Baudelaire / les fleurs du mal
Dissertation : Baudelaire / les fleurs du mal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cat's blood • 13 Avril 2022 • Dissertation • 3 755 Mots (16 Pages) • 429 Vues
Baudelaire est considéré comme le poète de la modernité. En effet,il apporte une vision nouvelle de l’art poétique et de l’art en général. Dandy, il dépense sans compter, particulièrement dans les peintures . Son obsession pour le beau cause sa ruine. Il devient après sa mise sous tutelle critique d’art et arrive à la conclusion « le beau est toujours bizarre ». Il apporte notamment avec son recueil Les fleurs du mal publié en 1857 un regard nouveau sur ce qu’est la beauté. En effet le titre annonce déjà ce thème, illustré par le motif des « fleurs ». Ce motif interroge : « quelles images de la Beauté donne à voir le recueil des Fleurs du Mal ». Cette question invite à réfléchir aux visions possibles de la beauté aux yeux de Baudelaire dans Les fleurs du mal. Aussi je montrerais d’abord que Baudelaire en opposition au romantisme, trouve la beauté dans ce qui l’entoure au quotidien, que ce soit dans les yeux d’une femme ou encore dans les rues de Paris. Ensuite nous verrons que la beauté peut naît du le mal, dans la boue, à l’image d’une fleur malodorante. Toutefois il reste encore possible d’entrevoir une beauté tout à fait lumineuse cependant qui reste inaccessible à Baudelaire.
Pour commencer, dans les fleurs du mal Baudelaire montre que la beauté peut se trouver dans un paysage urbain, il le montre particulièrement dans la section « tableaux parisiens » ou encore dans la section « spleen et idéal ».En effet Baudelaire rejette la vision des paysages verdoyants des romantiques et préfère à ces derniers les rues de la ville, dans les fleurs du mal c’est Paris qui nous est dépeinte. Baudelaire nous présente des rues inspiratrices de rimes et de vers. La ville est donc à la source d’une certaine fertilité poétique. Baudelaire renouvelle la vision de paysage rêvé. Le paysage urbain est pour Baudelaire froid, métallique et minérale, les éléments naturels sont oubliés et le champêtre du romantisme bien loin. Le poème « rêve parisien » illustre très bien cette vision nouvelle de la ville.
« l’enivrante monotonie
du métal, du marbre et de l’eau »
Le paysage Parisien apporte une vision moderne des panoramas montré dans la poésie, elle montre la modernité de Baudelaire qui préfère la beauté urbaine à celle rurale. Le tableau qu’il étale sous nos yeux semble être tinté de bleu et de gris, on a presque l’impression de voir une ville entouré de brume. La beauté se cache dans les recoins de la ville et dans les rues, Baudelaire à l’air de trouver dans les flots de la ville une inspiration poétique sans borne. Il n’est pas question d’embellir la ville mais de déceler la beauté mystérieuse en son sein. Baudelaire est un citadin et trouve la beauté en flânant dans les rues. La ville est l’endroit où se manifeste clairement la beauté Baudelairienne, une beauté marginale et secrète. Cette dernière semble se dévoiler au poète de la modernité. Le poème « le soleil » montre notamment que Baudelaire semble la trouver dans les quartiers populaire et plutôt désaffectés. Lors de ses flâneries, le poète arrive à trouver la beauté à chaque de ses pas. L’inspiration que la ville prodigue à Baudelaire montre qu’elle se retrouve bien dans l’urbanisme.
Ensuite, Baudelaire trouve la beauté dans les personnes qui croisent son chemin. En effet il présente dans les fleurs du mal plusieurs personnages qui sont comme des crapauds cachés dans la boue urbaine. Il trouve la beauté cachée dans leurs traits singuliers que l’homme ordinaire ne discerne pas. Baudelaire trouve un éclat brut derrière un masque de ride ou encore de la majesté derrière un habit de deuil. Cependant, il faut noter que ces rencontre sont furtives, au détour d’une rue. La beauté que Baudelaire voit ces étrangers se perd donc très vite dans la vague de la foule. La brièveté de ces rencontres ajoute encore de la beauté à ces éclats perdus dans la masse des passants. Le poème « à une passante » est une illustration parfait de ces bref instant de grâce pour le poète :
Un éclair...puis la nuit ! -Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître
La femme passant au loin dans ses habits noirs est au antipode de l’image de la beauté fraîche et colorée. Elle est cependant décrite comme majestueuse. La beauté est donc ici présente dans un personnage atypique et en général très loin de la figure de la Beauté. Cependant, en sa qualité de poète, Baudelaire peut voir la beauté caché derrière les apparences trompeuses abordées par ici une femme en deuil. Les personnages de la villes deviennent sources d’inspiration pour Baudelaire. Ces entrevues donnent l’impression d’un moment de grâce pour le poète. Comme une parenthèse silencieuse dans les remous du flot des passants. La beauté est représenté dans la singularité des personnages qui sont rendues spéciales à travers la vision du poète.Dans le poème « les petites vieilles », Baudelaire, même si ils les qualifie de monstres, invite à voir leur beauté. Les joyaux cachés sont ici les yeux, portes de l’âme, brillants et symbole de beauté.Baudelaire trouve donc la beauté dans les rencontre impromptues faites à Paris.
A côté de cela Baudelaire présente dans son recueil Les fleurs du mal la vision parnassienne de la beauté. Cette vision de la beauté, l’art pour l’art reflète son identité de poète-dandy. En effet, c’est également une beauté parfaite et immaculée qu’il présente dans les fleurs du mal. Il dédit d’ailleurs son recueil à Théophile Gautier qui est considéré comme le chef de file du mouvement parnassien. Il considère une beauté immuable, insensible au mouvement du temps. C’est une beauté parfaitement immaculée. C’est à travers le travail poétique que la beauté atteint une sorte de caractère immortel et immobile. C’est la beauté froide que Baudelaire décrit à travers des symboles tels que le cygne immaculé, les statues de marbres ...Le poème « La beauté » est le parfait exemple de l’exposition de cette beauté dans les fleurs du mal.
« J’unis un cœur de neige à la blancheur des signes,
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris »
La Beauté est présentée dans le recueil comme calme et impassible, ainsi qu’immortelle. Baudelaire prône l’art épuré et dénué de toute forme d’excès dans son exécution. La beauté est mystique et prend les trait d’une déesse impassible. Le culte qui lui est donné est austère, la beauté semble coupée des tumulte du monde. Cette divinisation
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