Oral EAF Tartuffe
Commentaire de texte : Oral EAF Tartuffe. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar abdennourker • 25 Octobre 2018 • Commentaire de texte • 681 Mots (3 Pages) • 1 330 Vues
ORAL L.A n°2 : Scène 5 Acte IV
Tartuffe
→ Problématique : De quoi Molière fait la critique dans cette scène ?
→ Plan :
Introduction (Isabelle)
- La noblesse du XVIIe siècle (Gaelle - Benjamin)
- Orgon a besoin d’un directeur de conscience (Gaelle)
- Elmire et la condition des femmes (Benjamin)
- Tartuffe : un faux dévot (Sara - Abdennour)
- Un manipulateur (Sara)
- La casuistique (Abdennour)
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Le Tartuffe de Molière est une pièce comique et controversée, qui sous la pression de la Compagnie du Saint-Sacrement est censurée. Après avoir subi plusieurs modifications elle est finalement autorisée en 1669. Dans cette scène, Elmire tend un piège à Tartuffe. Elle pousse Tartuffe à l'adultère sous les yeux d'Orgon, caché sous la table. Elmire joue ici le dernier atout pour empêcher le mariage de Tartuffe et Marianne. On peut donc se demander de quoi Molière fait la critique. Dans cette satire de la noblesse du XVIIe siècle, le dramaturge dénonce l’hypocrisie des faux dévots.
Tout d’abord, nous remarquons que Tartuffe tient le rôle de directeur de conscience. Il utilise des arguments convaincants pour subvenir à ses désirs charnels. Pour cela il utilise tous les moyens. Dans un premier temps, il réduit la force religieuse à l’adjectif « ridicules » (v 10) pour représenter les peurs du châtiment d’Elmire. Ce qui fait contraste avec l’entière dévotion de cette dernière, comme le souligne le vers 7 « Mais des arrêts du ciel on nous fait tant de peur accentuer par l’adverbe d’intensité « tant ». En effet, à cette époque la société craint profondément les châtiments de Dieu. Ensuite, on remarque que Tartuffe dirige Elmire vers la perversion de la religion. D’ailleurs il lui fait ses premiers cours tel qu’au » (v.18) de ses secrets madame, on saura vous instruire / Vous n’avez seulement qu’à vous laisser conduire. ». Enfin pour la convaincre, il est confiant et essaie de lui ôter sa peur comme le montre la réplique de Tartuffe au vers 21 « prend le mal sur moi ».
I.B
II.A
Tartuffe, comme de nombreux autres faux religieux, use de la casuistique afin de légitimer ses actes. Pour justifier sa fornication, il assure que c’est “avec la pureté” (v.17) de son intention qu’il se comporte ainsi. On faisant rimer “contentements” (v.12) et “accommodements” (v.13), Tartuffe contourne les interdits du ciel. Le lexique de la “pureté” (v.17) utilisé par Tartuffe est ironique. En effet, il est utilisé pour détourner les valeurs morales et religieuses et pour faciliter sa vie : “Avec la pureté de notre intention” (v. 17). Tartuffe invoque aussi le “plein secret” dans lequel ils agiront. Pour Tartuffe, pécher à l’abri des regards n’est pas pécher, on peut le comprendre par l’utilisation du présent de vérité générale et la tournure proverbiale : “ce n’est pas pécher que pécher en silence” (v.39). Ainsi, il fait tomber le masque de dévot et apparaît comme un imposteur vide de valeurs. Il essaye d’entraîner Elmire, qu’il croît prête à le suivre, dans son vice en essayant de détruire ses scrupules. Il n’hésite pas se confronter à dieu pour la rassurer : “Si ce n’est que le ciel” (v.4). Ainsi, Tartuffe contourne la religion à son avantage en étendant le champ des permis pour répondre à ses besoins : “Selon divers besoins, il est une science / D'étendre les liens de notre conscience” (v. 15-16). Ce n’est évidemment pas la première fois que Tartuffe fait appel la casuistique. Comme le dit Tartuffe il a l’habitude de lever ce genre d’obstacle : “Lever un tel obstacle est à moi peu de chose” (v.5). Ainsi, Tartuffe utilise la religion pour assouvir ses pulsions charnelles avec Elmire.
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