Apollinaire, Automne Malade
Dissertation : Apollinaire, Automne Malade. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar letchovidal • 3 Décembre 2022 • Dissertation • 1 034 Mots (5 Pages) • 269 Vues
Apollinaire, un poète révolutionnaire du début du XXème siècle rompt avec les traditions d’écriture. Ainsi, le premier vers choisi par le poète pour ouvrir son recueil Alcools « à la fin tu es las de ce monde ancien » montre qu’à travers son recueil, Apollinaire indique son état par rapport à ce monde ancien, par rapport à ses souvenirs et par rapport à son experience. C’est pour cela que nous nous demanderons si dans Alcools, Apollinaire innove totalement ou s’il s’inspire de la tradition pour la renouveler ? Nous verrons dans un premier temps que Alcools est une œuvre radicalement moderne. Puis nous montrerons qu’Apollinaire ne fait pas vraiment table rase du monde ancien dans son recueil. Enfin, nous démontrerons que Alcools est une œuvre qui renouvelle la tradition poétique.
Dans un premier temps nous allons voir que le livre « Alcools » est radicalement une œuvre moderne.
Tout d’abord dans ce recueil, Apollinaire a créé une forme originale et innovante.
Nous pouvons trouver des poèmes en calligramme comme par exemple « automne malade » où sa forme nous fait comprendre le sens de celui-ci (structure qui ressemble a un feuille morte)
Dans les poèmes, le poète supprime la ponctuation afin que l’auteur puisse interpréter les poèmes comme bon lui semble. Mais le poète aime bien joué sur la structure des poèmes en écrivant des très courts comme « charte » ; « signe » mais aussi d’autres plus long sur plusieurs pages comme celui qui ouvre le recueil « zone ». La structure du poème est aussi variée avec des poèmes dans différentes sections « A la santé » et « Rhénane ». Mais aussi des poèmes seuls comme « signe ».
Apollinaire utilise souvent des rimes finales pour montrer son coté artistique à l’intérieur des poèmes. Dans un même poème, nous pouvons trouver une grande variété de mètres de vers comme par exemple dans « automne malade » où nous trouvons un alexandrin, des vers de 2 syllabes ce qui donne un coté unique au poème. Également, Au niveaux des strophes, nous pouvons voir des tercets des quatrains, dans un même poème sans réellement de cohérence. Comme ci-dessus les poèmes sont disposés différemment. Le poème qui est le plus flagrant est « Automne malade ». Nous pouvons y voir une disposition des vers différentes des autres. Simplement en regardant cette forme, nous pouvons deviner la feuille qui tombe de l’arbre d’où le lien avec le titre « Automne malade ». Ensuite, nous pouvons retrouver de la modernité dans l’art d’écriture et dans les termes. Par exemple, Apollinaire parle de la ville, des trains, ce qui montre bien la modernité comme dans « le voyageur » (voyage et mouvement). Dans « zone », nous pouvons retrouver l’industrialisation qui pourrait être une forme d’ivresse avec les divers mouvements comme « Et tu brûles cet alcool brûlant comme ta vie ». Également le sujet de l’errance avec le poème « le vieux saltimbanque » ; ou encore les lieux géographiques évoqués dans « Le pont Mirabeau ». Le poète se cherche aussi une identité dans plusieurs poèmes comme « La chanson du mal-aimé ». Le titre nous montre déjà que Apollinaire ne se sent pas à sa place et n’est pas trop apprécié. Enfin, le recueil est aussi marqué par l’influence des milieux artistiques de l’époque. Le cubisme est présent dans ses poèmes avec des référence aux images oniriques, au surréalisme qui vient s’insérer dans un contexte plus traditionnel comme dans « Mai ».
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