Analyse de Grandbois
Commentaire de texte : Analyse de Grandbois. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ludyvine Kodj • 29 Octobre 2017 • Commentaire de texte • 713 Mots (3 Pages) • 568 Vues
Carnet de lecture
1er passage : « Lorsqu’il fit construire la nôtre, mon père prit comme modèle la seule autre, maison qui se trouvait alors dans cette petite rue Deschambault, […]. Maman était contente de la rue […] » (p.9)
Inspiration : Cet extrait m’est très symbolique, du fait qu’il illustre parfaitement la relation que j’entretiens avec mon père. Alors qu'à la première mention de son père dans un livre qui fait un parallèle avec sa propre vie, elle utilise un qualificatif assez formel, « père », plutôt qu'affectueux, comme « papa », elle illustre la relation plutôt distante et froide qu’elle entretient avec celui qui lui à donné la vie, une relation pour laquelle on peut faire un parallèle avec la mienne.
En contre partie, le terme employé pour la première mention de sa mère est plus affectueux et personnel, « Maman », ce qui renforce l’idée que l’usage d’un terme formel pour parler de son père n’est pas anodin, mais plutôt bien choisi. Cela nous montre aussi que le lien qu’elle a avec sa mère est plus fort et fusionnel. C’est également la relation que j’entretiens avec mon propre parent féminin. Ce parallèle assez poignant me suivra jusqu’à la fin de ma lecture et me causera parfois même une grande frayeur tant les relations parentales de Christine peuvent s’appliquer aux miennes.
2e passage : « J’avais été l’enfant qui lit en cachette de tous, et à présent je voulais être moi-même ce livre chéri, cette vie des pages entre les mains d’un être anonyme, femme, enfant, compagnon que je retiendrais à moi quelques heures. » (p.228)
Inspiration : Cet extrait m’est symbolique pour une multitude de raisons. Ce n’est pas seulement parce que j’avais l’habitude de préférer la lecture à tout autre loisir – mis à part le sport – durant ma petite enfance, ou même, du fait que j’eus l’envie de faire aller ma propre plume aux alentours du même âge que Christine et Gabrielle Roy. C’est également parce que sa conception du mandat d’un écrivain et sa vision de l’écriture se rapproche de la mienne. Ainsi, je me suis plusieurs fois demandé comment est-ce que j’allais écrire. Je demandais comment est-ce que j’allais pouvoir produire des œuvres littéraires aussi belles, passionnantes, poignantes et aussi enivrantes que celles qui m’ont été présentées et qui m’ont fait tomber en amour avec cet être qu’est la lecture, car la lecture est plus qu’un simple mot, qu’une simple action. C’est un moyen de communication intime entre personnes, un acte de délivrance, de rébellion, parfois, et, surtout, un moyen de s’évader et d’accéder à notre imagination. Lire, c’est l’ultime cadeau d’un écrivain, celui de nous permettre de prendre une pause de la réalité et d’en accéder à une autre par le pouvoir des mots. L’entité qu’est la lecture et tout ce qu’elle englobe me semble prise en compte par Gabrielle Roy dans sa propre définition de la lecture et du travail d’un écrivain.
3e passage : « […] tu parles de l'amour comme s’il devait durer…Mais lorsqu’il finit, s'il n’y a pas autre chose pour prendre sa place…c’est affreux! »
Inspiration : J’ai toujours considéré ma mère comme ayant deux emplois à temps plein, celui de femme au foyer, et celui d’éducatrice, ce dernier étant le seul qu’elle aurait dû effectuer. En effet, en plus de devoir effectuer son quart de travail durant la journée, lorsqu’elle rentrait, le calvaire continuait. Toute seule, elle devait s’occuper de la nourriture, du nettoyage et de l’éducation de ses 4 enfants, sans l’aide de son mari, qui considéraient que les tâches ménagères ne s’appliquaient pas à lui. Je l’aidais à la tâche, lorsque je le pouvais, mais là encore, la tâche m'apparaissait insurmontable pour elle. Bien entendu, une telle répartition des tâches était accompagnée de son lot de disputes. Ces conflits, souvent alimentés par des arguments pécuniaires, me poussèrent à une conclusion ferme que je maintiens encore aujourd'hui, à l’aube de mes 18 ans, celle que l’amour n’est pas fait pour durer et qu’un mariage basé sur de telles raisons n’est poussé qu’à l'échec. Mes parents en étaient une preuve poignante. Jusqu’à ce jour, les disputes de mon enfance reste les mêmes, quoique leur intensité ait augmenté, et exposent, aux yeux de mes frères et moi, les coquilles vides d'un mariage sans issue.
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