Arthur Rimbaud

COMMENTAIRE COMPOSÉ

Le symbolisme est un mouvement littéraire du XIX siècles. Il décrit, raconte, donne de l’importance aux sensations, aux sentiments… Arthur Rimbaud est un poète du XIXème siècles qui fait partie du mouvement symboliste. Son enfance est très compliquée, il entretient une relation tumultueuse avec sa mère et fugue de nombreuses fois pour cette raison. Ses fugues sont au cœur de plusieurs de ses poèmes, on peut citer Ma bohème ou encore Le cabaret vert. Ce dernier sonnet aux accent réaliste est publié en 1870. Il décrit l’arrivé de A.Rimbaud dans une auberge qui vient de partir de chez lui. Il évoque un moment de vie quotidien calme et tranquille et décrit les sentiments de bien-être que cela lui procure. Nous nous demanderons donc comment le poète décrit une scène de genre heureuse. Dans un premier temps nous verrons comment le poète décrit une atmosphère chaleureuse, une ambiance conviviale. Puis, nous étudierons la dimension autobiographique de ce poème.

Le cabaret Vert est le cabaret où Arthur Rimbaud trouve refuge après huit longs jours de marches pour échapper à sa mère. L’ambiance du bar est tout de suite conviviale, chaleureuse.

L’intérieure du cabaret est accueillant, on s’y sent à l’aise. On le voit dès le vers 7 avec le nom commun « tapisserie ». En effet les tapisseries en plus de décoration, servaient à isoler les bâtiments du froid. Cela crée une ambiance de chaleur. À la ligne 11 l’adjectif qualificatif « colorié » renforce une idée de chaleur. En effet les couleurs jouent un rôle important dans la convivialité d’une pièce. Le lecteur s’imagine une pièce chaude et confortable grâce à la tapisserie, mais aussi une ambiance pleine de joie et de gaîté dû aux couleurs. Le groupe nominal de la ligne 14 « que doraient un rayon de soleil arriéré » cette lumière renforce la convivialité du lieu. Elle fait notamment échos à l’adjectif du vers 11 « colorié ». On s’imagine un lieu décoré avec des couleurs chaudes comme le jaune qui rappelle la lumière du soleil. Ce cabaret est utilisé par la classe ouvrière, il est décrit comme chaleureux est conviviale

La nourriture joue un rôle important également dans l’atmosphère du cabaret. On le remarque dès le premier vers avec l’enjambement « des tartines // De beurre et du jambon » provoque un effet de continuité que l’énumération d’aliment ne prendra jamais fin. Cette énumération traduit la faim du poète. De plus ces noms communs provoquent un effet de familiarité, on se sent plus proche de A.Rimbaud. Cela crée une proximité entre le lecteur et l’auteur et renforce l’esprit de convivialité. On le voit également aux vers 8 avec le groupe nominale « jambon tiède ». L’adjectif « tiède » qui rappelle la chaleur de la pièce. Les adjectifs de couleurs du vers 9 « jambon rose et blanc » font échos à l’adjectif de la ligne 11 « colorié » cela rappelle l’ambiance chaleureuse de la pièce. L’anaphore du vers 8 et 9 « du jambon » provoque un effet d’insistance. Cela donne l’impression que A.Rimbaud veut partager son goût pour ce jambon. Cela reprend l’effet de proximité du vers 1. Le thème de la nourriture rapproche le lecteur de l’auteur, en effet cela casse la distance, le froid. On a plus de faciliter à s’identifier à A.Rimbaud. Cette proximité crée doc un effet de convivialité, de chaleur.

La manière d’être du poète apporte une touche de chaleur. On le voit aux vers 5 avec le groupe nominale « bienheureux, j’allongeais les jambes sous la table », on sent que A.Rimbaud relâche toute sa tension qu’il a eu pendant ces jours de marche. Donne l’impression qu’il éprouve un sentiment de satisfaction d’être arrivé jusque-là. Aux vers 6 « je contemplais » est un verbe à l’imparfait. On a l’impression que le poète est perdu dans ses réflexions. Aux vers 3 et 4 la phrase complexe « je demandais des tartines // De beurre et du jambon qui fût à moitié froid » l’auteure demande des

...