Paquebot supervielle
Commentaire de texte : Paquebot supervielle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ibenmoussa • 16 Novembre 2022 • Commentaire de texte • 341 Mots (2 Pages) • 311 Vues
Mise en valeur d’éléments du poème par un jeu de couleurs : ici la présence de la mer
"Paquebot"
L'Atlantique est là [qui, de toutes parts, s'est généralisé depuis [quinze jours,avec son sel et son odeur vieille comme le monde,qui couve, marque les choses du bord,s'allonge dans la chambre de chauffe, rôde dans la soute au [charbon,enveloppe ce bruit de forge, s'annexe sa flamme si terrestre,entre dans toutes les cabines,monte au fumoir, se mêlant aux jeux de cartes,se faufilant entre chaque carte,][si bien que tout le navire,et même les lettres qui sont dans les enveloppes cinq fois [cachetées de rouge au fond des sacs postaux,tout baigne dans une buée, dans une confirmation marine,comme ce petit oiseau des îles dans sa cage des îles.]
La représentation de la mer est celle d’un monde mouvant qui symbolise aussi la liberté. Dès le vers 1, la terre a disparu et le paquebot est encerclé par l’eau : « L’Atlantique est là, qui de toutes parts s’est généralisée… ». L’océan, monde primitif, est le thème principal du poème et l’eau est présentée comme un élément originel : « avec son sel et son odeur vieille comme le monde », vers 2. Puis une énumération de verbes de mouvements décrit une brume marine qui envahit peu à peu le bateau : « (…) qui couve (…) s’allonge (…) enveloppe (…) entre (…) monte» ; ces verbes évoquent la progression inexorable de l’élément liquide dans un mouvement ascendant de « la soute au charbon », vers 4 au « fumoir », vers 7. Par ailleurs le poète personnifie la mer de façon un peu inquiétante, en effet certains verbes connotent la dissimulation comme « rôde » ou « se faufilant ». Peu à peu le paquebot se retrouve imprégné par l’humidité salée de la mer qui s’approprie les lieux et les objets, ce qu’expriment les vers 9 à 12 : « si bien que tout le navire /(…) tout baigne dans une buée » ; les enjambements dans cette strophe semblent mimer l’infiltration progressive de l’eau dans le navire. Ainsi la menace que constitue l’océan rappelle à l’homme sa vanité de vouloir dominer le monde.
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