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Voyage au bout de la nuit de Céline

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Par   •  15 Avril 2018  •  Commentaire de texte  •  916 Mots (4 Pages)  •  909 Vues

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Commentaire Français

Ce roman écrit par Louis-Ferdinand Céline (né le 27/05/1894 à Courbevoie et décédé le 1er juillet 1961 à Meudon) intitulé Voyage au bout de la nuit écrit  peu après la première guerre mondiale montre  un personnage banal et populaire, Bardamu, s’engageant sur le champ de bataille sur un simple coup de tête. Ce héros nous montre au fur et à mesure la réalité de la guerre qui est totalement différente de ce qu’il aurait pu imaginer et la décrit dans un langage très argotique et très populaire. Il dénonce notamment son colonel par son comportement de « monstre ». Il sera aussi confronté à la prise de position de sa petite amie, Lola, qui qualifie Bardamu de lâche car il n’est pas fidèle à sa patrie.

Nous nous demanderons comment Bardamu dénonce la guerre à travers sa vision du champ de bataille.

Dans un premier temps, nous nous intéresserons au style célinien puis par la suite nous observerons l’horreur de la guerre.

I/ Le style Célinien  

  1. Une innovation langagière

Dans la première partie du texte, on peut relever que le narrateur fait preuve d’une oralité bien marquée donnant au texte une tournure familière et sincère. Pour cela, l’auteur utilise diverses procédés comme la suppression de présentatif « Faut que je le dise ligne 1 ; Faut être l.28 », suppression du premier terme de négation « j’ai jamais pu la sentir l.1 », des subordonnées fautives « que je me disais l.41 », une ponctuation très marquée (points d’exclamations, points de suspensions, etc..) ou  l’utilisation d’anacoluthes renvoyant à une lecture hachée, rythmée et saccadée.

 Barnamu utilise souvent l’argot et le langage parlé « Moi d’abord faut que je le dise ligne 1 ; frousse l 12 ; engueulade ligne 26 ; la vache ligne 29 ; mariole, carne ligne 32 ; pépère ligne 40, etc..) nous permettant de recevoir et de comprendre le message de révolte vécu par Barnamu. A travers ce dynamisme, ce rythme vivant, nous pouvons mieux percevoir la critique, le dégoût, la haine  de l’auteur puisque nous recevons les informations comme des témoignages personnels et spontanés du narrateur. Il nous transmet son dénigrement envers la guerre, Barnamu nous parle avec ses tripes.

  1. Un nouveau type de personnage

Barnamu est un personnage peu commun dans le domaine du roman pour plusieurs raisons. Tout d’abord ce héros semble venir de la classe ouvrière et populaire en utilisant un langage argotique et en indiquant son lieu de travail ou de résidence s’apparentant à un milieu peu bourgeois « Place Clichy l.20 ». Or, le genre réaliste et romantisme ne s’apparente pas à ce genre de héros, c’est pourquoi on parle de naturalisme.  Ce héros peut-être qualifié de antihéros car il n’appartient  pas aux cadres habituels du héros. En effet, il est contre la guerre et se qualifie de « lâche l.15 », de crétin. Il se dénigre beaucoup et ne montre pas d’estime de lui-même. Ici, on peut faire une brève comparaison avec Fabrice Del Dongo issu de « La Chartreuse de Parme (1839) » puisque à l’inverse de Barnamu, Fabrice se montrait fier et se voilait la face n’admettant pas la réalité de qui il était réellement.                                                                                                                    

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