Baudelaire, "Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or"

Le vers de Baudelaire : « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or » issu du projet d’épilogue pour Les Fleurs du Mal. Cette formule permet de comprendre le style, le travail ainsi que la transmutation de Baudelaire. Dans ses nombreux poèmes la présence du mal les envahies mais dont la beauté qui prend diverses formes permet à Baudelaire d’approfondir les pouvoirs de la poésie.

ennuis », l’Angoisse triomphe, et le poète échoue à transformer la boue en or. Sauf si l’on considère que le simple fait que le poème existe est l’illustration de la transmutation en or. L’œuvre d’art est bien là ! Le poète-alchimiste est une sorte de chiffonnier

Le parcours associé à l’étude des poèmes des Fleurs du Mal s’intitule « Alchimie poétique : la boue et l’or » et interroge nécessairement le rôle de l’artiste alchimiste qui pose son regard sur les rebuts du monde, sur « une charogne » ou sur « une mendiante rousse » dans le poème 88 des« Tableaux parisiens » (Fleurs du Mal, 1857) : son « haillon trop court » devient

Si le poète est à l’écart des hommes et malheureux dans un monde qui ne le comprend pas, c’est à lui qu’il revient de donner du sens à ce qui ne semble pas en avoir. « Le Poète est semblable au prince des nuées / Qui hante la tempête et se rit de l’archer ; / Exilé sur le sol au milieu des huées, / Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.

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