Baudelaire, les fleurs du mal
Dissertation : Baudelaire, les fleurs du mal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ludivinefrtct • 9 Avril 2021 • Dissertation • 1 179 Mots (5 Pages) • 1 885 Vues
Dans sa préface à la deuxième édition des Fleurs du mal, Baudelaire déclare : « il m’a paru plaisant et d’autant plus agréable que la tâche était plus difficile, d’extraire la beauté du mal »
Effectivement, en 100 ans, la société est passée d’une société rurale à une société industrielle et urbaine, avec des changements fondamentaux tant politiques que sociétaux (ouvriers, villes, miniers) relatés par son contemporain Victor Hugo. La poésie de Baudelaire est également nourrit de son époque, de ses changements et de sa boue.
« Les fleurs du mal » montre ce lien très fort dans l’œuvre Baudelairienne en créant un contraste entre le mal, ce qui est sombre et malsain, et les fleurs, incarnation de la pureté et de la beauté. C’est un recueil de poèmes qui raconte une histoire, un cheminement de l’âme du poète qui vit une véritable descente aux enfers.
Dans un premier temps nous verrons que la société sombre industrielle a des effets négatifs sur les individus, mais dans un deuxième temps que Baudelaire vise à en déduire des bienfaits.
Toutefois Baudelaire a-t-il le pouvoir d’extraire la « beauté » du « mal » ?
Cette nouvelle société dirigée par Napoléon III, dégage une certaine noirceur et se ressent sur les parisiens. Ce mal extérieur qui ronge la société du 19eme siècle est particulièrement décrite dans les sections des tableaux parisiens. La description de Paris amène l’angoisse du poète due au spectacle des rues, des images qui reflètent son état intérieur, la multiplication de son être propre, son malheur. Par exemple dans le poème crépuscule du matin, Baudelaire évoque la débauche marquée par les prostituées et les pauvres qui semblent s’être emparés de ce lieu emblématique ; de la boue.
Dans les deux poèmes « paysage » et « rêves parisien » Baudelaire nous montre ce côté de Paris qui est selon lui
« De ce terrible paysage
Tel que jamais mortel n’en vit
Ce matin encoure l’image
Vague et lointaine, me ravit ».
Ce passage, dans rêve parisien, nous montre cette facette de Paris bien obscure qui force le poète à rêver un Paris bien plus beau, donc à ne pas prendre en considération cette triste réalité.
Dans les fleurs du Mal, Baudelaire critique certains aspects de la sociétés. La société est selon lui rongée par certains fléaux comme les prostituées, ce qui leurs vaudra de nombreux poèmes dans le recueil dont, entre autres « Tu mettrais l’univers entier dans ta ruelle ». Dans ce poème Baudelaire évoque une prostitué nommée Sarah, avec qui il a accompli ses premiers ébats sexuels. Loin d’en faire l’éloge, Baudelaire critique et compare cette femme à un vampire, figure fantastique dont l’existence repose sur l’exploitation des autres. En règle générale, les figures démoniaques sont souvent associées à la Femme dans Les Fleurs du Mal. Cette association récurrente révèle chez Baudelaire une critique de la Femme en particulier des prostituées qui représentent le péché, la tentation et la débauche.
Un autre sujet important pour Baudelaire : celui des ivrognes et de l’alcoolisme. Baudelaire, dans Les Fleurs du Mal, en parle comme un danger à éviter, mais également comme un échappatoire pour les plus défavorisés. Dans Le Tonneau de la Haine », Baudelaire compare le vin à un puits sans fond, à une addiction inépuisable en le comparant au Tonneau des danaïdes, célèbre mythe grec dans lequel les danaïdes sont condamnées à remplir un tonneau sans fond pour l’éternité. Dans le cycle Le Vin , cet alcool apparaît comme une libération tout autant que la cause d’un meurtre dans Le Vin de l’assassin .
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