Quels visages de Médée nous donnent à voir les auteurs de ce corpus ?
Commentaire de texte : Quels visages de Médée nous donnent à voir les auteurs de ce corpus ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Louna Massé • 22 Mai 2019 • Commentaire de texte • 1 142 Mots (5 Pages) • 558 Vues
Louna Massé 1L Lundi 28 Janvier 2019
Question de corpus :
Sujet : Quels visages de Médée nous donnent à voir les auteurs de ce corpus ?
Le corpus de texte que nous allons étudier est composé de trois réécritures du mythe de Médée. Le premier texte est la scène de dénouement de Médée, écrit part Pierre de Corneille datant de 1635. Le deuxième texte est également la scène de dénouement de Médée de Jean Anouilh écrit en 1946. Enfin, le dernier texte est la scène III de la pièce Médée Kali de Laurent Gaudé, publiée en 2003. Nous travaillerons alors sur le visage que donne chaque auteur ; de siècles différents, à Médée dans chacun des textes.
Les trois textes sont des extraits de pièces de théâtre. Les trois extraits nous donnent un aperçu du visage de Médée lorsqu’elle parle du double meurtre de ses enfants. Dans le texte 1 et le texte 2, plusieurs personnages sont présents sur scène, mais les dialoguent ont quelques disparités. En effet, le premier texte est un vrai dialogue entre les deux protagonistes, alors que dans le deuxième texte on peut plus justement parler de deux monologues distincts. Tout d’abord Médée parle longuement seule, puis c’est au tour de Jason, d’avoir un long monologue qui ne répond pas vraiment au message de Médée. Par rapport aux deux premiers textes, le troisième est une tirade. Elle est seule sur scène et raconte le double meurtre. Au niveau de la mise en forme des textes, les trois en ont une différente. Le premier est écrit en alexandrins, le deuxième est écrit en prose tandis que le troisième est écrit en vers libre.
Les auteurs des deux premiers textes, ont une interprétation du visage de Médée qui se ressemblent plus que celui du troisième. En effet ce dernier se distingue bien des autres. Dans les deux premiers textes, le discours de Médée traduit une rage folle et un besoin de vengeance. Dans le premier texte, on peut relever cette impression aux vers 2 et 3 lorsque Médée dit « Lèves les yeux, perfide, et reconnais ce bras Qui t’a déjà vengé de ces petits ingrats ; » mais également aux vers 4 et 5 : « Ce poignard que tu vois vient de chasser leurs âmes, Et noyer dans leur sang les restes de nos flammes. » Tout au long du texte nous pouvons voir des rappels à la colère avec une brutalité dans les mots. Dans le deuxième texte, cette image nous revient beaucoup également, notamment grâce à la ponctuation qui nous montre la colère à travers les points d’exclamations qui sont très nombreux dans son monologue. On perçoit la rage lorsqu’elle cri ligne 15 : « C’est moi ! C’est l’horrible Médée ! » Dans ses deux textes, on peut ressentir une libération de quelque chose qu’elle aurait pu contenir en elle, dans le texte 1 on le voit aux vers 38 et 39 : « Mes désirs sont contents. […] Je ne me repends plus de vous avoir trahis ; » et dans le texte 2 aux lignes 10 et 11 : « j’ai retrouvé ma patrie et la virginité que tu m’avais ravies ! Je suis Médée, enfin, pour toujours ! » Néanmoins il y a un contraste énorme avec le visage peint par Laurent Gaudé, dans le texte 3. En effet, Médée semble aimante envers ses enfants, et parle de manière douce et sereine, « Je vous tiens contre moi » vers 18, « Et je vous embrasse doucement. » vers 29, « Je ne tremble pas, Je vous aime, Mes enfants, » vers 38, 39 et 40. Il n’y a aucune apparition de Jason dans ce dernier texte.
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