Thomas Diafoirus : parodie du médecin, parodie de la préciosité
Commentaire de texte : Thomas Diafoirus : parodie du médecin, parodie de la préciosité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tom2712 • 12 Octobre 2022 • Commentaire de texte • 1 646 Mots (7 Pages) • 605 Vues
ET OI 2 : Thomas Diafoirus : parodie du médecin, parodie de la préciosité.
Remise en contexte :
Monsieur Diafoirus, médecin, accompagne son fils Thomas chez Argan. Un mariage est convenu entre Thomas et Angélique.
Les deux pères se parlent tout d’abord. Mais leur « conversation » constitue un véritable dialogue de sourds : aucun personnage n’écoute/ne répond véritablement à l’autre.
Le jeune homme, également médecin, fait ensuite son compliment à Argan. Ce compliment fait ressortir l’aspect ridicule de Thomas – ridicule que Toinette ne manque pas de souligner.
Dans le passage étudié, le jeune médecin doit formuler le second compliment qu’il a préparé. Le spectateur peut se rendre compte que tout a été prévu en amont avec son père. Thomas souhaite donc respecter à tout prix une certaine hiérarchie. Il pense s’adresser à Béline, la femme d’Argan… sans vérifier qui se trouve véritablement devant lui.
Projets de lecture possibles :
- En quoi cet extrait constitue-t-il un spectacle comique ?
- En quoi ce passage revêt-il une dimension parodique ?
MOUVEMENT 1 : Un compliment comique qui débute sur un quiproquo : parodie de la figure du médecin.
Texte à commenter | Analyses |
ARGAN, à Angélique.— Allons, saluez Monsieur. |
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THOMAS DIAFOIRUS.— Baiserai-je? MONSIEUR DIAFOIRUS.— Oui, oui. |
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THOMAS DIAFOIRUS, à Angélique.— Madame, c'est avec justice que le Ciel vous a concédé le nom de belle-mère, puisque l'on... ARGAN.— Ce n'est pas ma femme, c'est ma fille à qui vous parlez. THOMAS DIAFOIRUS.— Où donc est-elle? ARGAN.— Elle va venir. THOMAS DIAFOIRUS.— Attendrai-je, mon père, qu'elle soit venue? MONSIEUR DIAFOIRUS.— Faites toujours le compliment de Mademoiselle. |
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MOUVEMENT 2 : Un compliment parodiant la préciosité.
Texte à commenter | Analyses |
THOMAS DIAFOIRUS.— Mademoiselle, ne plus ne moins que la statue de Memnon, rendait un son harmonieux, lorsqu'elle venait à être éclairée des rayons du soleil, tout de même me sens-je animé d'un doux transport à l'apparition du soleil de vos beautés. Et comme les naturalistes remarquent que la fleur nommée héliotrope tourne sans cesse vers cet astre du jour, aussi mon cœur dores-en-avant tournera-t-il toujours vers les astres resplendissants de vos yeux adorables, ainsi que vers son pôle unique. Souffrez donc, Mademoiselle, que j'appende aujourd'hui à l'autel de vos charmes l'offrande de ce cœur, qui ne respire, et n'ambitionne autre gloire, que d'être toute sa vie, Mademoiselle, votre très humble, très obéissant, et très fidèle serviteur, et mari. |
D’abord, la tirade présente de nombreuses hyperboles (superlatif « très », adjectifs hyperboliques comme « resplendissants », « adorables ») => Thomas cherche à dresser un éloge. Thomas emploie de plus un lexique précieux : il emploie des impératifs de déférence (= marque de respect), comme « souffrez », « acceptez ». Il emploie des périphrases : ex : « astre du jour » = le soleil. Le langage profane se mêle à un vocabulaire religieux : ex : expression « autel de vos charmes », « offrande » => Angélique semble ainsi être vénérée par Thomas. Mais cette impression souligne le ridicule de la situation : ils ne se voient en effet que pour la première fois ! Thomas recourt aussi à la métonymie : ainsi, « vos beautés » désigne Angélique, « mon cœur » fait référence au jeune médecin.
NB : La tirade de Thomas peut être lue en miroir avec la première. Les deux compliments sont structurés de façon identique (syntaxe complexe, emploi de périphrases, parallélismes, effets oratoires) |
TOINETTE, en le raillant.— Voilà ce que c'est que d'étudier, on apprend à dire de belles choses. |
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Séance 5 : ET OI 2 : Thomas Diafoirus : parodie du médecin, parodie de la préciosité.
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