Nana, Emile Zola
Dissertation : Nana, Emile Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sarah0531020917 • 7 Mai 2019 • Dissertation • 739 Mots (3 Pages) • 1 008 Vues
Sarah Drancourt
1°ES3
Dissertation
Comme nous le dit Anne Belgrand, dans ce roman, Nana est présentée comme une femme toute puissante, mais est aussi condamnée par son auteur : Émile Zola. Nous verrons comment le personnage de Nana a pour fonction de hâter la fin du second empire en nous montrant sa domination, puis comment elle est peinte comme un personnage pervers et vorace qui est elle-même produit de cette société. Nous verrons enfin en quoi cette société détraquée engendre le détraquement et sécrète sa propre perte.
Effectivement Zola, nous montre que Nana est « Reine de Paris » de par son nom de scène « vénus » ainsi que part toute l'attention des hommes qu'elle attise. Grâce à ce nom, Nana représente la beauté féminine et l'amour. Que ce soit en tant que Vénus ou en tant que Nana, tous les hommes la désirent. On peut le constater dans le chapitre XI, lorsque la victoire de la pouliche est « confondue » avec celle de Nana : « Nana ! Nana ! Nana ! » ou encore « vive Nana ! ».
Zola, dans ce texte, compare Nana au diable. Nous montrant comment ce personnage représente le mal. « Nana, […], était le diable avec ses rires, avec sa gorge et sa croupe » (chapitre V) elle est ici désignée comme le mal mais est pourtant séductrice, de par son corps ainsi que part sa façon d'être.
Nana détruit et anéantit les hommes tel un monstre mythique triomphant grâce au sexe : « son sexe montait et rayonnait sur ses victimes » chapitre XIII. Ce qui engendre la perte de la société en entraînant les hommes, comme Muffat, pour les conduire à leur perte, dans le chapitre V. Nana conduit ainsi Muffat à sa perte. Mais les hommes sont ici punis de leurs désirs qui les poussent à « acheter » les femmes qu'ils désirent.
Nana est donc un personnage particulièrement dominant. Proclamée « Reine de Paris », elle considère les hommes comme « ses sujets » (chapitre XI) dont elle attise les désirs des hommes grâce à sa beauté et sa séduction. En effet, tout au long du texte elle est appelée « Vénus », déesse de la beauté : « Vénus est prête » chapitre V, « la reine Vénus » chapitre XI, « Vénus se décomposait » chapitre XIV. Grâce au personnage de Muffat, on voit que le corps de Nana obnubile et envoûte les hommes, il est pris au piège et impuissant : « Muffat, pour ne plus voir regarda le tapis » chapitre V
La société du second Empire n'est faite que de prostitution et de religion. Nana est une fille de joie qui profite de la richesse des hommes, en particulier du compte Muffat, qui est un homme déchiré entre la chair et le foie car il a effectivement suivi une éducation religieuse très rigide, mais Nana et sa sensualité l'ont vaincu : « la lente possession dont Nana l'envahissait »
À la fin de l'explicit, Nana meurt. Elle est le symbole du second empire, sa mort marque aussi celle de l'empire ce qui est marqué par des acclamations : « A. Berlin ! À Berlin ! À Berlin ! » : c'est le début de la guerre Franco-Allemande.
Nana incarne la décadence et la chute de la société, en effet elle a anéanti beaucoup d'hommes, et autour d'elle ne règnent que des catastrophes : « des catastrophes l'entouraient, la flambée furieuse de Vandeuvres, la mélancolie de Foucarmont perdu dans les mers de Chine, le désastre de Steiner réduit à vivre en honnête homme, l’imbécillité satisfaite de Faloise, et le tragique effondrement des Muffat, et les blancs cadavres de Georges »
Nana est une « mouche d'or », c'est dans le chapitre VI que Muffat se rend compte, en lisant un article, que Nana ne lui apporterait rien de bon et le conduirait à sa perte.
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