Analyse de thérèse desqueroux
Fiche de lecture : Analyse de thérèse desqueroux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marie059 • 21 Février 2017 • Fiche de lecture • 2 213 Mots (9 Pages) • 2 399 Vues
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- Thérèse Desqueyroux : Le commencement…
>. Thérèse Desqueyroux est un roman de François Mauriac, écrit en 1927. En 1950, le roman de Thérèse Desqueyroux fût inclus dans la liste du Grand Prix des Meilleurs Romans du demi-siècle. Ce roman fût adapté trois fois au cinéma : une première fois en 1962 par Georges Franju, une seconde fois en 2012 par Claude Miller, tous les deux sous le nom de Thérèse Desqueyroux, puis enfin une troisième fois cette fois sous le nom de Thérèse Desqueyroux l’empoisonneuse, adapté par Jules Emile, en 2014.
>. François Mauriac, de son nom de naissance François Charles Mauriac, est un écrivain français, né le 11 octobre 1885 à Paris. Durant toute son enfance François Mauriac, occupera divers logements dans le département girondin, et de par ses nombreux déménagements, certains lieux le marqueront, mais marqueront également profondément ses œuvres, comme par exemple, Gradignan, une petite ville de Gironde, où sa grand-mère Irma possède le « Château-Lange » mais également, les Landes de Gascogne autour de Langon, Verdelais et surtout l'été à Saint-Symphorien. Durant toutes ses années de secondaire, durant lesquelles il écrira son tout premier vrai roman intitulé « Va-t’en ! », dédié à sa sœur Germaine, il restera sur bordeaux, puis toujours de cette ville, qu’est Bordeaux, sa ville natale, il préparera une licence de Lettre. En 1907 il décide quitter Bordeaux, et passe le concours d’entrée de L’Ecole des chartres, une école spécialisée dans la formation aux sciences fondamentales de l’Histoire, où il restera 1 an pour ensuite se consacrer uniquement à la littérature. C’est après la guerre 14-18, à laquelle il a participé un temps dans un hôpital de la Croix Rouge à Salonique, qu’il connaît un franc succès. Il publie alors coup sur coup, plusieurs de ses œuvres majeurs tels que "Le Baiser au lépreux" (1922), "Le Fleuve de feu" (1923), "Génitrix" (1923), "Le Désert de l’amour" (1925), "Thérèse Desqueyroux" (1927), "Le Nœud de vipères" (1932), "Le Mystère Frontenac" (1933). Son succès s’aperçoit également dans ses récompenses tels que le Prix Nobel de littérature reçut en 1952, pour son roman « Galigaï ». Il a également été lauréat du grand prix du roman de l’Académie française en 1926.
>. Thérèse Desqueyroux, une jeune femme du 20ème siècle, rencontre, grâce à la sœur de son mari, Bernard Desqueyroux, un jeune homme dénommé Jean, qui lui fait prendre conscience de son besoin d’indépendance, de liberté. Alors, dans un moment de « folie », elle décide d’empoisonner son mari. Pour la justice, c’est un non-lieu, pour son mari, elle est coupable. Mais dans une société où tout scandale n’est pas bon, que faire, l’enfermer ou lui rendre cette liberté si demandée ?
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- Thérèse Desqueyroux : tout est une histoire d’inspiration
>. Pour écrire le roman de Thérèse Desqueyroux, François Mauriac n’a pas seulement fait appel à son imagination. En effet, si cette histoire nous paraît si réelle, c’est bien parce qu’elle l’a été. François Mauriac, pour écrire Thérèse Desqueyroux, s’est inspiré d’une affaire ayant éclaté le 16 mai 1905, l’affaire de Henriette-Blanche Cannaby. Un médecin du nom de R. Gaube à porter plainte contre Henriette Cannaby pour falsification d’ordonnance. Grâce à cette fameuse ordonnance soi-disant signée de la main du docteur, Henriette se serait procuré une grande quantité de toxique, qui aurait permis l’empoisonnement de son mari Emile Cannaby, un notable bordelais, à l’arsenic. Henriette Cannaby fût alors condamné non pas pour empoisonnement, car les jurés lui avaient laissés le bénéfice de doute, mais pour falsification d’ordonnances. Alors que les proches d’Henriette était convaincu de son implication, mais jusqu’au bout Emile n’a jamais voulu reconnaître les tords de sa femme. On retrouve cette histoire dans le roman de François Mauriac, plus précisément dans le personnage de Thérèse Desqueyroux. En effet, cette jeune femme, en quête de liberté et d’indépendance, a, avec les médicaments de son mari, Bernard Desqueyroux, décidé de l’empoisonner. Mais contrairement à Henriette Cannaby, Thérèse Desqueyroux sera gratifiée d’un non-lieu par les jurés, mais pour son mari, rien ne lui va plus que le mot coupable, pour la définir.
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- Thérèse Desqueyroux : une femme aux multiples visages
>. Tout d’abord pour présenter Thérèse Desqueyroux, on peut parler de quelqu’un de craintif, en effet dès le début du roman, on aperçoit dans ses gestes qu’elle a peur : « hésitait à sortir » P1 L4 ; « Peur d’être attendue » P1 L4. Thérèse a une obsession pour la cigarette ce qui montre beaucoup sur son caractère, en effet cela montre son indépendance : « Elle n'a pas nos principes, malheureusement ; par exemple, elle fume comme un sapeur, un genre qu’elle se donne » Chapitre 3, en effet en 1927, il n’est pas dans les principes d’une femme de fumer, cela lui donne un mauvais genre. La cigarette montre également, que Thérèse aime énerver les gens : « Elle alluma une cigarette, d'un geste qui toujours avait choqué Bernard » Chapitre 4, on aperçoit également dans cette obsession à la cigarette, une personne stressée et à même une envie de se détruire : « Elle avala quelques bouchées de confit et but du café pour pouvoir fumer (à jeun, son estomac ne supportait plus le tabac). » Chapitre 11.
>. Thérèse Desqueyroux, est un livre écrit au 20ème siècle, à cette époque le contexte sociale et culturel est très différent de celui d’aujourd’hui. En effet, les années 1920, c’est-à-dire les années de l’écriture du livre, le contexte social diffère surtout au niveau de la place des femmes. Durant ces années les femmes n’étaient pas libre de choix, par exemple au niveau du mariage, chaque devait épouser son promis et elles n’ont pas le choix. On peut prendre exemple sur Anne, elle était amoureuse, amoureuse de Jean Azévédo, mais Madame de La Trave, sa mère n’était pas d’accord avec son choix et elle lui a fait comprendre. Cette jeune fille n’est pas libre et au contraire de Thérèse, elle ne découvrira pas la liberté, comme la plupart des femmes de cette époque. En effet, elle sera forcée de se marier avec Son promis, le fils Guilhem, (Chapitre 13). A l’époque de Thérèse Desqueyroux, on accorde également beaucoup d’importance aux enfants mais surtout aux garçons, avoir une fille n’est pas bien vu à cette époque, et François Mauriac nous le fait bien comprendre dans le comportement de Bernard Desqueyroux : « Je regrette seulement que n’ayons pas une fille ; à cause du nom qui va finir. » Chapitre 13, P 126. Une des autres choses importantes que nous fait comprendre l’auteur sur le contexte social au 20ème siècle, c’est que les femmes et la cigarette ne font pas beau ménage, et on le voit avec Madame de la Trave qui fait sans cesse des réflexions sur Thérèse et ses cigarettes, à cette époque cela donne un mauvais genre aux femmes. : « Elle n'a pas nos principes, malheureusement ; par exemple, elle fume comme un sapeur : un genre qu'elle se donne » Chapitre 3. Quant au contexte culturel de cette époque, lui aussi est différent. Thérèse Desqueyroux vit dans un milieu beaucoup plus bourgeois et beaucoup plus catholique qu’il ne l’est aujourd’hui. On retrouve énormément ce milieu dans le roman de Thérèse Desqueyroux, par exemple avec la messe tous les dimanches, qui elle seule arrivée à lui donner un peu de répit : « Le dimanche, à la messe de Saint-Clair, elle n’éprouvait pas cette terreur et goûtait quelque relâche » Chapitre 11, P 102.
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