Veni Vidi Vixi, Pauca Meae, Les Contemplations
Commentaire de texte : Veni Vidi Vixi, Pauca Meae, Les Contemplations. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar antbrvr • 29 Mars 2021 • Commentaire de texte • 1 277 Mots (6 Pages) • 3 696 Vues
LECTURE LINEAIRE 3 : “VENI, VIDI, VIXI”, “PAUCA MEAE”, LES CONTEMPLATIONS
Livre IV “Pauca Meae”, Poème 13
Première partie : un hommage à sa fille Léopoldine (du 1er au 3eme quatrain)
Deuxième partie : un poème autobiographique (du 4eme au 6eme quatrain)
Troisième partie : une prière (7eme et 8eme quatrain)
Ce poème n’est il qu’un hommage à Léopoldine ?
INTRODUCTION
Victor Hugo est un poète, dramaturge et prosateur romantique français, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris. Il est considéré comme l’un des plus importants écrivains de la langue française. Il est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a joué un rôle majeur dans l’histoire du XIXe siècle. Victor Hugo occupe une place marquante dans la société des lettres française au XIXe siècle, dans des genres et des domaines d’une remarquable variété. Il est également le chef de fil du mouvement romantique français.
Durant son exil à Jersey, il publie en 1856 Les Contemplations, un recueil de poésies qu’il présente comme « le livre d’un mort », « Les Mémoires d’une âme »
Ce recueil est en effet organisé selon une logique biographique partagé en deux grandes parties « Autrefois » et « Aujourd’hui », la césure se situant au livre IV, « Pauca Meae » qui évoque la mort accidentelle de Léopoldine, la fille aînée de Victor Hugo
Le poème « Veni, Vidi, Vixi » est issu du livre IV « Pauca Meae », il consacré à Léopoldine et à la douleur du deuil. Dans ce poème, Victor Hugo laisse transparaître sa tristesse, ainsi que le dégoût qu'il éprouve suite au décès de sa fille, on comprend qu'il aimerai trouver la paix éternelle et quitter le monde.
I. UN HOMMAGE À SA FILLE LEOPOLDINE
A. La mort inscrite au centre du poème
titre : « Veni, Vidi, Vixi » : jeu de mots sur la célèbre formule de Jules César « Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu » : victoire sur Pharnace II
paronomase : remplace « Vici » j’ai vaincu par « Vixi » j’ai vécu : basculement univers épique à un univers mélancolique
euphémisme : « j’ai bien assez vécu » v.1 qui désigne la fin de la vie : inscrit la mort dans le poème et en fait le moteur des trois premiers quatrains construits sur l’anaphore de la conjonction de subordination « puisque » : créé un effet de circularité
champ lexical de la jeunesse : « bras », « enfants », « réjouis », « fleurs », « printemps », « joie », « splendide », « jour », « parfum », « rose » dans les 4 quatrains : relate l’image de Léopoldine
champ lexical de la religion : « printemps », « Dieu », « splendide », « amour » : image de Léopoldine apparaît même comme une célébration presque mystique
B. Une tonalité élégiaque
L’absence de sa fille est une source de souffrance pour le poète
marques de négation : « sans trouver », « à peine », « ne plus », « sans joie » : suggère le manque
l’interjection : « Hélas ! » v.8 : donne une tonalité élégiaque (concerne la plainte et la mélancolie et parle le plus souvent d’un amour déçu ou des tourments de la mort) : ce poème est avant tout une plainte du poète face à la douleur de l’absence de Léopoldine
champ lexical de la mort : « vaincu », « ombre », « repose », « mort », « j’ai bien assez vécu » : il est omniprésent dans tout le poème
rime : des termes « vaincu » et « vécu » : souligne ironiquement qu’il n’a pas su vaincre la mort
forme passive : « puisque l’espoir serein de mon âme est vaincu » contrairement
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