Bérénice - Racine
Commentaire de texte : Bérénice - Racine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar teumanath • 30 Avril 2017 • Commentaire de texte • 812 Mots (4 Pages) • 1 740 Vues
Introduction :
Bérénice est une pièce de théâtre publiée en 1670 par Jean Racine, grand dramaturge et poète tragique de son époque (1639/1699). Dans cette pièce écrite en alexandrins et divisée en cinq actes, l'auteur donne à lire le déchirement d'un homme, Titus, entre l'amour qu'il éprouve pour Bérénice, reine de Palestine, son amante depuis 5 ans, et son devoir d'empereur romain qui lui interdit de se marier avec une reine étrangère.
A la scène 4 de l’acte IV, Titus, seul en scène se livre à un monologue délibératif qui force notre compassion : comment dire à celle qu’on aime qu’on ne veut plus la voir ?
Nous allons étudier dans un premier temps les enjeux de ce monologue, puis nous verrons comment dans ce passage, Titus est au prise à un cruel dilemne.
Développement :
I.Un monologue
Deux objectifs essentiels :
a- la solitude du personnage:
- « Titus, seul » : la didascalie indique un seul personnage présent physiquement sur scène, Titus, qui est emprisonné par sa solitude morale, seul face à son choix.
- « Je/les miens… » montre que Titus se parle à lui-même , celui qui aime Bérénice, et à un autre lui-même, celui qui défend Rome « Tu/t’/tes… » Ce « dialogue » Titus ne peut l’avoir qu’avec lui-même , il nous prouve la solitude du Prince.
- Cette délibération intérieure est relevée par l'emploi des phrases interrogatives (29) mettant en évidence le doute face aux phrases exclamatives traduisant la violence des émotions.
b- l'expression d'un trouble intérieur:
- Trois interrogations au futur, à la 1° personne et en tête de vers (7/11/12)
« Soutiendrai-je », « Me souviendrai-je », « Pourrai-je » :Expression du doute : le héros valeureux craint pour la première fois de faillir
- Le champ lexical du pouvoir de « Rome » métonymique : « Rome X 5, palais, l’Etat, lois » rappelle les enjeux de l'Empereur , au même titre que l'emploi de l'impératif qui appuie l'homme d'ordre de décision. A ce champ s'oppose celui de l'amour : « Cœur X 2, langueur, charmes, larmes, adore, aime, amour », accentué par les vers saccadés, du fait de l'emploi des virgules,(césure à l'hémistiche) montrant la violence de ses sentiments v 12,14,19,24,25,26,38,52. L'originalité de ce monologue réside dans le dilemne cruel que connaît Titus , qui essaie de se convaincre. Peu à peu, ses idées se regroupent et forment sa décision finale.
II.Un cruel dilemne:
Titus doit faire un choix difficile qui passe par le renoncement, choisir entre la passion amoureuse ou le devoir civique.
a- Le sentiment amoureux
-Au travers du Champ lexical de l’amour omniprésent « Cœur X 2, langueur, charmes, larmes, adore, aime, amour », on constate que Bérénice est plus que jamais aimée qu'il évoque par ses yeux : « Ces yeux armés de tous leurs charmes, …, Ces yeux dont la douce langueur »
b-L’importance de la raison d’Etat
La raison d’état reste très présente à l’esprit de Titus, qui doit reter le devoir premier du Prince. Mais Titus sait les risques encourus « L’Etat penchant au bord du précipice », cette métaphore est volontairement dramatisée
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