Analyse linéaire à une passante
Analyse sectorielle : Analyse linéaire à une passante. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar aaziiliz • 27 Avril 2020 • Analyse sectorielle • 1 093 Mots (5 Pages) • 1 105 Vues
FLEURS DU MAL (1857)
TABLEAUX PARISIENS (1961)
À UNE PASSANTE
Charles Baudelaire (1821-1867)
MESSAGE DU POÈME
• situé dans la section « tableaux parisiens » : inspiration de la ville, poète à la recherche de rencontres décisives dont la ville est le lieu privilégié
• les « tableaux parisiens » accentuent la modernité des « fleurs du mal » = on y retrouve les figures des exilés de la vie, les misérables, des « épaves », « les sept vieillards », « les petites vieilles », « les aveugles »
• le poète rend compte d’une rencontre brève mais intense dans le contexte de la ville 1- Éblouissement esthétique de la beauté
2- Attirance sensuelle d’une présence féminine
3- Quête d’une nouvelle existence, idéalement heureuse
4- Échec déchirant d’une relation qui laisse le poète tragiquement désemparé
PROJET DE LECTURE
• Comment Baudelaire transfigure-t-il une rencontre de hasard ?
• Cd
FORME DU POÈME
• Alexandrins
• Rimes riches , alternances masculines/féminines
• Rimes embrassées (2 premiers sonnets)
• Puis rimes croisées
• Puis rimes suivies (deux derniers vers)
• sonnet = 2 quatrins puis 2 tercets
• => forme poétique caractérisée par sa brièveté = adéquation avec la spontanéité de la rencontre
PLAN LINÉAIRE
• Les circonstances : le cadre (imparfait) v.1
• L’événement (passé simple) v.2 à 5
• L’attitude nerveusement contemplative du poète v.6 à 8
• Le bilan de la rencontre : 1.son pouvoir 2.son échec (retour brutal à l’imparfait) v.9 à 14
COMMENTER LE TITRE :
• objet de sa rencontre est présent dans le titre, précédé d’un article indéfini
• isolation d’une personne unique mais inconnue qu’il n’a jamais revue
• elle l’a inspiré : c’est une dédicace, un hommage, une offrande
1 – Le cadre
• vers 1 : « La rue assourdissante autour de moi hurlait »
• personnification du nom commun « la rue »
• groupe sujet/verbe disjoint : « La rue … hurlait »
• synecdoque puisque ce sont les passants (partie contenue) que canalise la rue (le contenant) qui hurle
• « hurlait » concentre le bruit à la fin du vers + allitération en r et assonance en ou + le mot « assourdissante » (mot sifflant) = impression auditve forte
• convergence vers un « moi » central = agression du poète
• effet d’écho entre « à une passante » et le vers 1
• => il s’agit d’un Paris moderne, bruyant, affairé + la rue est présentée comme un environnement hostile
2 – La passante
• vers 2 et 5 sont symétriques
• 2 adjectifs couplés puis complément circonstanciel introduit par « en », l’autre par « avec »
• vers 2 : métaphore morale / vers 5 : focalise son intention sur « jambe » = instrument psychologique du mouvement
• vers 2 : souligne la forme et l’apparence / vers 5 : idée de mouvement
• => 2 vers qui soulignent un encadrement autour du groupe S-V
• vers 2 : description de la femme : une allégorie de la douleur
• construction très libre de la phrase
• adj. « longue » = verticalité « mince » = distinctions physiques et morales
• « en grand deuil » = le poète attire l’attention sur ses vêtements, « grand » = adj banal mais qui montre la fascination éprouvée par Baudelaire devant l’habit noir => la femme est veuve
• « douleur majestueuse » : la femme semble figée = souligne la quintessence (statue)
• => conception baudelairienne de la beauté féminine
• vers 3 :
• mention d’apparence banale « Une femme passa », « une » = inconnue
• passé simple = action ponctuelle = dynamisme du mouvement = action rapide
• « D’une main fastueuse » : regard du poète se focalise sur une partie du corps de la femme, « main » = générosité, comme une invitation « fastueuse » = noblesse
• vers 4 : impression de danse
• participes présents rompent la passivité
• « balançant » « soulevant » : mouvement, l’image s’anime
• allitérations en f « feston » « fastueuse » = frolement de la robe ?
• allitérations en l = « soulevant » « balançant » « l’ourlet »
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