Séance 3 : Aborder le parcours "Théâtre et stratagème"

Séance 3 : Aborder le parcours "Théâtre et stratagème" 

         En guise de préambule, visionnez cet extrait des Fourberies de Scapin de Molière (mise en scène de Pierre Fox). Les Fourberies de Scapin est une comédie en prose de Molière.  Elle a été créée pour la première fois au théâtre du Palais Royal en 1671. Elle appartient à la tradition de la commedia dell’arte.

Dans cette scène, le valet Scapin entend se venger de Géronte (père de Léandre dont Scapin est le valet) qui l’a desservi auprès de Léandre. Aussi lui fait-il croire qu’un homme est à sa poursuite, résolu à lui ôter la vie. Afin de le soustraire à ce danger, Scapin cache sa victime dans un sac…

En quoi cet extrait permet-il d’aborder le parcours « théâtre et stratagème » ?

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Introduction :

▪ « Théâtre » : g--------------  littéraire qui « re-présente », c’est-à-dire qu’il montre sur la scène ce qui se passe dans la vie, mais en l’éclairant d’une lumière plus vive. Il peut aborder tous les sujets (des sujets mythologiques, historiques, politiques, mais aussi les relations familiales, sentimentales…), il peut faire rire mais aussi dénoncer ; il peut « p---------- » mais aussi « i------------------- » parce que sa mise en scène touche plus directement les spectateurs. Il peut, d’après Aristote, susciter la terreur et la pitié (c’est le cas dans les tragédies). Il peut recourir à différents registres (tragique, c-----------------, polémique, pathétique, lyrique)

Selon Aristote, le théâtre, en incarnant des personnages sous les yeux du public, permet la c--------------- (c’est-à-dire que, par le spectacle, le public se trouve lavé des passions mauvaises qu’il pouvait avoir en lui)

+ c’est un genre destiné à être représenté donc on doit prendre en compte le décor, les costumes, le jeu des acteurs, les accessoires…

Les pièces de théâtre peuvent être des comédies (à l’origine chez les Grecs, les comédies présentent des gens du peuple, le langage utilisé est parfois grossier, les personnages, stéréotypés, sont souvent ivres et usent de plaisanteries grossières) mais aussi des t-------------------(à l’origine : rang social élevé des personnages, destin inévitable, personnage soumis à des forces qui le dépassent, issue = mort)

▪ « Stratagème » = --------------------------------------------------------------------------

Le connecteur « et » qui relie les deux termes dans l’expression « théâtre et stratagème » invite à étudier les particularités de la relation qui les relie. Le seul fait de les regrouper invite déjà à formuler deux questions :

• En quoi le stratagème occupe-t-il une place privilégiée au théâtre ?
• Quelles spécificités de ce genre littéraire lui permettent d’occuper cette place ?

Mais on peut aussi se demander :

• Le stratagème est-il un jeu de leurre (= t------------------------- ) ou de vérité ?
• Le stratagème au théâtre apparaît-il comme un subterfuge maléfique ou comme une ruse bienveillante ou édifiante ?

I/ Le théâtre, lieu où le masque joue un grand rôle.

1. À l’origine était le masque…

▪ Le masque a joué un rôle important, dans l’antiquité gréco-romaine, mais aussi dans de nombreuses cultures étrangères, comme en Asie. Dans l’antiquité, tant en Grèce qu’à Rome, les acteurs portent des masques, qui permettent d'identifier immédiatement leur rôle, et qui servent également de porte-voix.

[pic 1]Dans les tragédies, ils revêtent un costume qui renforce la solennité de leur jeu : longue robe drapée, large ceinture, et des chaussures surélevées appelées c-------------------------.

[pic 2]Dans la comédie, les acteurs sont vêtus d'un costume grotesque.

▪ Le masque, présent dès le début au théâtre, peut être considéré comme le premier stratagème. Le théâtre antique affirme ainsi une des caractéristiques qui se prolongera dans les siècles ultérieurs : le personnage mis en scène relève de la fiction. Souvent archétypal, il illustre avant tout une fonction dramatique que le public devra « démasquer » à travers les paroles, la gestuelle et les intonations de l’acteur. 

1. On retrouve le masque dans la commedia dell’arte.

▪ La commedia dell’arte est née vers 1500 en Italie. Il s’agissait d’i-------------------------------- une représentation comique sur une trame simple, en multipliant les farces, les plaisanteries, jusqu’à l’obscénité parfois, mais aussi les acrobaties et les pirouettes en tout genre.

Dans la commedia dell’arte, les masques sont portés par des personnages, stéréotypés et caricaturaux, tels Arlequin et Brighella, Polichinelle ou Matamore…

Le sujet était si simple qu’il n’était guère besoin de « démasquer », le masque suffisant alors à faire jaillir la vérité. Notons que les personnages d’amoureux et les jeunes filles ne portaient pas de masque, comme s’ils exprimaient sans fard la vérité des cœurs dans un monde où tous les autres, pères avares, valets fourbes, soldats fanfarons…étaient hypocrites ou menteurs.

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