Question corpus : comment chacun de ces textes s'inscrit il dans le registre lyrique
Commentaire de texte : Question corpus : comment chacun de ces textes s'inscrit il dans le registre lyrique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar emmadrs • 4 Mars 2019 • Commentaire de texte • 804 Mots (4 Pages) • 847 Vues
QUESTION : Comment chacun de ces textes s’inscrit-il dans le registre lyrique ?
Le corpus proposé est composé de trois textes poétiques : « El Desdichado » de Gérard de Nerval , appartenant au recueil Les Chimères, « Harmonie du soir » extrait des Fleurs du mal de Baudelaire et « La courbe de tes yeux » de Paul Eluard extrait du recueil Capitale de la douleur. Il s’agira ici de comparer ces trois textes et de montrer comment ils s’inscrivent dans le registre lyrique. Le lyrisme en poésie caractérise des œuvres qui expriment des sentiments. On constatera tout d’abord que ces trois textes présentent des caractéristiques communes du lyrisme, ensuite nous montrerons qu’ils sont différents dans le traitement du lyrisme.
On peut en effet remarquer que le premier texte « El Desdichado » de Gérard de Nerval est un sonnet qui exprime les souvenirs du poète. Gérard de Nerval, prostré dans son malheur et sa folie exprime le manque de la femme aimée morte. Le deuxième texte « Harmonie du soir » de Baudelaire est un pantoum qui exprime encore une fois le souvenir et le manque de la femme aimée. Le troisième texte « La courbe de tes yeux » de Paul Eluard est un poème dédié à sa muse. Ici le thème dominant est l’amour, le poète exprime un sentiment de dépendance pour sa bien aimée. Nous pouvons remarquer que ces textes comportent plusieurs points communs.
Tout d’abord les deux premiers poèmes nous parlent de l’absence de l’être aimé perdu. Nerval dit : « ma seule étoile est morte », Baudelaire évoque le souvenir de la femme aimée :« Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir ».
De plus, nous avons une idée de lumière associée à la bien aimée. Les mots « luit » et « ostensoir » chez Baudelaire, « étoile » chez Nerval et l’évocation d’« un monde de lumière »chez Eluard. En effet, la femme est comparée à une sorte de divinité, elle est « sainte » et « fée » chez Nerval. Elle est comme une déesse mère chez Eluard « berceau nocturne et sûr » et Baudelaire, lui, évoque « l’ostensoir » un symbole religieux pour parler d’elle.
Enfin, le style de tous ces poèmes est semblable à une musique. Cet effet est donné grâce à l’harmonie des vers présents dans les trois textes, alexandrin dans le premier et deuxième et vers plus libres dans le troisième avec une dominante des décasyllabes.
Ces trois textes se rattachent donc à une tradition lyrique.
Néanmoins, ces trois poèmes sont différents dans le traitement du lyrisme et de l’amour.
En effet, dans le poème de Baudelaire, il faut attendre le dernier vers pour trouver la déclaration d’amour. Contrairement aux autres poèmes, nous constatons l’absence quasi complète de la première personne du singulier sauf dans le dernier vers :
« Ton souvenir en moi … », le pronom personnel « moi » est essentiel dans l’expression lyrique de l’amour. En effet, tout le poème est orienté vers ce dernier vers.
Eluard, lui, est un pilier du surréalisme ; dans son poème il fait l'éloge d'une femme par des suggestions en partant d’un élément essentiel pour lui, les yeux, dans une sorte de blason. En effet, dans ce poème les yeux sont l’objet
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