Alors comment la nuit est-elle représentée dans ces poèmes et quelles sont ses fonctions ?
Commentaire de texte : Alors comment la nuit est-elle représentée dans ces poèmes et quelles sont ses fonctions ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Stylesx • 22 Février 2019 • Commentaire de texte • 696 Mots (3 Pages) • 481 Vues
La thématique de la nuit a souvent inspiré les poètes. Au XIXe siècle, les romantiques Alfred de Musset dans La nuit de mai et Charles Baudelaire dans Recueillement s’en sont aspirés. Un siècle plus tard, le surréaliste Henri Michaux, dans son poème Dans la nuit, traite de cette thématique.
Alors comment la nuit est-elle représentée dans ces poèmes et quelles sont ses fonctions ?
Dans un premier temps, on peut relever dans les trois poèmes l’allégorie de la femme. En effet, celle-ci est représentée comme une créature sublime et magnifique. Elle est même parfois déshumanisée. Dans le poème de Musset, La nuit de mai, la femme est caractérisée par « voile odorant » ; « rose, vierge encor, se referme jalouse ». Elle est mise sur un piédestal et est comparée à une rose, qui est le symbole de la femme aimée. Tout comme dans Recueillement de Charles Baudelaire, où cette dernière est assimilée à une douleur qui fait mal au narrateur « Ma Douleur, donne-moi la main ; viens par ici » et également dans le poème de Michaux Dans la nuit. Le poète se l’approprie « mienne » en répétant deux fois dans le même vers et il la qualifie également de « belle ».
Dans un second temps, la nuit est synonyme de ténèbres. « Une atmosphère obscure » dans le poème de Baudelaire appuie sur le fait que la nuit fait peur, qu’elle angoisse le poète. De même chez Musset « Comme il fait noir » illustre son obscurité qui rend les hommes vulnérables. En effet pendant celle-ci, des rencontres mystérieuses à la limite fantastiques, font face aux hommes. Chez Musset, la Muse est caractérisée par « une forme voilée », qui marque le caractère fantastique du poème, car une forme voilée est assimilée généralement à une chose inhumaine comme par exemple un fantôme. L’apostrophe dans le poème de Baudelaire « ô ma Douleur » marque l’étrange rencontre du narrateur avec sa douleur, qu’il a personnifié. Et enfin, dans Dans la nuit, le narrateur est « uni à la nuit » comme lorsque l’on s’uni à une personne.
Dans un troisième temps, la nuit peut être source d’apaisement. « Balance le zéphyr » et « un adieu plus doux » dans le texte de Musset donne la sensation de soulagement, de calme avec la douceur du zéphyr. Tout comme dans le poème de Baudelaire, elle apporte le calme « Aux uns portant la paix ». Ensuite, la nuit peut également renaître des souvenirs chez les poètes. Chez Michaux, elle est comparée à « nuit de naissance », peut-être qu’il est né pendant la nuit, de même dans La nuit de mai, où elle fait surgir des souvenirs chez la Muse. « Notre premier baiser » illustre ses réminiscences. Dans le poème de Baudelaire, Recueillement, on relève « les défuntes Années », ce qui signifie une nostalgie des années passées.
Dans un quatrième temps, la nuit peut servir de réflexion sur l’existence. Dans le poème de Michaux, elle est caractérisée comme celle « qui m’emplit de mon cri ». Cela suggère qu’elle est le symbole de la mort, de la fin. Ici le cri désigne le dernier souffle avant la mort. Chez Musset, elle est synonyme de fatalité : « Dieu puissant ! » et « cette nuit dans les veines de Dieu » évoquent la mort pendant la nuit. Le crépuscule fait peur aux hommes « J’ai besoin de prier pour vivre jusqu’au jour ». Cela
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