Analyse Juste la fin du monde mise en scène

Juste la fin du monde est une pièce de théâtre écrite par LaGarce en 1990 basée sur, à la suite du retour d’un fils, un conflit familiale, la difficulté de parler ainsi que sur la mort proche causée par la maladie. Joel Jouanneau, metteur en scène a décidé de représenter cette pièce en 1999.

Selon moi, cette mise en scène correspond globalement à ma vision du texte à quelques exceptions près. Tout d’abord, j’ai trouvé que cette mise en scène décrivait de façon assez pertinente le conflit familiale permanent et pesant qui était pour moi l’élément principal de la pièce. En effet, on retrouve ce conflit régnant quasiment tout au long de la pièce, se traduisant par une tension permanente ainsi que des conflits directs au niveau par exemple du ton de la voix, comme celle d’Antoine qui la hausse dans la scène des “Rois de France” qui s’énerve et ne peux plus s’arrêter de parler. Cependant, j’ai trouvé que cette pièce au niveau des gestes était moins expressive que ce que j’imaginais. En reprenant l’exemple de la scène des “Rois de France”, Antoine même s’il perd le contrôle de ses émotions, garde une posture assez droite et bouge peu, un choix compréhensible puisque Jouanneau a sûrement voulu accentuer la tension inévitable en créant un contraste et également a souhaité rajouter une dimension de comique à la pièce, ici de geste voir plutôt de ‘non geste’.

Au niveau des costumes, je n’avais pas vraiment une idée précise en tête. J’imaginais les personnages habillés “conventionnellement”, c’est à dire les femmes en robes quant au hommes, je voyais Louis habillé plutôt en jean et tee-shirt et Antoine avec pantalon et un haut du style polo. Les costumes de la mise en scène étaient donc assez proches de ma pensée mise a part Louis qui pour moi était habillé de façon trop simple voir délabrée. Je comprends le point de vue de Jouanneau qui, à mon avis a représenté Louis de la sorte à cause de sa maladie, mais personnellement je n’imaginais pas du tout Louis comme ça. Pour moi Louis était un jeune homme “lambda”, donc un minimum dynamique, avec de la repartie et du caractère. Sa maladie ne pouvait donc pas se voir à travers son physique puisque, pour prendre cette décision que je qualifierai presque de courageuse (consistant à retourner voir sa famille qu’il n’a pas vu depuis plusieurs années) était une décision qu’il ne pouvait prendre s’il était mentalement et/ou physiquement épuisé. Son apparence physique qui dans la pièce se traduit aussi dans sa repartie (par exemple, lorsque Suzanne parle dans son monologue, il l’écoute sans même chercher à se défendre et la regarde en étant assis) va à l’encontre du suspens de la pièce, le suspens de savoir si oui ou non Louis va enfin pouvoir avouer à sa famille la vraie raison de son retour. Pour moi le metteur en scène annonçait dès son entrée que Louis n’allait pas admettre à sa famille son problème puisqu’il n’en était pas capable, n’en avait pas le courage, la force.

Egalement, je ne suis pas d’accord avec la représentation de Catherine. Pour moi, Catherine sert à être utilisée et est un intermédiaire entre plusieurs personnes tout au long de la pièce mais ceci lui accorde donc une certaine importance puisque sans elle, certaines scènes comme la scène des “Rois de France”, mêlant conflits explicites

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