Phèdre, Racine (Acte I, Scène)
Commentaire de texte : Phèdre, Racine (Acte I, Scène). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Aminata MBow • 26 Novembre 2017 • Commentaire de texte • 594 Mots (3 Pages) • 2 554 Vues
Bac blanc de Français
Séquence I :LE DISCOURS AMOUREUX
Phèdre, Racine (Acte I, Scène)
Problématique : L’amour de Phèdre est-il un crime ?
Question possible à l’oral de français :
- Quel est le rôle de cette scène ?
- En quoi cette extrait de tragédie illustre-t-il la vision racinienne de l’amour ?
- Comment la passion est-elle représenté ?
- Quel est le rôle des diffèrent personnages dans la scène ?
Introduction :
Le texte présenté est un texte de Racine intitulé « Phèdre », cette tragédie écrit en 1677 montre les ravages de la passion amoureuse. Phèdre est l’épouse du roi Thésée mais tombe amoureux de son beau-fils Hippolyte .Cette passion est considéré comme incestueuse, va provoquer le malheur de Phèdre et de son entourage .Dans la scène 3 de l’acte 1, Phèdre est décrite comme malade et épuisé .Oenone, sa servante inquiète de l’état de santé de sa maitresse ,tente de lui arracher des aveux. En premier lieu nous allons voir l’amour passionnel (I), ensuite l’amour honteux (II) ainsi qu’un amour assassin(III).
I-L ‘amour passionnel
1-Hippolyte : Un coup de foudre dans le regard de Phèdre
Phèdre qui s’est engagée avec Thésée sous les lois de l’hymen voit son bonheur s’assombrir lorsqu’elle voit Hippolyte le fils que Thésée a eu avec sa première femme.
Racine fait référence à Athéna la protectrice d’Athènes, déesse de la guerre et de la sagesse avec la phrase : « Athènes me montra mon superbe ennemi» (vers38). Il y a une personnification car c’est la ville qui montre le « superbe ennemi » de Phèdre .Hippolyte vient au regard de Phèdre qui ne peut échapper à sa vue L’allitération en « m » intensifie la relation de possession : Hippolyte est « son » ennemi le sien, et non celui d’une autre personne.
« Mon superbe ennemi » montre un oxymore qui associe l’adjectif superbe au nom ennemi, on se rend compte de dérèglement des passions .Hippolyte nous est présenté comme un ennemi, parce qu’il est dangereux .Il est une menace pour Phèdre, en même temps il est une figure de ravissement, dont elle ne peut se détacher.
Le vers 39 « Je le vis, je rougis, je palis a sa vue » traduit les émotions de Phèdre, son visage la trahit bien qu’elle cherche à cacher ses émotions .Elle ne peut contrôler ses sentiment et les traverse en quelque instant ce qui renforce l’assonance en « i » qui permet de relier « vis », « rougis »et « palis ».
Il y a une juxtaposition entre les trois verbes en asyndètes (sans liaison ni connecteur logique) exprime la brutalité et la rapidité des sentiments. La syntaxe nous fait ressentir le coup de foudre que Phèdre a pour Hippolyte, elle nous montre par l’intermédiaire de rythmique du vers (L’alexandrin se décompose selon le rythme 3, 3,6).C’est le regard qui entraine Phèdre a sa perte.
Phèdre est victime de ses émotions, ses sentiments sont violents mais ceux qu’elle éprouve a l’égard de Thésée semblent secondaires : « Mon repos, mon bonheur semblait être affermi » ; « Soumise amant époux et cachant mes ennuis».
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