Thérèse Desqueroux : L'incipit
Commentaire de texte : Thérèse Desqueroux : L'incipit. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Drinki • 5 Décembre 2015 • Commentaire de texte • 1 082 Mots (5 Pages) • 1 065 Vues
Lecture analyptique n°1 : Thérèse Desqueroux Chap I... Incipit.
Introduction:
François Mauriac est un romancier du début de XXe siècle. Thérèse Desqueyroux, écrit en 1927 a pour héroïne une jeune femme, étouffée par le poids des conventions bourgeoises, du mariage et la maternité qui a tenté d’empoisonner son mari. Le passage étudié est l’incipit du roman, dans lequel nous découvrons Thérèse qui, sortant du palais de justice avec son avocat, retrouve son père M. Larroque. - (Lecture)
Nous nous demanderons comment cet incipit parvient à donner au lecteur l’envie de découvrir le passé de Thérèse en lui cachant volontairement des éléments importants pour la compréhension de l’histoire.
- (Annonce du plan)
1. Un début In medias res
a) Un esprit de fuite
Dès le début le lecteur est immédiatement mis dans l'action du récit. On comprend que les personnages doivent quitter la ville “Elle demanda où était la voiture” (l3 et 4). On comprend aussi que les personnage ne doivent pas faire se voir “son père l'avais fait attendre sur le bord de la route de Dubos, en dehors de la ville” (l.5) “D'ailleur pour rejoindre la route de Dubos, on peut suivre les rues les plus desertes de la sous préfecture” (l.9 10 et 11).
2. Le portrait en creux de Thérèse
a) Un point de vue interne
Le narrateur utilise la focalisation interne de Thérèse. Donc Le lecteur a accès aux pensées de Thérèse et les informations dont il dispose sont volontairement réduites - Le lecteur connaît également les sensations de Thérèse : « l’odeur […] était plus seulement pour elle l’odeur du soir dans la petite ville » (l. 21 et 22). - Ainsi, dès le début du texte, le lecteur est appelé à se mettre « à la place » de Thérèse et va la suivre dans l’itinéraire qui va la ramener jusqu’à Argelouse. C'est pour cela que peut l'on dire que se passage est fondateur du recit.
a) Thérèse, une femme effacée…
Elle est détachée de ce que disent les deux autres personnages, ne se sent pas concernée : « Thérèse, moins par lassitude que pour échapper à ces paroles dont on l'étourdissait depuis des semaines, ralentit en vain sa marche » (l. 36, 37 et 38), elle parle très peu. Au fil du texte, sa voix s'efface : sa seconde réplique est rapportée au discours indirect : « Elle demanda où était la voiture » (l. 3 et 4). - Le narrateur brosse rapidement le portrait d’une femme frêle, soumise : « immobile, serrée dans son manteau, et ce blême visage qui n’exprimait rien » (2 et 3). - Elle ne semble pas vivante. Elle donne l'image d'une femme qui n'éprouve rien, qui est détachée par rapport à ce qui se passe autour d'elle : « [Elle] déganta sa main gauche pour arracher de la mousse aux vieilles pierres » (l. 16 et 17), « elle fermait les yeux au souffle de la terre endormie, herbeuse et mouillée » (l. 24 et 25).
c) …et mise à distance par les autres personnages
Larroque traite sa fille avec froideur : «
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