Question de Corpus : Ronsard

     Nous avons affaire ici, à un corpus de quatre poèmes écrit chacun par Pierre de Ronsard, poète français et figure majeure de la littérature poétique de la Renaissance. Le premier s'intitule "Mignonne, allons voir si la rose..." extrait du premier livre des Odes écrit en 1550, le deuxième "Je vous envoie un bouquet..." extrait de Continuation des Amours écrit de 1555 à 1556, le troisième "Quand vous serz veille, au soir, à la chandelle..." extrait du recueil de poèmes Sonnet à Hélène, écrit en 1578, et enfin le dernier "Afin qu'à tout jamais de siècle en siècle..." extrait du recueil Sonnets à Hélène, écrit en 1578. Nous tenterons alors de répondre à la question proposée : A quels thèmes Ronsard associe-t-il l'évocation de la femme aimée ? Lors de cette étude il s’agira de montrer dans un premier temps la présence du thème du "cappe diem", nous verrons ensuite le thème du "tempus fugit", et enfin le dernier thème celui d'une mort rapide associée à l'image de la fleur.  

Theme du cappe diem

Dans un premier nous voyons que les trois premiers poèmes reprennent clairement le thème du Carppe diem, locution latine utilisée par le poète Horace qui invitation à jouir du moment présent. Dans un premier temps Ronsard utlise l'impératif « Cueillez, cueillez votre jeunesse » V.16 dans le texte 1 et « Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie » V.14 dans le texte 3, dans le but de capter l'attention de la femme aimée. De plus le texte 3 s'achève par la formulation explicite du Carpe diem et la reprise de l'allégorie des roses comme l'image de la jeunesse, dans le dernier vers « Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie » V.14. L'utilisation de l'impératif dans le texte 3 : « vivez » V.13, « n'attendez » V.13 et « cueillez » V.14 est une invitation à profiter du moment présent car le temps passe vite.

Theme du temps qui passe tempus fugit

En effet dans un deuxiéme temps l'auteur fait référence au tempus fugit, locution latine qui exprime le temps qui "fuit". Dans le texte 2 la référence au tempus fugit est évidente : "le temps s'en va, le temps s'en va, ma Dame" V.9. Ronsard, se projette également dans le futur, les verbes au futur sont omniprésents : "serez" V.1, "direz" V.3, "n'aurez" V.5 texte 3. L'évocation de la fuite du temps est pour Ronsard un argument pour inciter Hélène à profiter de sa jeunesse et à céder au charme du poète avant qu'il ne soit trop tard.

Vie éphémère et mort rapide

Effectivement, Ronsard utilise tout au long de ses '4 texteS l'image de la fleur pour comparer, la vie éphémère de la rose et notamment sa mort rapide, à la femme aimée. La rose est associée à la femme, à sa jeunesse et sa beauté car comme fait allusion le texte 2 c'est au depart une fleur épanouie : "vient de trier de ces fleurs épanies" V.2, jeune et belle, mais le texte 1 rappel qu'une "fleur ne dure que du matin au soir" V.11 et donc "en peu d'espace" V.7 , elle fannera. Ronsard insiste sur la mort rapide et soudaine de la fleur : "et comme fleurs périront tout soudain" V.8, "voyez en peu d'espace V.7". L'auteur met en garde la femme aimée de cette jeunesse éphémère, et lui demande de ne pas attendre "a demain"V.13 dans le but qu'elles cédent à ses avances. On remarque par contre que c'est seulement dans le sonnet a Hélène que ronsard propose l'immortalité a travers la "Sempervivde"V.8, fleur qui "vit longuement en sa jeune verdeur" V.09, mais également il proclame l'immortalité de ses créations : "Au moins tant que vivront les plumes et les livres" V.14. L'auteur fait comprendre a Hélène qu'elle doit accepter l'immortalité car sinon elle moura rapidement comme toute les autres..

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