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Simon Abkarian

Commentaire de texte : Simon Abkarian. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  30 Janvier 2022  •  Commentaire de texte  •  1 638 Mots (7 Pages)  •  1 060 Vues

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Commentaire littéraire

           L’époque contemporaine en littérature a commencé au début du XXème siècle. A cette époque beaucoup de changements géopolitiques, politiques, sociaux, économiques ou technologiques ont eu lieu. Après ces nombreux changement, la perception du monde par les artistes changeas et ils ne créaient plus en suivant des codes imposés par un mouvement littéraire bien déterminé. Suite à cela, de nombreux auteurs se sont permis de réadapter d’anciens mythes comme l’a fait Simon Abkarian dans sa pièce Électre des bas-fonds inspiré du mythe du même nom. Cette œuvre raconte la vie d’ Électre une princesse déchue qui vit dans les bas-fonds d'Argos. Elle rêve, avec son frère Oreste, de venger son père Agamemnon et de tuer sa mère Clytemnestre. Nous pouvons notamment le remarque dans un extrait se trouvant aux pages 97 et 98 de l’édition Actes Sud . Où, lors d’un face à face, Oreste et Clytemnestre affichent une perception opposé du sacrifice d’Iphigénie fait par Agamemnon.

Il s’agira ici de voir comment la mort engendre-t-elle l’opposition des vivants.

Nous répondrons à cette interrogation en deux parties. Premièrement nous verrons que ce texte est chargé d’émotions et dans un second temps que  les deux personnages on un avis très distinct sur l’acte d’Agamemnon.

           L’expression des sentiments et des ressentiments sont mis à l’honneur dans cet extrais. Les deux personnages sont partagés entre le regret, l’amour et une multitudes d’autres émotions.

      Ce qui marque le lecteur dans un premier temps est la haine gardée par Clytemnestre et Oreste depuis bien trop longtemps maintenant mais qui paradoxalement ressurgit d’une manière assez passive dans cet échange.

Tout d’abord la colère de Clytemnestre ressort d’une manière très dure. En effet, elle tient des propos extrêmement violents et imagés « en plongeant le glaive de son ambition dans la gorge de ma fille » l.24 à25 ; ce qui permet au lecteur de visualiser très clairement la scène. Ensuite, elle ne prononce pas une seule fois le nom d’Agamemnon ce qui traduit le dégoût qu’elle éprouve a son égard « celui » l.35 ou « il » l.9. Ce dégoût est d’autant plus accentué par le fait qu’elle se détache totalement de lui et qu’elle en parle comme d’un inconnu « ton père » l.21. Oreste quand a lui s’exprime avec des phrases brèves et sèches «Parle je t’écoute.» l.1, il a ici plus une place de locuteur que d’énonciateur. Sa parole aurait presque une portée philosophique qui vise a faire réfléchir sa mère sur ses actes et ses paroles « Tu dis qu’en tuant mon père tu as sauvé le peuple des Hommes […] - Je te parlais de la race des humains. » l.37 à  41.

      L’amour est également une notions très présente dans ce passage. Les deux personnages portent un amour inconditionnel a un proche décédé, a Agamemnon pour Oreste et Iphigénie pour Clytemnestre. Peu importe ce que dit la personne en face, ils ne voudront rien entendre et leur amour ne changera pas.

Effectivement Iphigénie a une place très particulière  dans le cœur de sa mère, elle est placée sur un piédestal. Lorsque Clytemnestre parle d’elle, elle utilise énormément de déterminants possessifs et notamment à la ligne 18 lorsqu’elle dit: « Iphigénie était ma fille », cette expression met en lumière le fait qu’elle ne considère plus Agamemnon comme le père d’Iphigénie depuis qu’il l’a tué. A cette même ligne, Clytemnestre utilise la l’expression « le soleil de mes yeux » toujours pour exprimer son amour a sa fille. Cette expression marque un contraste avec l’atmosphère plutôt pesante du texte, elle remet un peu de chaleur entre les lignes accusatrices du discours de Clytemnestre.

Oreste, de son coté, est en admiration devant sont père qu’il considère comme l’un des plus grands héros Achéens « un tel héro » l.8. Malgré toutes les accusations de sa mère, il refuse de changer la vision qu’il a d’Agamemnon, comme nous le montre le parallélisme de construction de la ligne 5 « On dit que tu es ma mère tueuse de mon père. ».

      De cet amour d’un être perdu éprouvé par les protagonistes, découle le regret et la tristesse de ne pas les avoir connu plus longtemps.

Dans un  premier lieu, nous pouvons remarquer que ce texte inspire au lecteur des émotions fortes et l’utilisation fréquente de questions rhétorique par Clytemnestre renforce la dimension de tristesse de l’extrait, cela nous permet d’inscrire ce texte dans le registre pathétique.

Ensuite, Oreste exprime le regrets de ne pas pouvoir voir son père, qu’il idolâtre tant, triompher lors d’autres batailles; aussi il est surtout attristé par le fait qu’Agamemnon n’est pas eu une mort digne de son nom « La mort de ta fille n’excuse pas la mort d’un tel héro » l.7 et 8. Alors que Clytemnestre regrette de ne pouvoir voir

sa fille devenir une femme « Mon ambitions était de voir ma fille grandir » l.30. En volant la vie de sa fille Agamemnon a par la même occasion volé l’humanité de Clytemnestre « ton père a armé le bras de mon démon».

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