1909 : Apollinaire

1909 : Apollinaire

Intro :  

Guillaume Apollinaire est un poète et écrivain du XXe siècle. Il était adepte du calligramme, cubisme et du surréalisme. 1909 est un poème qui apparaît dans le recueil Alcools. Il a été écrit en 1909 comme l’indique son titre. Ce poème a pour thème principale la femme désirée. Nous allons voir en quoi ce poème est-il énigmatique ? Pour cela nous étudierons dans un premier temps le jeu entre le moderne et l’ancien et dans un second temps le portrait de la femme.

I/ Le jeu entre le moderne et l’ancien

• Mise en avant du monde ouvrier v(26) «  le peuple habile des machines » = industrie → modernité
• Forme irrégulière : 8 strophes : 2 quintiles, 2 tercet, 1 vers unique, 1 distique, 1 quatrain et 1 sizain
• Les strophes 1, 3,5 se composent de vers brefs par opposition aux dernières strophes avec des alexandrins→traditionnel = rythme tantôt lent tantôt accélérer par les alexandrins
• Pas de rime mais allitération en « f » v(25) « le fer était leur sang la flamme leur cerveau » et assonance en « o » v(1) « robe » ; v(2) «  violine » ; v(3) « or » = modernité
• Les strophes 1 et 3 se retrouvent dans la 5e → description de la femme →destruction puis reconstruction = modernité
• Pas de ponctuation

TRANSITION : Le portrait de la femme se construit donc doucement, musicalement  et poétiquement.

II/ Le portrait de la femme

• Le titre du poème est énigmatique : 1) année de la béatification (rendre saint) de jeanne d’arc ? 2) date où il a rencontré une femme ? 3) l’année de l’écriture du poème
• Les vers (8) «  un visage aux couleurs de France », v(9) « les yeux bleus les dents blanches et les lèvres très rouges » renvoient à jeanne d’arc ou bien à la Marianne.
• Il décrit d’abord la femme vestimentairement v(1) « une robe » ; v(2) « en ottoman » → ref à la Turquie
• V(6) « les yeux dansants comme des anges »→comparaison = douceur pureté
• V(14) » N’entendra-t-on jamais sonner minuit ? » → thème de cendrillon = féerie, rêve
• Dans le 2e tercet , changement de discours il emploie désormais des ajd péjoratifs pour parler de la femme aimée v(23) «  atroces »/ « énormes »
• V(25) «  le fer était leur sang la flamme leur cerveau » désigne la femme comme  un danger, comme qqlch qui peut nous faire souffrir si l’on s’en approche de trop près.
• V(26) «  le peuple habile des machines »→ périphrase qui désigne les ouvrières
• V(29) » Qu’elle me faisait peur » → poète inférieur à la femme
• Utilisation de l’imparfait v(26) «  j’aimais » v(21) « était » → évocation d’un amour passé ?
• Les 2 dernieres strophes contrastes avec les précédents il utilise une tonalité moins douce, ses mots deviennent plus durs et plus fermes v(23) « atroces » ; «  énormes ».

CONCLUSION

Pour conclure l’établissement du portrait de la femme selon Apollinaire est très flou de plus l’alternance entre le moderne et le classique renforcent l’ambigüité de ce poème car nous n’arrivons finalement pas à cerner les réelles envies du poète. C’est un poème qui reprend un thème baudelairien : celui de la rencontre fugitive avec une anonyme.

...