Bettencourt Boulevard

Laure

Delcamp

1S5

COMMENTAIRE

Dans « Bettencourt Boulevard », écrit peu de temps après le fait d'actualité, Michel Vinaver nous dénonce à travers cet extrait l’inégalité faite entre les domestiques et la bourgeoisie. Dans cette scène, deux femmes de chambres parlent de leur patronne Liliane Bettencourt et d'un certain François-Marie Banier, photographe qui profite de la fortune de Liliane. Nous allons voir comment  Michel Vinacer dans cette scène dénonce le comportement du photographe envers les domestiques de Mme Bettencourt. Nous allons tout d'abord analyser les domestiques ainsi que les bourgeois avant de voir comment l'auteur rend cette scène comique.

Tout d'abord la scène se déroule au moment où les femmes de chambre, Joëlle et Dominique, discutent  de la rencontre déplacée entre l'une d'entre elles et François-Marie Banier. Dominique reconnaît avoir eu un comportement inapproprié et regrette : « la honte », » faut savoir se tenir ».Mais celle-ci trouve son comportement justifié en vue de l’ignorance et du mépris envers sa classe sociale fait par François-Marie Banier : » il ne me voit pas, je suis transparente à ses yeux ». A travers cette citation nous pouvons observer une opposition dans le discours de Dominique, elle dit qu'il ne la voit pas mais porte une importance ''aux yeux'' de celui-ci. Dominique explique à Joëlle avoir ébruité « on existe » quand le photographe passa à côté d'elle, elle utilise ce ''on'' à la place du ''je'' pour insister sur le mépris fait sur l’ensemble de sa classe sociale.

Dominique explique sa rage envers le photographe car elle ne comprend pas la réaction de sa patronne : « Je le hais tellement fort j'ai tellement de mal à comprendre que Madame ». Joëlle son amie semble ravi de la situation en répétant « tu lui as dit ma petite Dominique tu lui as dit ». Mais celle-ci semble déçu et regrette son acte par peur des conséquences : « madame m'a rabrouée », « n’empêche je n'avais qu'à la boucler... ». Joëlle voyant son amie mal, tente de la rassurer mais en lui montrant quand même la grandeur de sa bêtise : « il ne savait pas ton nom mais se souvenait de ton insolence » «  tu es la femme de chambre préférée de madame.. ». Les domestiques critiquent le photographe car il pourrait être la cause du renvoi de Dominique sous prétexte de ne pas être resté à sa place, même si elle est appréciée par sa patronne. Dominique critique le personnage de François-Marie Banier en l'accusant de profiter de la fortune de Liliane Bettencourt.

Cette fortune, profité par François-Marie Banier est dénoncé par Dominique « je ne sais pas si le pillage est un art » en se moquant par la même occasion du nom que le photographe souhaite qu'on lui attribue. Pour lui le nom ''photographe'' signifie être banal : « il a horreur d’être appelle le photographe », il préféré qu'on le surnomme ''l'artiste'' cela lui donne plus d'importance. Une hyperbole est utilisé par Dominique pour accentué la fortune dérobé par François-Marie Banier : « pomper le fric gros tonneaux ».

La fortune est dérobée à la riche héritière de L’Oréal, Liliane Bettencourt. Sa richesse est mise en avant dans cette extrait en dévoilant ses biens et ses actions « Tokyo, Munich,Rome... de Reims pour le champagne » il témoigne sa célébrité, par le nombres de voyages conséquents. Cette richesse est aussi en parti, un sujet comique dans cette scène.

Le comique de cette scène choisi par l'auteur, veille à se moquer de Liliane Bettencourt. Il est utilisé pour mettre en relation des chaussettes avec la marque Chanel ce qui peut paraître absurde : « Douze paires de chaussettes en soie sauvage qu’elle a fait tisser pour Chanel avec sur chaque paire la reproduction d’un dessin de François-Marie».

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