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Science et littérature

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Par   •  31 Mai 2017  •  Dissertation  •  1 383 Mots (6 Pages)  •  40 324 Vues

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SUJET :

A l’aide d’exemples précis tirés de votre expérience de lecteur, vous commenterez cette remarque d’André MAUROIS dans « Lettre à un jeune homme » : « Je ne pense pas que l’importance de la science dans notre société signifie la fin de et de la littérature. La science donne à l’homme un pouvoir grandissant sur le monde extérieur ; la littérature l’aide à mettre de l’ordre dans son monde intérieur. Les deux fonctions sont indispensables ».

En ce 21ème siècle débutant où la technique est au sommet de ses performances avec les technologies de pointe les plus sophistiquées aux quatre coins du monde, le débat sur la place de l’art en général et de la littérature en particulier, en comparaison avec celle des sciences, ne peut que rebondir avec plus de bruit sous l’effet des pressions de la vision utilitariste. L’on a souvent envie d’oublier l’un au profit de l’autre. Si André MAUROIS entre dans le sujet c’est pour concilier les deux formes de connaissance du monde en précisant que « les deux sont indispensables » puisque l’une est un pouvoir et l’autre un savoir. Les deux agiraient en même temps sur le corps et l’esprit de l’homme ; mais qu’apportent-elles concrètement dans ce rôle de construction ou de réalisation de l’homme total ? Nous verrons cela en recherchant l’influence pratique de la science et de l’art sur le monde environnant dans lequel l’homme est plongé, puis sur la personne même de l’être humain. Sans doute se rendra-t-on compte si cette influence est toujours aussi élogieuse comme beaucoup pourraient le croire.

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« La science donne à l’homme un pouvoir grandissant sur le monde extérieur », reconnaît André MAUROIS. On retient distinctement de cela que la science est un pouvoir, et ce n’est pas peu dire, d’ailleurs il s’agrandit année après année au fil de l’histoire. DESCARTES avait déjà dit cela dans le célèbre Discours de la méthode lorsqu’il tranchait que la science allait nous rendre (les hommes) « maîtres et possesseurs de la nature ». Ainsi, qui possède la science gouverne le monde, ou plus exactement le monde extérieur. Le concept de science est si vaste et si diversifié que l’on ne peut s’arrêter qu’à cette généralité du dictionnaire : ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits, d’objets ou de phénomènes. Définition bien insuffisante, mais seules importent les implications. Les domaines de la science sont nombreux et l’esprit philosophique distingue trois niveaux principaux :

- Les mathématiques et la logique sont le domaine de l’analyse des quantités dont l’abstraction a permis les calculs algébriques, arithmétiques, géométriques, et même biométriques les plus pointus.

- Les sciences de la matière (physiques et chimie) en utilisant les êtres mathématiques ont pu arriver au stade actuel de la division la plus petite de l’atome, le premier élément de la matière

- Les sciences du vivant étudient la matière vivante et elles ont évolué au point de se permettre sur des corps vivants les expériences les plus folles comme les greffes, et les autres réussites.

Quant aux sciences humaines elles concernent l’évolution et les mouvements des sociétés humaines ; il s’agit de l’histoire, de la sociologie et des autres.

Toutes ces recherches sont menées depuis plusieurs siècles dans le but de conquérir la nature pour la mettre au service de l’homme, de façon à ce qu’il se nourrisse, s’habille, se déplace dans des conditions idéales de facilité. La science tend ainsi à défier Dieu en recréant pour l’homme et sur la terre le paradis d’où il a été chassé à la suite du péché qui a irrité le créateur. C’est ainsi une course sans fin vers la perfection dans laquelle la science renouvelle chaque jour ses méthodes pour des expériences nouvelles. C’est pourquoi Gaston BACHELARD (1884-1962) peut affirmer que : « toute la pensée scientifique doit changer devant une expérience nouvelle ; un discours sur la méthode scientifique sera toujours un discours de circonstance ».

Mais les utilisations des produits d’expériences scientifiques ne sont pas forcément une sécurité pour le monde. Si la science peut construire avec beaucoup de précision, elle peut aussi détruire avec la même aisance. Ne voit-on pas que l’avion qui n’était au départ qu’un moyen de transport, s’est adapté pour devenir l’arme de guerre la plus redoutable ? Et que dire de la bombe, ou de l’arme bactériologique, ou chimique, ou nucléaire ? En vérité, les guerres les plus meurtrières sont celles qui ont utilisé les produits les plus inattendus de toutes les industries. Aujourd’hui on peut croire que le monde s’avance vers sa propre destruction, par le fait des découvertes scientifiques plus audacieuses, liées au caractère belliqueux de certains dirigeants politiques qui ont marqué chaque génération. Comment alors sortir du cercle vicieux ? Y a-t-il un moyen d’éviter le chaos ?

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