Proposition de méthode pour la dissertation

Proposition de méthode pour la dissertation

L’analyse du sujet        

1)  Identifier l’objet d’étude, l’œuvre visée, son parcours associé, et mettre « en vrac » au brouillon les connaissances qui leur sont liées.

2)  Repérer les termes clés et s’en assurer la compréhension.

3) Trouver des synonymes, termes ou groupes de mots équivalents aux mots-clés identifiés  et repérer les verbes opérationnels du libellé s’ils sont explicités (ex : expliquer, expliciter, discuter, développer, penser, partager, réfuter…), sinon les déduire.

4)  Reformuler la problématique à l’aide des termes équivalents ou synonymes trouvés et veiller à respecter le type de la question :         - soit elle est partielle → elle appelle donc un plan thématique/analytique,

        - soit elle est totale → elle appelle donc un plan dialectique.

Les différents plans possibles                Ils sont nombreux, mais il y en a deux principaux :

Le plan analytique ou thématique consiste à mener une réflexion autour d’un thème sous différents aspects sans élément de débat. Il convient particulièrement lorsqu’on demande d’expliquer, d’expliciter, de développer une citation ou que l’on pose une question ouverte (interrogative partielle) appelant une explication détaillée.

Variantes :          - le plan causes / conséquences

                - le plan comparatif (les points communs / les différences)

Le plan dialectique consiste à délibérer, c’est-à-dire à envisager les deux réponses possibles à une question (interrogative totale : oui/non), à partir le cas échéant d’une affirmation ou d’une citation. Il faut alors exposer les thèses adverses puis les concilier ou dépasser la contradiction dans une troisième partie. On peut aussi développer une thèse sur deux parties puis luidonner un contre-point dans une 3ème.

L’élaboration du plan           Attention, elle se fait nécessairement après l’analyse du sujet. Sur le principe…  

        Dans un plan analytique, chaque grande partie développe un aspect de l’explication, une idée  essentielle à

formuler en en-tête. Chaque grande partie est composée de sous-parties (en paragraphes) qui développent chacune une idée secondaire à laquelle on associe un ou deux exemples tirés de l’œuvre qui doivent être précis et bien explicités.

Dans un plan dialectique, deux thèses, donc deux parties s’opposent. Attention, même si elles sont en opposition, les deux thèses doivent être formulées avec nuance (utilisez des modalisateurs : « le plus souvent », « pas toujours »…) pour ne pas se contredire l’une l’autre.

Deux possibilités :

• une thèse en deux grandes parties puis une thèse adverse (la 3ème partie) qui vient les nuancer.
• une thèse (1ère partie) puis une thèse adverse (2ème partie) puis une 3ème partie qui vient dépasser la contradiction des deux thèses précédentes (c’est-à-dire qui montre qu’il y a, au-delà des contradictions, un enjeu supérieur). Attention, lorsqu’on ne sait trop quoi dire dans la 3ème partie, mieux vaut réserver le dépassement de la contradiction pour « ouvrir » la conclusion.

Chaque grande partie formule l’idée générale (thèse) et s’appuie sur des sous-parties  (en paragraphes) dont chacune présente un argument (précisément formulé et explicité) associé à un ou deux exemples (tout autant explicités).

Petite astuce pour trouver les arguments : ce sont tous les éléments de réponse que l’on peut apporter à la question Pourquoi + thèse ? Schématiquement, ils pourraient tous commencer par car ou en effet…

Méthode conseillée   

1. Prendre un brouillon format paysage (avec 2 ou 3 colonnes en fonction du nombre de parties), formuler en tête de colonne l’idée générale ou la thèse, puis trouver et formuler les idées secondaires ou les arguments en sautant des lignes entre chacun d’eux, chercher enfin les exemples les plus pertinents à leur associer (dans l’œuvre concernée par le sujet et étudiée en classe : auteur, mouvement, style, idées/thèmes, personnages, intrigue et passages importants…).

Pour trouver des idées et des exemples : bien soigner les travaux de synthèse demandés sur le cahier d’écriture sur les œuvres au programme et celles proposées en lecture cursive. Noter et apprendre les notions importantes liées à l’objet d’étude), les informations sur l’auteur (et son mouvement), les intentions d’écriture, les passages-clés, les thèmes, les personnages, le lien avec l’intitulé du parcours. En complément, se faire une petite fiche sur les textes  étudiés dans le cadre du parcours.

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