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Analyse vincent voiture

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Par   •  7 Décembre 2022  •  Commentaire de texte  •  899 Mots (4 Pages)  •  1 916 Vues

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SEQUENCE 1 : VARIATIONS POÉTIQUES

La Belle Matineuse de Vincent Voiture, Poésies (1649)

        Vincent Voiture est un poète du XVIIe siècle spécialisé dans le sonnet dont La Belle Matineuse est des plus connus du poète. Il écrit deux quatrains et deux tercets en rimes croisées où il développe l’éloge de la femme jusqu’à en devenir un éblouissement. Comment, en passant par la divinité, ce sonnet est-il est un éloge de la féminité ? Il établit une comparaison de la femme à la divinité incarnée pour pouvoir montrer ensuite l’éclat de la femme.

  1. La comparaison d’une femme à une divinité

Pour commencer, à l’aide d’une périphrase « l’Amante de Céphale » vers 1, l’auteur annonce le contexte amoureux, il s’agit de la déesse de l’Aurore. L’auteur utilise la périphrase pour comparer, dès le début du sonnet, la femme à la divinité. Le premier quatrain établit une image méliorative de la déesse : elle est associée à des roses qui est la connotation de la beauté et de la fleur de la jeunesse qu’il évoque par : « nouvellement » (vers 3), « naissant » (vers 4). Le champ lexical des couleurs : « roses » vers 2, « or et azur » vers 4 montre les traits de la beauté naturelle de l’Aurore. L’auteur établit une allégorie de la femme qu’il aime avec l’aurore qui est symbole de renouveau et de pureté. De plus, elle appartient aux « cieux » vers 3 et au « milieu des airs », il montre sa légèreté et son appartenance au monde des Dieux.

Le deuxième quatrain continue la première strophe qui annoncez le contexte mais en faisant apparaitre le personnage de la Nymphe : « la Nymphe divine » vers 5. En effet, cette nymphe est la femme aimée du poète. Cependant, on peut aussi interpréter cette désignation comme une hyperbole, il exagère su sa beauté. Il continue son poème en utilisant la mythologie pour donner une image de la divinité à la femme. Il énonce le moment où la Nymphe apparait : « à mon repos fatale » vers 5, il ne s’attendait à la venue de celle-ci. Ici, il rappelle par le mot « fatale » que l’amour fait souffrir et que la femme l’empêche de dormir. Le poète oppose l’imparfait « épandait » vers 2 et « jetait » vers 3 à du passé simple « apparut et brilla » vers 6 pour mettre en valeur l’arrivée de la Nymphe. Celle qui apparait est « la belle matineuse », le titre du poème, la jeune femme dont le poète est tombé amoureux. La Belle Matineuse désigne celle qui se lève tôt. Plus loin dans le poème, le poète parle d’une « Philis » qui désigne la femme aimée dans la poésie précieuse.

  1. L’éclat apportée par la femme

Le second quatrain établit une rivalité entre l’Aurore et la femme. Dans le vers 8, par la sonorité des mots « rive orientale », la poète cache surement le mot rival pour montrer une opposition. En effet les « traits d’azur » vers 4 sont devenus des feux vers 8. De plus l’apparition de la Nymphe amène un champ lexical de la lumière : « brilla » vers 6 ; « éclairait » vers 7 ; « feux » vers 8. Elle crée une lumière resplendissante, Voiture utilise une hyperbole « elle seule éclairait l’univers » vers 7 pour montrer la grandeur et la puissance de la Nymphe. L’univers est synonyme de l’infini, l’auteur n’hésite pas à employer des mots forts pour exagérer sur la dame.
Dans le premier tercet, l’auteur fait rentrer le Soleil dans la scène. L’aurore ne suffisant pas à concurrencer la beauté de Philis, le Soleil essaye alors à son tour « vint opposer » vers 10. L’auteur fait se comparer deux éléments de deux dimensions différentes : le Soleil et Philis. L’éclat de ses yeux est comparable à celui du soleil qui fait ce qu’il peut pour détrôner la femme : « prit tous les rayons » vers 11. Ici, le poète est dans l’exagération, il utilise l’hyperbole pour refléter la grandeur de la lutte. Finalement, au second tercet, le soleil, qui jusqu’à présent réussissait à rivaliser contre la Nymphe, va se faire surpasser « mais auprès de Philis on le prit pour l’aurore ». Il compare la puissance du soleil à celle de l’aurore. Le Soleil qui est une connotation de la puissance et de l’éclat s’est fait battre par de beaux yeux de la femme aimée par le poète. Le Soleil n’est plus qu’aurore et la femme prend la place du soleil. L’auteur utilise la personnification pour faire jouer trois personnages : l’Aurore, le Soleil et la Nymphe. La chute du poème : « Et l’on crut que Philis était l’astre du jour » montre le remplacement du Soleil par cette femme resplendissante.        

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