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Altérité ou l’exotisme en littérature

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Par   •  3 Janvier 2022  •  Commentaire de texte  •  2 294 Mots (10 Pages)  •  380 Vues

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Mohamed HAMDAOUI

1er4

Commentaire composé

                En littérature « le regard éloigné », l’altérité ou l’exotisme sont des thèmes ayant de nombreux écrits.

        Altérité guerrière lors des croisades, chute de Constantinople, échanges commerciaux et culturels : l’empire ottoman enflamme les imaginaires.

        Ainsi au début du XVIIIème siècle, Antoine Galland traduit Les Milles et une nuits. Voltaire, lui, compose Zaïre, dans Candide. C’est un vieillard turc qui éduque/forme le jeune naïf.

        En 1780, Mozart compose, l'enlèvement au sérail.

En 1721, Montesquieu oigne, lui, Les lettres Persanes, il feint de n’être qu’un traducteur de réelles missives (correspondances). C’était un subterfuge…

L’auteur nous donne à voir « Les mystérieuses orientales ». Son roman privilégie un regard masculin (Usbek, Rica). Le regard du maître domine mais notre extrait diptère !

En effet la lettre 161 rédigée par l’épouse d’Usbek, la jolie Roxane, est d’une toute autre nature… Le désordre a alors perturbé la quiétude (calme) du Sérail. C’est le prétexte permettant à Montesquieu de libérer, la parole féminine.

L’intimité du lieu est dévoilée, elle est perméable. Le Romancier nous offre la vision de Roxane ; celle-ci se révèle d’une acuité tragique et triomphante. Elle vient d’abattre la vision fallacieuse et idyllique du maître.

        En quoi le geste final de Roxane revêt-il un voleur symbolique tout en étant féministe et théâtral ?

Nous répandrons de ce questionnement en assurant un développement en trois temps, le premier s’intéressera à une lettre d’adieu doublée d’un aveu.

En second lieu, notre propos se penchera sur le renversement théâtral opère en inversion des rôles maîtres. Femmes soumises…

Enfin nous achèverons l’analyse en examinant les rouages d’un dénouement tragique de cette femme au jardin des délices.

        Ainsi commençons l’analyse linéaire de cet extrait, nous parlerons d’un premier temps des indices formelles de la lettre. Nous avons effectivement vision sur des propos franc, direct et assumé en début de d’extrait de la lettre. Celle-ci offre la garantie que le propos soit distancié donc plus frondeur. Cette lettre est propice à l’épanchement d’une femme « double », c’est-à-dire que d’un cotée, elle est épouse d’Usbek et de l’autre maîtresse d’un amour total : « le seul homme qui me retenait à la vie n’est plus », On a donc présence d’une périphrase.

Roxane est vu sous le visage d’une femme très aisée dans sa rhétorique, celle-ci utilise des phrases très affirmatif. Elle ne tergiverse pas : « je me suis jouée de ta jalousie » ou encore ligne 4 « je vais mourir ». Ensuite on distingue très facilement que de nombreuses occurrences du pronom « je ». Elle ne réfère qu’a très peu d’autres personnes (Usbek et l’amant aimé). Outre cela la construction entre les marques de la 1ère personne du singulier et celle de la 2ème personne sont en oppositions confronté par l’éloignement géographique. Les constructions lexicales opèrent de la même manière : « tu me croyais trompée, et je te trompais » (l.24/25).

L’usages de valeurs modales attirent l’attention « ce langage, sans doute, te paraît nouveau », sans doute est utilisé dans un but cynique / ironique. Elle toise Usbek, identiques lignes 24/25 « tu as longtemps l’avantage de croire que … ».

La temporalité est rendue possibles par l’écriture de cette lettre, elle permet des allées et venues entre leurs passés d’époux et leurs infidélités respectives et l’échéance très proche, ultime de la mort que se donnera Roxane.

        Enfin la lettre est exploitée comme un outil. Elle efface les frontières matérielles. Toute fois l’empoisonnement de Roxane est sa condition de réclusion. A la différence des paroles orales les mots restent. Ceci est un témoignage, un legs.

                Maintenant analysons le point de vue utilisé et la narration de celle resté au Sérail. La tonalité utilisée affirme une projection très personnelle, on comprend bien qu’il s’agit d’une lettre qui permet de faire une confession. D’avantage Roxane revient sur cette organisation orientale réservés aux femmes. Un siècle plutôt, Mme De Lafayette nous livrait les émois, les questionnements de son héroïne Mme de Clèves, cependant Roxane étant passé à l’acte est en opposition avec Le roman de Mme de La Fayette qui celle-ci avait un personnage possédant une culpabilité : analyse psychologique assurée. Après la mort Roxane, sa lettre sera un prolongement de son existence. Elle permettra à Usbek de la lire, la relire, elle a pour but d’éclaircir le vécu personnel de sa femme.

Le contenu de la lettre révèlera une conception tout autre du Sérail.

En effet le consensus du sérail, étant un lieu fermé où se jouent les « délices et les plaisirs » (L 2/3). Le lieu rend possible les « caprices » d’Usbek MAIS très vite Roxane révèle avoir trahi cette coutume perse puisqu’elle aussi s’est ordonnée/ livrée aux plaisirs !

Ce choix astucieux de là de la part du romancier accorde a ce que le dépaysement des lecteurs soit satisfait mais déplace aussi les avantages. Les primautés du regard masculin vers une confession féminine. Cette tromperie est de longue date « longtemps eu l’avantage de croire qu’un cœur comme le mien t’étais soumis ». De plus une métonymie est utilisée dans la formation « la plume me tombe des mains ».

        Pour finir Roxane se révèle bien différente de ce que sa culture et son épouse pensaient connaitre d’elle.

                Dans un second souffle, nous verrons l’estocade au maître du Sérail. Bien-sûr cette lettre opère notamment comme un renversement théâtral. Des révélations de taille y sont dite, spécifiquement celle des eunuques et / ou « les gardes sacrilèges. Seconde révélation de taille, S’il l’avait voulu Usbek aurait pu mieux connaitre et donc mieux aimer sa femme. Elle inverse les culpabilités et les fait peser sur cette épouse alésant ne lui ayant pas accordé un statut de femme : « … tu y aurais trouvé toute la violence de la haine.

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