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AGRIPPA D’AUBIGNÉ, LES TRAGIQUES

Commentaire de texte : AGRIPPA D’AUBIGNÉ, LES TRAGIQUES. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Mai 2019  •  Commentaire de texte  •  1 516 Mots (7 Pages)  •  1 268 Vues

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TEXTE 2 : AGRIPPA D’AUBIGNÉ, LES TRAGIQUES (1575-1616)

Comment l’auteur dénonce les violences des guerres de religion et prend parti pour les protestants ?

Introduction :

 Le XVIème siècle, est connu pour être celui de la Renaissance. Il est parcouru de nombreuses guerres civiles, les guerres de religions entre protestants et catholiques. La 1ère débute en 1562 puis d’autres commencent en 1567 ou encore en 1598. Ces dernières ont amené des poètes à écrire, dénoncer, critiquer, notamment Agrippa d’Aubigné, un poète a la plume véhémente et un soldat engagé de l’armée protestante. Cependant il est obligé de se réfugier à Genève ou il finira sa vie en 1630 suite à la conversion du roi Henri IV dont il était un fidèle conseiller. Les écrits de cet auteur et plus précisément son œuvre majeure « les Tragiques » publiée en 1615 est un témoignage des luttes politiques et religieuses qui ont bouleversées l’Europe du XVIème siècle. Il exprime à travers cette œuvre poétique constituée de 7 livres, sa colère contre les persécutions subies par les protestants. Nous nous demanderons comment l’auteur dénonce les horreurs de la guerre. Nous verrons la peinture de la guerre puis en quoi ce texte est tragique et pathétique et enfin comment il traduit l’engagement du poète

  1. Récit de ces guerres

 On peut observer 2 parties dans ce texte : tout d’abord le récit des guerres et des massacres en général puis une description d’un cas plus particulier avec le massacre de cet homme et de sa famille ; c’est une sorte de rétrécissement au niveau spatial qui a pour but de montrer tous les massacres qui ont eu lieu dans toute la France.

L 1 à 5 : On part de toutes les maisons de France et on arrive au cas de la ville de Montmarault (Agrippa d’Aubigné a réellement été témoin de ces massacres en 1569 et raconte donc des faits avérés)

 Au début on a « les masures » en général et plus on avance plus on est précis et plus l’auteur insiste sur l’horreur qui va jusque dans l’intimité des gens avec les mots « lit » « chambre » « berceau » : on rentre à l’intérieur de la maison.

On voit que rien arrête les catholique (même l’intimité) et donc que les massacres touchent tout le monde et même les êtres protégés tels que les enfants L 37 : petits-enfants, L29 : femme grosse (femme enceinte)

Le fait de torturer des êtres fragiles accentue donc beaucoup les horreurs.

Ce qui évoque le manque de respect total.

On parle au début de l’image de « la tempête », « maisons brûlées », « morts », «visages affreux » : plus on avance, plus les détails sont réalistes et choquants révélant les différents aspects de la guerre : « cervelle sur le sol, bras séparés »

On a une vision très noire de la scène et en même temps l’auteur se « contente » de décrire ce qu’il voit.

Ce récit est écrit en alexandrins qui sont des vers amples ce qui donne un rythme assez lent au récit.

 De plus on a des rimes suivies ce qui donne un côté lourd, pénible au texte et qui accentue certains mots comme « morts » ou « mourir ».

Ces gens sont monsieur et madame tout le monde, puisque l’on a pas de détails physique, de nom, ou de lieu précis ce qui fait donc que ce récit a valeur d’exemple, tout le monde peut se reconnaître en cette famille et se sent donc concerné.

Il se sert d’un cas particulier pour montrer que toute la France est victime de ces massacres.

Le but est que le lecteur visualise tous les détails horribles pour susciter sa pitié et qu’il se révolte.

  1. Un récit tragique et pathétique

C’est pourquoi nous avons un texte tragique et pathétique.

On a ici une scène très réelle que l’on peut bien se représenter grâce au champ lexical de la violence (typique) : « foudroyer », « ravager », « tuer », « mourir »,…

On associe à cela de nombreuses images et termes qui évoque les conséquences sur le corps (violence), « cervelle » « bras » « chef (tête) se débattant », de la douleur : « mourante voix » « voix à demi vive » « cri qui sert de guide ». Egalement évocation des coups et des balles sur tout le monde ici y compris jusqu’au berceau et enfin des enfants.

La mort est inévitable et le motif est terrible puisque ces cavaliers les ont tués car ils n’avaient pas de quoi les nourrir.

Les protestants apparaissent comme les porteurs d’un destin tragique ce qui est typique du registre tragique.

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