RIMBAUD

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        Roman est un poème d’Arthur Rimbaud figurant dans les Cahiers de

 Douai, écrit le 29 septembre 1870. Ce poème nous raconte un moment de

jeunesse du jeune Rimbaud mais, il ne se veut pas uniquement autobiographique.

Par l’utilisation du pronom indéfinis « on » dans la première strophe il cherche

l’universalité  de son expérience. L’utilisation du pronom « vous » dans la

dernière, fait appel directement au lecteur et vient unir l’expérience de toute à

chacun. IL cherche à parler de l’adolescence en général ce qui nous rappelle Hugo

et son utilisation du ‘je’ qui par l’autobiographie cherche à faire ressortir

l’expérience de tous. Ce ‘je’ a une signification  ésotérique et fait partie d’un tout.

Le titre du poème « Roman » nous ramène au genre littéraire d’un récit avec une

intrigue et des péripéties.Aussi,ce poème est constitué de 4 strophes, de huit

alexandrins. Les rimes suivent le schéma ABAB. Il appartient au mouvement du

Romantisme mais son registre n’est pas totalement lyrique, car les règles ne sont

pas respectées : utilisation de la première personne du singulier, ou expression

purement personnelle.

Avec ce poème Rimbaud cherche donc à s’affranchir de lui même tant par la forme

( lyrisme moderne) que par le fond ( recul ).  Nous allons étudier à travers la

problématique : Comment est raconté un épisode de la vie d’un jeune homme ? Comment

il y parvient. Premièrement nous étudierons avec l’axe 1 l’adolescence,  ensuite avec

l’axe 2 l’amour et terminerons avec l’axe 3 la portée humoristique.  

Axe 1 : La révélation d’un adolescent

a) Un portrait de l’adolescence

        Rimbaud se place en observateur de son propre portrait, il analyse

l’adolescence. « On n’est pas sérieux, quand on a 17 ans. » marque une rupture

entre l’ancien Rimbaud idéaliste et le nouveau Rimbaud, affranchi des illusions.

La césure à l’hémistiche met en valeur le mot « sérieux ». Aussi, cela nous fait

nous questionner sur les sens de cette constatation amusé. Il pose une nostalgie

qui figurera tout le long du poème, ainsi on peut émettre l’hypothèse que Rimbaud

regrette cet insouciance et cherche à revivre cette frivolité de l’instant par ses

souvenirs et à le figer dans ses écrits.  

Plusieurs thèmes propres à la jeunesse reviennent tout le long du poème

notamment l’insouciance, la découverte en général, et la sensibilité qui

transparaissent par la précision et la puissance de ses sentiments.  

De plus le poème se déroule pendant les vacances d’été : vers 14 « Nuit de juin !

Dix-sept ans ! » vers 26 « Loué jusqu’au mois d’août ». Tout ses éléments nous

ramène à la jeunesse en général.

b) Noyé de sensations

        « Roman » est aussi un poème qui fait appelle à tout les sens. Décrivant un

jeune homme submergé par ses sensations et ses émotions et bercé de cette

ivresse.Dès la première strophe, nous retrouvons les 5 sens, la vue : vers 3

« lustres éclatants », l’odorat : vers 4 «  les tilleuls verts » vers 5 « sentent bon »

vers8 « parfum », le toucher : vers 6 «  l’air est parfois si doux », l’ouïe : vers 7

« le vent chargé de bruits » et enfin le goût comme suggère vers 8 : « les parfums

de vignes et les parfums de bières ». Ainsi, l’univers enivrant de Rimbaud nous

emporte directement, comme lui à l’époque.  Cet état de divagation par l’appel

aux sens est prolongé jusqu’à la fin du poème. Elle s’accompagne de plus, d’un

abandon à l’alcool : vers 14 «  La sève est du champagne et vous monte à la

tête » . Enfin, comme nous allons le voir ensuite d’un abandon à l’amour.

Comme disait Céline : «  On perd la plus grande partie de sa jeunesse à coups de

maladresse. », c’est cette maladresse dont parle Rimbaud : celle de l’abandon de soi.  

Axe 2 : La rencontre amoureuse

a) Jeu de séduction

        Un jeu de séduction est entreprit durant la deuxième strophe et la

troisième.

 Après avoir décrit l’adorée, Rimbaud se livre à l’effet qu’elle a sur lui , vers

14 : « On se laisse griser » Pour arriver peu à peu à une exaltation des sens où

Rimbaud ne peut lutter, vers 16 : « on se sent aux lèvres un baiser Qui palpite là,

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