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Vocabulaire

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Par   •  21 Mai 2013  •  Fiche  •  4 438 Mots (18 Pages)  •  779 Vues

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A posteriori :

Qualifie, chez Kant, ce qui dépend de l’expérience. Synonyme d’empirique.

Le contraire d’« a posteriori » est « a priori ».

A priori :

Qualifie, chez Kant, ce qui ne dépend pas de l’expérience.

La causalité, par exemple, est pour Kant un principe a priori de la connaissance, puisque aucune expérience ne nous montre le pouvoir qu’aurait un phénomène d’en produire un autre, mais seulement une succession au mieux constante de phénomènes.

Cette critique de la causalité vient de Hume mais ce dernier n’en fait pas un principe a priori : il rend compte de la notion de cause par le phénomène psychologique de l’habitude, donc maintient problématiquement le caractère a posteriori ou empirique de la causalité.

Le contraire d’« a priori » est « a posteriori ».

Absolu :

Qualifie ce qui ne dépend que de soi quant à son être ou à sa valeur.

On peut donner comme exemple Dieu, défini par Spinoza comme « cause de soi », c’est-à-dire l’être capable de se créer lui-même, qui ne dépend donc que de soi pour être.

Exemple d’absolu quant à la valeur : le bonheur. Celui-ci constitue une fin ultime, c’est-à-dire un but qui n’est en lui-même le moyen d’aucun autre but, puisqu’on ne cherche à être heureux que pour être heureux. Mais si le bonheur est une valeur absolue, cela ne signifie pas pour autant qu’il soit réalisable de manière absolue, parce que dans sa réalisation il est relatif à un certain nombre de conditions qui le limitent en même temps qu’elles le permettent.

Le contraire d’« absolu » est « relatif ».

Accident :

Désigne ce qui qualifie une chose sans appartenir à sa nature.

Ainsi on peut dire de chacun d’entre nous qu’il est humain et qu’il est français. Mais il est humain par nature et français par accident. En effet, si l’on nous ôte notre humanité, nous ne sommes plus rien. Si l’on nous ôte notre nationalité française nous restons nous-mêmes. Notre nature désigne ce que nous sommes, tandis que nos accidents désignent ce qui nous arrive sans modifier ce que nous sommes fondamentalement. Ainsi acquérir la nationalité allemande ne nous rend ni plus ni moins humain.

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En réalité cette distinction entre nature ou ensemble des attributs essentiels et accidents ne va pas sans poser problème : ainsi si l’on reprend l’exemple précédent, on pourrait se demander si nos mains font partie de notre nature dans la mesure où on peut rester humain tout en étant amputé des deux mains ; pourtant les mains appartiennent bien au corps humain de la même façon que les organes vitaux, et font donc partie de notre nature.

La solution à ce problème implique peut-être l’abandon de cette distinction essence ou nature/accident en passant par la remise en question de la notion d’essence. Cette remise en question renvoie à la fameuse « querelle des universaux » qui occupa longtemps les philosophes de l’antiquité et du Moyen-Âge : on y voit s’opposer ceux qui pensent que l’universalité n’appartient qu’aux noms à l’aide desquels on désigne des êtres purement singuliers, et ceux qui pensent, à l’instar de Platon, que l’universalité est une propriété de la réalité.

Aimer :

Vouloir le bien de ce que l’on aime.

Toute la question est de savoir si une telle volonté peut être ou non libre. Ceux qui font de l’amour un simple sentiment, conformément au sens le plus courant, indiquent par ce choix que l’amour est, pour parler comme Kant, « pathologique », c’est-à-dire subi, passif, puisqu’il est le résultat d’une détermination de la volonté par la sensibilité (le sentiment est ce que je sens, ce qui m’affecte).

Si la volonté, dans l’amour, est déterminée par la raison, alors on risque ne plus pouvoir différencier l’amour du respect.

L’amour s’oppose à la haine et à l’indifférence, mais de manière problématique pour ce qui est de la haine, comme le montre la psychanalyse avec la notion d’« ambivalence des sentiments »: la part de haine que nous éprouvons à l’encontre de ceux que nous aimons est inavouable telle quelle mais elle est là (dans l’inconscient et de manière déformée –par la censure, dans le moi), à cause de la part d’échec que ceux que nous aimons ont forcément fait subir à la réalisation de nos désirs.

Aliénation :

Processus par lequel un sujet perd sa liberté au profit de quelque chose ou de quelqu’un d’autre.

Le contraire de l’aliénation est la libération.

Amour de soi :

Par opposition à l’amour propre, l’amour de soi désigne le fait de vouloir son propre bien sans le concevoir comme exclusif du bien d’autrui et sans le définir à partir d’une comparaison avec le bien d’autrui.

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Amour platonique :

Désigne l’amour de ce qui pour Platon constitue la réalité par opposition à l’apparence : les idées.

Dans le langage commun, l’expression est devenue synonyme d’amour physiquement chaste, mais psychiquement orienté vers une personne singulière. Cette conception de l’amour comme ce qui tient sa valeur de la singularité de son objet est à l’opposé de ce que Platon fait dire à Diotime par l’intermédiaire de Socrate dans le Banquet : il est absurde d’aimer une personne singulière alors que ses qualités se trouvent inaltérées dans les idées correspondantes ; c’est pourquoi il est bien préférable d’aimer les idées elles-mêmes.

Amour propre :

Amour de soi exclusif de l’amour d’autrui et issu d’une comparaison avec autrui.

L’amour propre s’oppose à l’amour de soi.

Anarchie :

Littéralement « privation de principe », « de commandement » « de chef » ; l’anarchie peut être définie comme l’utopie politique dans laquelle la morale individuelle parvient à remplacer la politique en tant qu’organisation hiérarchisée de la société, la présence de principes inscrits

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