Biographie de Baudelaire
Fiche : Biographie de Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mélanie Turc • 22 Octobre 2020 • Fiche • 2 095 Mots (9 Pages) • 642 Vues
Baudelaire 1821 - 1867 - Poète maudit
Révolté mais pas rebelle
Charles Baudelaire passa sa vie à s'opposer à la morale bourgeoise propre à son milieu.
Œuvre marquante du 19ème. Sa vie est connue grâce à de nombreuses lettres envoyées à sa mère.
Il n’aime ni l’argent, ni la patrie ni ses parents mais les merveilleux nuages (l’infini l’inspire). Il aime pourtant ses parents. Son père : homme extraordinaire et original, ancien prêtre, intelligent, il peint aussi. Il épouse la mère qui a 30 ans de moins. Baudelaire ne le connaitra que 6 ans. Son père l’éveille à la beauté, aux images avec ses balades au jardin du Luxembourg. La perte de son père = tragédie.
Sa mère : aristocrate qui fuit la terreur. Très proche avec Charles. Relation qui semble étrange mais ils parlent beaucoup du père. Il se sent seul sauf avec sa mère. Puis sa mère rencontre un homme célèbre (général Aupick). Malentendu perpétuel avec son beau-père. Pas les mêmes ambitions… Le beau-père l’inscrit dans un grand lycée pour son bien, un avenir prometteur. Grosse attente de la mère et du beau-père envers cet enfant prometteur. Mais trop grosse pression parentale. Charles le révolté, c’est un affectif et sa vie sera terrible. Il veut faire plaisir à ses parents et réussir mais la vie l’entraine ailleurs. Profiter et se regarder vivre est sa priorité… Auto contemplation. Relation culpabilisante.
Culpabilité constante : S’est senti coupable d’être écrivain : Baudelaire et Kafka. Comme un enfant qui désobéit = mauvaise conscience. Comme si c’était mal de faire autre chose que les attentes de ses parents. Les fleurs du mal comme un catalyseur psychoanaleptique.
Il s’est reconnu dans les thèmes abordés de Allan Edgar Poe, le rapport au mal. L’art n’a pas d’autre finalité que l’art. Dandy. Il adore la bizarrerie, surprendre. Mystique dès ses plus jeunes années. (Dandy : homme d’une grande élégance, se voulant raffiné et élégant et d’une affectation de l’esprit et de l’impertinence.)
Ado difficile, délivrance à 21 ans quand il peut récupérer l’héritage paternel. 2 ans de pur bonheur. Achat d’un habit extraordinaire de dandy. Singularité qu’il cultive. Il dépense la moitié de sa fortune en 2 ans. En 1842, à 21 ans il a déjà écrit la ½ des fleurs du mal. Il sort une fille du bordel et l’installe. Il contracte la syphilis et va utiliser des drogues pour se soigner. Antidépressif aussi !
Arracher Baudelaire de Paris. Il a hypothéqué des terres !!! Grave à l’époque. Sa famille l’envoie traverser le monde = punition qui est en fait un cadeau car il n’avait jamais voyagé loin hors de France. Paquebot à voile qui subit des tempêtes notamment un typhon. 3 mois de navigation ininterrompue, il débarque aux iles de la Réunion. Tout y est différent : odeur, couleur, chaleur… choc complet pour lui. On oublie trop que c’est une des sources de sa poésie.
Amour pour Jeanne Duval son grand amour. Femme dominatrice. Pour lui, la femme est un lieu de transformations, de métamorphoses. Fausse tentative de suicide pour faire accepter Jeanne à ses parents. Problèmes d’argent.
Conseil judiciaire après l’hypothèque pour faire face à ses dettes. Procès-verbal : Baudelaire est condamné et sa fortune est bloquée, seulement 200 francs par mois pour vivre. Il ne sera plus jamais un homme libre ni un adulte… Humiliation pour lui car tout le monde a su cette histoire et trahison de sa mère malgré l’amour entre eux. Il va donner procuration sur son argent à sa mère. Il sombre peu à peu dans la pauvreté malgré sa richesse. Mais ses dettes de jeunesse était trop énormes pour qu’il s’en sorte. Descente aux enfers
1848 : les élèves du pensionnat se rebellent. Révolution ! Mettre à mal l’armée, les bourgeois, l’argent. Il se passionne pour ces réunions. Et en même temps c’est tout ce que représente son beau-père !
1857 publication Les fleurs du mal. Il travaille lentement mais a fait beaucoup de choses en même temps. Cette œuvre doit lui apporter la reconnaissance. Aupick vient de mourir un mois avant la sortie. Baudelaire aurait aimé lui montrer cette victoire !
Procès pour immoralité de son œuvre. Il ne comprend pas qu’au final, il ne soit pas reconnu. Grand abattement pour lui. Il part en Belgique pour échapper à ses dettes, fuir les créanciers et prendre un nouveau départ. Il est foudroyé en Belgique, la syphilis l’emporte sous forme d’attaque cérébrale, il ne peut prononcer plus qu’un mot. Il est paralysé et rapidement c’est la fin.
Dans l’œuvre de Baudelaire, le « spleen » est un mal-être, une immense tristesse, une forme de dépression du poète.
Non reconnu de son vivant, le poète en tira une profonde tristesse. Il sera ensuite acclamé par ses successeurs : « le vrai Dieu » selon Arthur Rimbaud, « le premier surréaliste » pour André Breton, « le plus important des poètes » pour Paul Valéry.
1869 : « Le spleen de Paris » et « des curiosités esthétiques » sont publiées à titre posthume.
Habiter poétiquement
Baudelaire dans Paris, il a vécu dans une quarantaine d’adresses à Paris au moins. Beaucoup d’endroits ne sont plus reconnaissables. L’endroit Tivoli existe encore.
2 septembre 1867 : enterrement. Verlaine était présent. Une stèle à Paris avec 3 noms seulement dessus (Tombe au nom de Aupick et nom de jeune fille de sa mère et Baudelaire mal orthographié).
Autant de déménagements pour fuir ses créanciers. La rue est un lieu de refuge pour lui. Grande instabilité chez lui depuis toujours.
Baudelaire souvent mal orthographié avec un e en trop (Beaudelaire). Et ça ça l’énerve ! Longtemps il a pris le nom de sa mère avant de revendiquer celui de Baudelaire.
Paris = ville d’inspiration poétique, de réflexion. Ville fascinante. Une œuvre vécue avant d’être une œuvre écrite. Sans Paris, Baudelaire n’existerait pas. Invention d’une nouvelle poésie grâce à cette ville. Ambiance de chantiers immenses, destructions, ruines… le spleen de Paris vient aussi de là. Poème le cygne ! figure de tous les exilés, les orphelins… (carrousel, quartier insalubre, bohème, ouvriers, rasé pour l’aile du Louvre = ce chantier lui rappelle ce sentiment d’exil, nostalgie du vieux Paris. La gare St Lazare = modernité. Quartier où il est resté presque 5 ans, un exploit pour lui.
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