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Analyse La Chartreuse de Parme Emprisonnement de Fabrice

Commentaire de texte : Analyse La Chartreuse de Parme Emprisonnement de Fabrice. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Mai 2019  •  Commentaire de texte  •  866 Mots (4 Pages)  •  789 Vues

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LECTURE ANALYTIQUE – La Chartreuse de Parme de Stendhal

I. Deux visions opposées d’un même lieu

   1) Un cadre précis et réaliste

        - Evocation de lieux réels, références géographiques à des montagnes « la chaîne des Alpes, le mont Viso, le Mont-Cenis » et à des villes « Trévise, Nice, Turin, Parme » => donne une dimension réaliste à la scène

        - Action située précisément dans un cadre à la fois temporel : moment de la journée « il n’était que huit heures et demie du soir » (l.9), « ce jour-là » (l.8) et spatial « vers le nord-ouest » (l.2), « pas à plus de vingt-cinq pieds » (l.6), « cinq ou six pieds en contrebas » (l.7), « à droite » et « au-dessus » (l.9) => ces CC de temps et de lieu contribuent à situer l’action et donnent au lecteur une impression de réalité.

   2) Mais une description quasi-merveilleuse qui en fait un lieu idéal

        - Lieu marqué par la beauté : répétitions de « sublime » (l.1 et 12) et de « joli[es] » (l.2, 4, 15), champ lexical de la beauté « brillant crépuscule » (l.10), « ce monde ravissant » (l.12) => mise en valeur du paysage qui devient un véritable « spectacle » (l.12)

        - Ambiance un peu magique : personnification de la lune qui « se levait majestueusement » (l.8) 

        - Temps comme suspendu : participes présents « admirant » (l.14) et « arrêtant sa vue » (l.15) + imparfaits « dessinait » (l.10), « parlait » (l.14), « laissait » (l.17) => impression d’éternité, le paysage semble comme figé et le personnage sous le charme

II. Un personnage enfermé physiquement mais libre mentalement

   1) Un personnage emprisonné en un lieu sinistre

        - Rappel constant de l’emprisonnement : répétition du mot ‘prison’ (l.8, 16, 17) + éléments symboliques de l’enfermement « fenêtres grillées » (l.1), « les geôliers » (l.5) => rappel constant du lieu permet au lecteur de ne pas oublier la situation du personnage

       - Situation de Fabrice reprise par le motif de la cage : « les yeux de Fabrice furent attirés vers une des fenêtres du second étage, où se trouvaient, dans de jolies cages, une grande quantité d’oiseaux de toute sorte. » (l.3-4), « Fabrice s’amusait à les entendre chanter » (l.4-5), « Cette fenêtre de la volière n’était pas à plus de vingt-cinq pieds de l’une des siennes… de façon qu’il plongeait sur les oiseaux. » (l.6-7) => Chaque fois, un lien est établi entre le héros et les oiseaux et les deux semblent partager la même joie de vivre (les oiseaux chantent). On peut interpréter les motifs de la cage et des oiseaux comme une mise en abyme de l’emprisonnement de Fabrice.

   2) Un personnage qui se sent libre car il est amoureux

        - L’horizon semble omniprésent : répétition du mot aux lignes 1, 8, 10, 14 => les murs ou les grilles de la prison n’existent plus pour Fabrice, il ne voit plus que l’horizon qui représente le lointain, l’absence de limite, l’infini.

        - Le prison pourrait enfermer le héros dans la solitude, or celui-ci ne se sent pas seul : nombreuses personnifications  de la lune qui « se levait majestueusement » (l.8), des oiseaux qui « salu[ent] les derniers rayons du crépuscule » (l.5) et même de l’horizon « qui parlait à son âme » (l.14) => Toutes ces références sont à l’extérieur de la cellule ce qui montre à quel point le héros se sent libre. Il est en accord avec la nature extérieure.

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