Albert Camus: Le Malentendu
Dissertation : Albert Camus: Le Malentendu. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar most0089 • 4 Juin 2016 • Dissertation • 8 014 Mots (33 Pages) • 4 432 Vues
Albert Camus: Le Malentendu
La préface de Camus :
« Il serait faux de croire que cette pièce plaide pour la soumission à la fatalité. Pièce de révolte au contraire, elle pourrait même comporter une morale de la sincérité. »1 Résumé : C’est l’histoire d’un jeune homme Jan qui rentre chez lui, après 20 ans d’absence. Il a décidé de voir sa mère et sa sœur Martha, en cachant son identité. Ces deux femmes ont une auberge où elles tuaient les gens pour récupérer l’argent. Elles tuent Jan, par accident et quand elles découvrent la vérité, elles se suicident.
Introduction :
Le malentendu est une pièce de théâtre en trois actes écrite par Albert camus en 1943 elle fait partie du cycle de l’absurde, avec le mythe de Sisyphe, L’Etranger. Caligula. Sa première représentation date du 24 juin 1944, dans lequel Camus évoque ses idées sa philosophie en faisant appel à la technique de théâtre pour préciser ses pensées 2
La problématique :
Dans quelle mesure le théâtre moderne met-il en scène l'absurdité définie par Camus ?
La structure :
Je propose ci-dessous une lecture suivie des trois actes en indiquant les scènes qu’ils paraissent les plus significatives du message de la pièce.
ACTE I
Le rideau s’ouvre, c’est le matin, la pièce commence par un dialogue dans la salle de l’auberge entre deux femmes, Martha et sa mère. La première scène nous a mis immédiatement dans l’action en présentant d’autres personnages comme le vieux domestique qui a vu Jan et sa femme Maria par la fenêtre. Le lecteur découvre que les deux femmes tuent les clients de leur auberge pour les privés de leur argent et vont réaliser leurs rêves au bord de la mer au pays du soleil. Le lecteur ne peut deviner que La prochaine victime possible c’est Jan.
ACTE II
Au deuxième acte, l’atmosphère est angoissante. Les deux femmes préparent leur plan de crime. Dans la première scène, Jan essaye avec un langage intime de s’approcher de Martha, par contre Martha garde toujours des distances en utilisant un langage parfois ‘humain’ et parfois violent et hostile Jan : « Il me semble que pour la première fois vous venez me parler de me tenir un langage humain. » Martha avec violent : « vous vous trompez […] vous n’aurez pas de raison de vous en réjouir. Ce que j’ai d’humain, c’est que je désire, et pour obtenir ce que je désire, je crois que j’écraserais tout sur mon passage » Scène II un monologue de Jan en décrivant sa chambre de l’auberge, avec un sentiment de malheur, de solitude, de dépaysement. Dans la dernière partie de l’acte Les deux femmes le rendent visite de temps en temps pour le ‘servir’, changer de l’eau et servir du thé, c’est cet atmosphère tendu qui intrigue le lecteur. Finalement, le crime est accompli.
Acte III
Le dénouement de l’intrigue : à l’instant où l’identité de la victime se dévoile la mère a décidé de rejoindre son fils, comme punition, car elle n’arrive pas à le reconnaître. Martha poussée d’une forte jalousie et de haine face au choix de sa mère. Martha qui qualifie ce choix d’un sacrifice non mérité en faveur d’un fils qui a oublié sa famille après une longue absence. Scène 2 s’achève par une sorte de catharsis (p.20 préface) Marthe avoue le crime à Mari. La tension dramatique augmentée par un dialogue parfois étouffant entre les deux femmes Martha est sortie pour rejoindre sa mère. La scène se termine avec l’apparition de vieux domestique qui refuse d’aider Maria, malgré les conditions tragiques et pathétiques qu’elle vécut.
personnages et leur symbolique
Camus fait de ses personnages des symboles qui ont des rêves, des intentions …
Martha
C’est un personnage principal, commet des crimes, tue sans pitié pour s’enrichir, elle a comme principe La fin justifier les moyens. A pris son destin en main, elle lutte et elle est en action permanente, ne se donne pas le temps d’écouter : (p.82) « elle parle en travaillant ». Forte, déterminé, ne veut pas être ‘humain’ (L’humanisme de camus) mais plus près de la pensée de Nietzsche Martha porte des traits de « surhomme ». Elle a comme justification : « la vie est plus cruelle que nous » « pour obtenir ce que je désire, j’écraserais tout sur mon passage » (p.88) un symbole politique et philosophique elle est exilée, et en plein révolte.
Son projet, c’est de se libérer, d’accéder au bonheur de sortir de l’exil (p.44) « ah mère ! Quand nous aurons amassé beaucoup d’argent et que nous pourrons quitter ces terres sans horizon, quand nous laisserons derrière nous cette auberge et cette ville pluvieuse, et que nous oublierons ce pays d’ombre, le jour où nous serons enfin devant la mer dont j’ai tant rêvé, ce jour-là, vous me verrez sourire » (p.77) « non, pas pour l’argent, mais pour l’oubli de ce pays et pour une maison devant la mer. Si vous êtes fatiguée de votre vie, moi, je suis lasse à mourir de cet horizon fermé, et je sen que je ne pourrai pas y vivre un mois de plus. » Marta se révolte contre ‘la morale des esclaves’, « je hais ce monde où nous en sommes réduits à Dieu » (p. 117) Martha se plonge dans le nihilisme absolu. (p.47) enfin Martha est femme malheureuse, désire la paix en l’âme dans un pays « où le soleil tue les questions » ennuyée par le climat de son pays, la cureté de la vie, et l’injustice, tout ceci la mène à la révolte.
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