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Ponge / Une description merveilleuse de la croute

Commentaire de texte : Ponge / Une description merveilleuse de la croute. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  984 Mots (4 Pages)  •  384 Vues

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  1. Une description merveilleuse de la croute

    La description commence par une vision lointaine et par extension hyperbolique du pain, une vision "panoramique" qui se rapproche petit à petit de l'objet dans une sorte de gradation ,pour l'observer en détail, et pour finir par voir l'intérieur du pain : Chaînes de montagnes , "vallées", crêtes", "ondulations", "crevasses" , "sous-sol". Cette surface est comparée à des chaines montagneuses telle que la Cordillère de Indes
    Comme si le pain était un objet immense que l'on ne pouvait voir en seul regard. 

    2. Une valorisation de la surface externe du pain

    Le pain est un objet banal du quotidien. Il est pourtant présenté de façon très valorisante par le poète Francis Ponge.

    Adjectifs "merveilleuse", "panoramique" en tout début de poème.
    Comparaison du pain à des chaînes de montagne donne de l'importance à cet objet banal (les monts Taurus sont une chaîne de montagnes turques).

    3. Une dévalorisation de l'intérieur du pain

    Le changement de description entre croûte et mie est symbolisé par un tiret.
    Avant le tiret : mélioratif, belle lumière 

Après le tiret : péjoratif, "sans un regard pour"

       Il y a une nette rupture.

Ponge décrit l'intérieur du pain de façon très péjorative.
énumération de 2 adjectifs péjoratifs associés : "mollesse ignoble", "lâche et froid". "lâche" : double sens à prendre soit au premier degré (lâche = pas compact) ou comme une personnification du pain = pas courageux. Mollesse de l'intérieur du pain. Comparaison à une éponge. On a ensuite des allitérations en [f] et en [s] , afin d’opposer ces deux images qui représentent la même chose au sens littéral mais dans les deux sens qui se dégagent représente soit la beauté furtive de langue que Ponge veut capturer ou le peuple qui a cette époque faisait front les coudes aux coudes mais encore les simples bulles d’air dans la mie

4. Le flétrissement du pain

"Lorsque le pain rassit". Champ lexical de la décrépitude : "fanent", "rétrécissent", "détachent", "friable".
Ponge cherche donc à évoquer le pain dans tous ses états, il veut en fournir l'ensemble des caractéristiques permanentes, de sa naissance à sa mort. Dans le sens suggéré dans le poème ont peut comprendre que la beauté de la langue risque de décrépir et disparaitre si elle est trop non-utilisée


II. Une allégorie du monde

1. Un monde en miniature

Le pain est présenté comme un monde en miniature que l'on a à portée de main. On use du champ lexical géographique : nom des chaînes de montagnes, "vallées", crêtes", "ondulations", "crevasses" -> "sous-sol" ce sont toutes des figures correspondant a une espèce de métaphore générale. La croûte du pain se superpose à la croûte terrestre. On a d’autres exemples tel que "ces dalles minces où la lumière avec application couche ses feux" équivaudra au coucher de soleil sur le globe terrestre.
La mie du pain est comparée à la végétation "feuilles ou fleurs" du monde pour continuer cette métaphore d’un monde la baguette est un monde à elle seule.

2. La genèse du monde

Ponge évoque le monde, mais également sa création . Il nous propose ainsi une réécriture de la genèse du monde, grâce à un objet chargé de symboles le pain représente le corps du Christ dans la religion chrétienne. "une masse amorphe en train d'éructer fut glissée pour nous dans le four stellaire". En rupture avec la genèse chrétienne qui commence par la vie alors qu'ici le monde est créé à partir d'une matière amorphe, un peu comme l’homme créé d’argile. On retrouve pourtant l'idée d'un créateur ("fut glissée" => action).

"où durcissant elle s'est façonnée" => La cuisson a permis de transformer la pâte ("masse amorphe") en un monde réel, avec ses divers reliefs.
=> analogie entre la pâte qui a levé et durci et les soulèvements du terrain que sont les montagnes.

3. Une allégorie de la création poétique ?

"tissu pareil à celui des éponges" : l'étymologie du mot "tissu" est reliée à celle du mot "texte".
Pain comparé à des "éponges" -> Ponge = nom du poète.
"feuilles ou fleurs y sont comme des sœurs siamoises soudées" : "feuilles" = feuilles sur lesquelles on écrit un texte ? "fleurs" = langage poétique le poème se façonne comme le pain il passe de l'informe (la pâte du pain / les mots) à un objet plein de sens (le pain / le poème).

4. Une allégorie qui se termine brutalement

La description est brusquement interrompue avec le jeu de mots : "brisons-la" (la croûte) = arrêtons là, comme si Ponge voulait mettre fin à cette rêverie et termine le poème sur la banalité du pain, qui n'est qu'un objet de "consommation" destiné à nourrir les hommes.

Le pain doit être dans notre bouche => double sens : pour le manger et pour en parler.
 Ponge nous invite à jouir des choses simples de la vie et a travers un double sens tout le long il permet une double vision de ce pain qui est accepté et valorisé en langage car on prend des mots sans forcément un bon fond la mie que l‘on vient sublimer par leur utilisation par leur apparence la croute seulement mais l’autre sens lui est contraire il dénonce le coté faux de cette société a l’apparence parfaite mais dont les sous-sol sont ignorés dédaignés volontairement car composés comme dit précédemment d’un peuple qui est dégouté la cassure entre ces deux vision se fait avec le dernier vers qui vient opposer la méditation que le poète fait sur le pain afin d’en extraire un poème et la vénération que pouvait avoir les résistant a cette époque face au pain qui était la meilleure denrées a cette époque-ci pour eux


Conclusion

    Francis Ponge livre sur l'objet banal qu'est le pain un regard nouveau. Ponge nous montre que cet objet banal renferme des richesses insoupçonnées que la langue poétique dévoile. Il invite ainsi le lecteur au rêve et à l'émerveillement. Tout comme dans un bon nombre de ses poèmes tel que la fin de l’automne

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