Analyse linéaire de l'invitation au voyage, Baudelaire
Commentaire de texte : Analyse linéaire de l'invitation au voyage, Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hibouba • 5 Mai 2016 • Commentaire de texte • 847 Mots (4 Pages) • 13 415 Vues
« L’invitation au voyage » est extrait de Spleen et Idéal, l'amour est ici spirituel et non à connotation sensuel. Il ne s'agit pas d'un voyage en tant que tel mais d'une invitation / une promesse de voyage introduisant le rêve. Ce poème est composé originalement, ce sont trois strophes séparées par un refrain : heptasyllabes et pentasyllabes : il fait pensé à une musique. Je vais ici présenter les trois strophes qui chacune parlent d’un thème précis : femme/paysage, un intérieur et la ville.
Dans la première strophe, Baudelaire commence par un vers pentasyllabique très intéressant : « Mon enfant, ma sœur, » nous pouvons supposer que cela laisserai entendre qu’il parle à son âme sœur car on ne peut pas être le père et le frère en même temps. Au deuxième vers « Songe à la douceur / D’aller là-bas vivre ensemble » : nous pouvons relever les mots ‘’songe’’, ‘’douceur’’ et ‘’vivre’’ ce qui donne au poème une dimension non seulement rêveuse mais d’une invitation à un voyage imaginaire, pour aller plus loin nous pouvons même déduire que Baudelaire à mis une succession de verbes à l’infinitif dans les trois premiers vers pour définir sa vision de voyage : ‘’aller’’, ‘’aimer’’, ‘’mourir’’. Où se trouve « là-bas » est-ce peut-être un endroit loin du monde : l’idéal ? « Aimer à loisir / Aimer et mourir » anaphore du mot ‘’aimer’’ ce qui induit une insistance. Le mot loisir est très attirant ainsi que l’association de l’amour et de la mort, la mort est ici une image pour parler du voyage. « Les soleils mouillés / De ces ciels brouillés / pour mon esprit ont les charmes / Si mystérieux /de tes traîtres yeux / Brillant à travers leurs larmes », il s'agit d’une métaphore : les larmes de cette femme sont comme un rideau de brouillard ou de pluie pour le soleil. Mouillé et brouillé correspond aux larmes, charme à une sorte d’enchantement ce qui nous lie que d’avantage à l’univers imaginaire que Baudelaire met en place mais nous en retire complètement avec l’adjectif ‘’traître’’ placé devant ‘’yeux’’ comme pour nous faire penser à un amour rempli de trahison et les doutes.
Ensuite vient le refrein tel une annonce à la deuxième strophe, « là tout n’est qu’ordre et beauté / Luxe, calme et volupté ».
Dans la deuxième strophe, Baudelaire introduit la description de la chambre des amants « Des meubles luisants / Polis par les ans / Décoreraient notre chambre » les meubles sont anciens comme pour faire allusion au temps passé aux côtés de la femme aimé. « Les plus rares fleurs / Mêlant leur senteurs / Aux vagues senteurs de l’ambre » tout d’abord ce ne sont pas n’importe quelle fleurs nous laisse entendre Baudelaire ce des fleurs ‘’rares’’ ce qui accentue l’atmosphère mystérieux de ce poème mais aussi à l’exotisme : des fleurs qu’on ne voit pas dans nos climats, l’ambre est un parfum rare et demandé que l’on retrouve à la surface de la mer que l’on peut lié au mot ‘’vague’’ utilisé au vers 20. Baudelaire parle ensuite de richesse et de profondeur pour enchaîner avec l’âme ici nous rentrons complètement dans l’Idéal Baudelairien : où la spiritualité et la mort sont de paire, il nous parle de richesse et de profondeur de l’âme, « Tout y parlerait / A l’âme en secret / Sa douce langue natale » vient alors la nostalgie d’une langue idéalisée et encore une fois imaginaire.
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