Analyse discours rapporté la condition humaine
Analyse sectorielle : Analyse discours rapporté la condition humaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar felix0702 • 18 Janvier 2023 • Analyse sectorielle • 650 Mots (3 Pages) • 310 Vues
Poétique : Vous étudierez le discours rapporté dans l’extrait de la sixième partie de la Condition humaine, p. 307-309, qui commence à « Malgré la rumeur, malgré tous ces hommes qui avaient combattu comme lui » et s’arrête à « un cri étranglé auquel nul ne pris garde. Puis, rien. »
Le discours rapporté est une forme de narration qui permet d’énoncer des paroles prononcées; on en distingue trois types. À travers des citations tirées de cet extrait de la Condition humaine de Malraux, nous illustrerons ces trois types du discours rapporté.
D’abord, on peut distinguer le discours direct. Il rapporte les paroles ou les pensées fidèlement. Il donne une impression d’objectivité et permet de relayer l’information en toute neutralité. Ce discours authentique est indiqué par une pause dans le récit, où on laisse place à la parole, souvent marquée par deux points et des guillemets. Dans le texte, on peut le relever p307 « Hé là, (…) Il n’y en a ‘bsolument que pour deux »; « C’est perdu. Tombé »; p308 « Quand ? (…) tomber les deux »; « Même si nous ne trouvons rien… »; « Voilà »; « Tu es sur que ce ne sont pas des cailloux ? »; « Donne ! »; et p309 « Pourvu que le cyanure ne soit pas décomposé, malgré le papier d’argent ». Ce n’est pas le narrateur qui parle mais un de ses personnages, les paroles rapportées au discours direct font référence à la situation d’énonciation du personnage et non à celle du narrateur. L’emploi de ce type de discours a plusieurs effets, premièrement la mise ne valeur de la subjectivité du locuteur; secondement de renforcer un effet de réalisme.
Ensuite, nous pouvons distinguer le discours indirect. Il permet de se passer d’un changement du système d’énonciation, en conservant celui du reste de la narration. La plupart du temps, ce type de discours est marqué par un rapport de subordination à partir du verbe de parole/pensée. Il est employé plusieurs fois dans l’extrait, avec des effets multiples: « Il avait renoncé à tout, sauf à dire qu’il n’y en avait que pour deux »; ici le narrateur ne souhaite pas interrompre le récit, mais aussi à faire entendre sa voix en plus de ce que Katow pense. Plus tard, le discours indirect est utilisé pour encore une fois ne pas couper le récit mais aussi pour résumer les pensées et sensations de son personnage; « La main qu’il tenait (…) eut communiqué (…) il sentit que celui-ci se tendait ».
Enfin, on peut conclure avec le discours indirect libre. Il est plus difficile à délimiter avec précision. En effet, il n’est ni indiqué par des signes graphiques comme le direct, ni par un rapport de subordination comme l’indirect. Il n’est pas non plus annoncé par un verbe de parole. Comme le discours direct, il donne au personnage de la présence, et le caractérise. De plus, il permet de conserver cette présence même lorsqu’il s’agit d’un propos général prononcé par aucune personne particulière, mais représentatif d’un groupe. Il est utilisé à plusieurs reprises dans l’extrait par le narrateur : « Mais un homme pouvait être plus fort que cette solitude et même, peut-être que ce sifflet atroce : la peur luttait en lui contre la plus terrible tentation de sa vie »; « Pour Katow, c’était impossible »; « Il cherchait lui aussi, s’efforçant de vaincre sa nervosité (…) atteindre » et « Katow, lui aussi, (…) peut être en vain ». Le narrateur fait alors appel ici au discours direct pour rendre la narration plus expressive, mais aussi pour lier la narration avec les pensées et paroles des personnages, Katow étant au centre dans ces extraits.
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