « il devient fou ». (L.62)                  En réalité, on est ici face à la dénonciation d'un Don Juan. Chérubin s'exerce en quelque sorte auprès de Suzanne, mais elle le repousse en trois leçons: Il est le Dom Juan qui « n'ose pas oser» (L.22),  le marché proposé entre le ruban et la « romance» est symbolique, c'est la force séduisante du propos, contre la possession de l'objet. Elle renvoie son désir à une dimension totalement platonique, celle de la rêverie érotique «épingle après épingle! » (L.24)                                                                                                                                                                                                  On a donc ici une femme face à un enfant d’après elle, chérubin ne sait pas s’y prendre il veut jouer la séduction avec toutes les femmes mais bien sur cela n’est que le fruit de son imagination dans cette scène. Il était avec Fanchette et maintenant il veut la voir elle, mais le Comte lui pose problème. Il veut apparemment lui faire face mais lorsqu’il arrive il saute derrière le fauteuil « il se jette derrière le fauteuil avec effroi. » (L.77), il n’affronte aucune réalité dans cette scène. La seule chose qui est sûre c’est qu’il tombe amoureux de n’importe qu’elle femme qu’il voit.

  1. Chérubin, un grand séducteur

  1.  Avec les jeunes femmes, Chérubin s’essaie à des tentatives de

Séduction concrètes et désordonnées

Tout d’abord, il cherche à piéger Fanchette, proie facile, car jeune et inexpérimentée, avec une ruse grossière : il la retrouve dans sa chambre sous prétexte de lui faire répéter son rôle pour le spectacle qui sera donné au mariage, mais le Comte les surprend et fait échouer l’entreprise. « Il m’a trouvé huer soir avec ta cousine Fanchette, à qui je faisais répéter son petit rôle d’innocente, pour la fête de ce soir » (L.8-10) le comte s’est énervez et les a virés  « vous ne coucherez pas au château » (L.12) / Suzanne lui montre qu’elle n’est pas Fanchette, qu’elle n’est donc pas facile à avoir « vous croyez parler à votre Fanchette » (L.46)  Mais Chérubin déploie  beaucoup plus d’ingéniosité et de moyens pour tenter de manipuler Suzanne, qui ne s’en laisse pas affectée : il fait semblant de l’attendre depuis longtemps Ah ! Suzon »  « tu te marie, et moi  je vais partir » (L.1-3), lui demande de l’aide pour la valoriser, « Si Madame ma belle marraine ne parvient pas à l’apaiser, c’est fait, Suzon, je suis a jamais privé du bonheur de te voir » (L.13-15)  lui dit des petits mots doux et des déclarations, « Le tien y versera le seul rayon de joie qui puisse encore amuser mon cœur» (L.42-43 fait l’homme bien élevé, lui fait un cadeau, cherche à l’apitoyer, à la culpabiliser, « Fanchette est douce ; elle m’écoute au moins ; tu ne l’es pas toi ! » (L.63-64),  à l’attendrir Il lui donne du « Suzon » du« mon cœur ». Suzanne lui reproche de courtiser trois femmes à la foi. Et Il passe à l’action physique sur Suzanne : il cherche à l’embrasser de force, « J’y joindrais mille baisers » (L.68-69) « Il lui donne chasse à son tour » (L.70)  mais elle fuit, « tourne en fuyant » (L.71) « Qui veut toujours m’embrasser par contrecoup ». (L.76)

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