Objet d'étude: l'argumentation.
Commentaire de texte : Objet d'étude: l'argumentation.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ttw3 • 28 Avril 2016 • Commentaire de texte • 1 395 Mots (6 Pages) • 3 677 Vues
SEQUENCE 1 : DEVOIR
Objet d’étude : L’argumentation
Corpus de textes :
Texte A : Henri Barbusse, Le Feu (1916)
Texte B : Erich Maria Remarque, A l’ouest rien de nouveau (1929)
Texte C : René Char, Feuillets d’Hypnos, Fragment « 128 »
Document D : Jacques Tardi, illustration pour Voyage au bout de la nuit (1988)
Questions
1 – Pourquoi peut-on dire, après la lecture des textes A, B et C, que la guerre fait perdre à l’homme une partie de son humanité ? Vous répondrez à cette question en mettant en valeur les procédés utilisés par ces auteurs.
Après la lecture des textes A, B et C, nous percevons que la guerre fait perdre à l’homme une partie de son humanité.
Ainsi, avec la permission de tuer ainsi justifiée sans être inquiété, sans être jugé, avec la nécessité de se désensibiliser, non seulement la guerre fait perdre une partie de son humanité à l'homme mais elle accumule en lui dans l'action et quasiment à son insu une telle culpabilité que celle si peut le ronger et le détruire psychologiquement : « J’ai pensé à tes grenades, à ta baïonnette et à tes armes ; maintenant c’est ta femme que je vois, ainsi que ton visage et ce qu’il y a en nous de commun. ». (cf. Texte B : Erich Maria Remarque, A l’ouest rien de nouveau, 1929) Le procédé utilisé par l’auteur ici est l’anaphore : « Camarade, je ne voulais pas te tuer. » « Pardonne-moi camarade. » « Pardonne-moi camarade, comment as-tu pu être mon ennemi ? » « Prends vingt ans de ma vie, camarade et lève-toi… » (A l’ouest rien de nouveau, de Erich Maria Remarque). Nous constatons que ce dernier a également recours à un procédé expressif qu’est l’émotion.
En définitive, les multiples identifications entre Paul Baümer, jeune soldat allemand, et, Gérard Duval, typographe défunt, soulignent la similitude entre les deux hommes, dont la scène est révélatrice du sens de l’humanité que la guerre peut faire perdre à l’homme.
2- Quels sentiments les auteurs de ces quatre documents cherchent-ils à provoquer chez le lecteur ou l’observateur à propos de la guerre ?
Les auteurs de ces documents cherchent à provoquer chez le lecteur un sentiment d’horreur à propos de la guerre.
Ces documents décrivent clairement des scènes de carnage d’une horreur insoutenable, qui, provoque une impression d’effroi, de répulsion.
En bref, ces documents inspirent un sentiment violent de dégoût, d’aversion, de forte réprobation. Ils sont d’une violence qui ne nous inspire que de l’horreur.
3- Par quels procédés Jacques Tardi dénonce-t-il la guerre ?
Nous devinons que Jacques Tardi exprime son idée sous forme symbolique, par l’image (allégorie).
Ainsi, on peut voir que les lumières sont en priorité au premier et second plan sur les squelettes, croix, têtes de morts… Autant dire un véritable cimetière : l’apocalypse. En arrière-plan, des drapeaux, corbeaux et autres bâtiments en fumée complètement détruit.
C’est par ce procédé expressif que nous assistons à une dénonciation des horreurs de la guerre, dont le pessimisme imprègne l’illustration entière. Cette dernière pourrait aller jusqu’à qualifier la guerre d’abattoir internationale en folie qui expose ainsi ce qui est pour l’auteur/dessinateur la seule façon raisonnable de résister à une telle folie : la lâcheté.
Travail d’écriture : Commentaire
Vous commenterez le texte d’Erich Maria Remarque (document B). Axes de lecture proposés : vous étudierez comment le narrateur découvre que son meurtre est presque un fratricide ; puis vous analyserez ses sentiments.
La guerre est un motif permanent dans la littérature française, de son roman A l’ouest rien de nouveau paru en 1929, Erich Maria Remarque, écrivain allemand (1898-1970) qui a lui-même participé à la première guerre mondiale, exprime la profonde peur qui marque ce temps différent dont la mesure semble échapper à l’homme. Dans notre partie, un soldat allemand du nom de Paul Baümer se met à couvert dans un trou d’obus pendant une fusillade entre Français et Allemands. C’est alors qu’il est surpris par un Français, qu’il décide d’agresser à coups de lame. L’homme n’étant pas mort sur le coup, il tire à sa fin et gémi jusqu’à l’heure du décès, 15h. Le jeune soldat regrette terriblement son geste qui le hante d’ores et déjà. La présence d’humanité peut-elle être remise en cause dans le cadre de la guerre ? Nous montrerons dans un premier temps qu’il y a une véritable scène de prise de conscience puis qu’il peut y avoir la présence de regrets derrière certains actes.
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