Bel ami - analyse

« Oui… oui… C’est très bon… C’est excellent… C’est très fort… »

« Maintenant écrivons », dit-elle

Seules les paroles de Mme Forestier sont rapportées au discours direct. Celles de Georges Duroy le sont au discours indirect, voire même au discours narrativisé ou récit de parole.

« elle raconta ses nouvelles, puis exposa ses idées, et le plan de l’article qu’ elle rêvait.

Il l’écoutait avec attention, tout en griffonnant des notes, et quand il eut fini il souleva des objections, reprit la question, l’agrandit, développa à son tour non plus un plan d’article, mais un plan de campagne contre le ministère actuel. » On voit bien les trois étapes qui permettent l’écriture de l’article : Madeleine apporte la matière première, les informations et Georges développe, met en forme oralement les idées. Il y a une réelle complicité, complémentarité.

Procédé : Discours indirect libre

« Cette attaque serait le début. » La phrase prononcée par Georges Duroy n’est pas rapportée au discours direct, mais au discours indirect libre. Le lecteur n’entend pas sa voix (seule la voix de Mme Forestier domine).

« Maintenant écrivons », dit-elle. Madeleine domine complètement Georges mais lui donne l’illusion qu’ils ne font qu’un, qu’ils travaillent ensemble…

Alternance des pronoms personnels « il » et « elle » elle raconta ses nouvelles, puis exposa ses idées, et le plan de l’article qu’ elle rêvait. Il l’écoutait avec attention, tout en griffonnant des notes, et quand il eut fini il souleva des objections, Sa femme avait cessé de fumer, tant son intérêt s’éveillait, tant elle voyait large et loin en suivant la pensée de Georges.

Elle murmurait de temps en temps :

Et quand il eut achevé, à son tour, de parler :

« Maintenant écrivons », dit-elle.

Mais il avait toujours le début difficile et il cherchait ses mots avec peine. Alors elle vint doucement se pencher sur son épaule et elle se mit à lui souffler ses phrases tout bas, dans l’oreille.

Dans la partie centrale du texte, les pronoms « elle » et « il » alternent : il y a une véritable complicité entre les deux personnages, un va-et-vient permanent.

Pause descriptive

Les mêmes livres s’alignaient dans la bibliothèque qui portait maintenant sur son faîte les trois vases achetés au golfe Juan par Forestier, la veille de son dernier jour. Sous la table, la chancelière du mort attendait les pieds de Du Roy, qui s’empara, après s’être assis, du porte-plume d’ivoire, un peu mâché au bout par la dent de l’autre.

Le troisième paragraphe constitue une pause : le narrateur décrit le cabinet de travail, en insistant sur la présence de Forestier, sur le souvenir du défunt (nommé « l’autre » à la fin du paragraphe : c’est le point de vue de Duroy qui est adopté ici).

Gradation descendante

Forestier, mort l’autre.

Forestier est appelé par son nom (sans le titre de « Monsieur » devant), alors que les deux autres sont appelés par leur prénom : Madeleine et Georges.

Symboliquement, Georges prend la place de Forestier.

Verbe d’action

la chancelière du mort attendait les pieds de Du Roy, qui s’empara,

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