Montesquieu, De l'Esprit des lois
Cours : Montesquieu, De l'Esprit des lois. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar shbe • 5 Septembre 2018 • Cours • 766 Mots (4 Pages) • 893 Vues
Argumentation - Genres et formes de l'argumentation : XVIIème et XVIIIème siècle |
Objectifs :
-Comparer deux textes
-Évoquer les convergences et les différences entre les deux textes étudiés
Supports : Texte écho : Montesquieu, De l'Esprit des Lois
Introduction :
[Présentation de l'auteur] Dès 1728, Montesquieu (1689-1755) entreprend un long voyage à travers l'Europe, visant l'Autriche, la Hongrie, l'Italie, la Prusse, les Pays-Bas et l'Angleterre. Il multiplie les rencontres, s'informe partout sur les mœurs, la religion, l'économie, la politique. C'est ainsi qu'à la fin de sa vie, le romancier brillant s'est effacé devant l'historien qui s'use au travail pour achever son « grand œuvre », De l'Esprit des Lois.
[Présentation du passage] A travers son œuvre, c'est une véritable réflexion politique que mène Montesquieu. L'écrivain exprime son opposition à la monarchie absolue, ce de manière rigoureuse et théorique.
[problématique] Quelle est la thèse de Montesquieu ? Quelle stratégie argumentative est mise en place ? Peut-on le comparer avec la fable « Les membres et l'estomac » de La Fontaine ?
- Thèse et stratégie argumentative de Montesquieu
A. Aspect de codes et de lois -L'utilisation des anaphores permet de rythmer le texte, lui donnant un aspect de code de règles indiscutables et montre de la part Montesquieu une certaine conviction : -l'auteur présente ses propos avec certitude et évidence, ils sont évoqués comme intemporels avec les présent de vérité générale | Anaphores | « La monarchie se perd, lorsqu'un roi » « Le principe de monarchie se corrompt » |
Présent de vérité générale | « se perd, croit, montre, est, se corrompt... » | |
B. Thèse de Montesquieu : une réformation -Montesquieu se place en juge du système politique qui selon lui « se perd » comme l'indique le ch. lex. de la dégénérescence -Il construit ses propos sur des antithèses veillant à opposer les principes politiques justes aux principes pervertis à cause du roi -Sa thèse va dans le sens d'une décentralisation du pouvoir et d'un partage des tâches ce que ne fait pas le roi (Louis XIV choisit de gouverner seul, sans premier ministre à partir de 1661, à la mort de Mazarin) | Champ lexical de la dégénérescence | « ôte, se perd, se corrompt » |
Antithèses : principes politiques justes VS principes pervertis, monarchie qui se perd à cause du roi | « sûreté/ péril » « dignité/ servitude » « honneurs/ honneur » « justice/ sévérité » « lorsque les premières dignités sont les marques de la première servitude » | |
Opposition de l'un VS multiple | «le prince, rapportant tout uniquement à lui, appelle l’État à sa capitale, la capitale à sa cour et la cour à sa seule personne » | |
C. Critique du pouvoir royal -L'emploi répété du pronom « il » renvoie au « prince » et indique qu'il est bien question du pouvoir royal : le roi semble omniprésent et prééminent (supériorité absolue) dans toutes les affaires du pays
| Pronom « il » : Louis XIV n'est pas nommé mais on comprend qu'il s'agit bien du roi | « il ôte les fonctions naturelles des uns pour les donner arbitrairement à d'autres » «rapportant tout uniquement à lui » « ôte aux grands le respect des peuples, et qu'on les rend de vils instruments du pouvoir arbitraire » |
Appui sur une figure antique tyrannique : Commode | « il met, comme les empereurs romains, une tête de Méduse sur sa poitrine ; lorsqu'il prend cet air menaçant et terrible que Commode faisait donner à ses statues » |
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