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Michel de Montaigne, les Essais

Fiche de lecture : Michel de Montaigne, les Essais. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  30 Janvier 2019  •  Fiche de lecture  •  1 157 Mots (5 Pages)  •  914 Vues

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Texte 1 :Michel de Montaigne,
Les Essais(1580-1595),chapitre 28

Introduction

On considère souvent l’Humanisme comme un mouvement symbole d’épanouissement de l’Homme par ses propres forces.Les nombreuses découvertes en astronomie ébranlant les certitudes jusqu’alors établies.L’Homme estime à cette époque qu’il est au centre de toutes choses mais il voit sa place au sein du monde contestée :il se met à douter.Les Essais de Montaigne,sont un modèle de remise en question de l’Homme .Montaigne y  déclare d'ailleurs dans le troisième livre : «  Je ne peins pas l'être, je peins le passage. » Son œuvre apparaît tantôt comme le journal d'un homme à la recherche de la sagesse mais le titre les Essais rappelle aussi que Montaigne n'a jamais voulu s’immobiliser dans une certitude définitive : « Jusqu'à son dernier jour Il a complété, nuancé son œuvre Tandis que celle-ci contribuait à modeler sa vie. D’ailleurs, cet extrait du chapitre 28 du premier livre des Essais aborde le thème de l'amitié et nous montre quel trésor de délicatesse et d'affection refermait le cœur de Montaigne. Mais comment Montaigne nous livre-t-il son expérience de la véritable amitié. Il semble d'abord que l'amitié qui le lie à Etienne de la Boétie ait une origine exceptionnelle mais qu’elle est également perçue comme une véritable union entre deux hommes et qu’ enfin le genre de l'essai confère à l'amitié un caractère ineffable.

Développement
I)Une amitié aux origines exceptionnelles
A)Une amitié synonyme de destiné

-Intervention du divin : métonymie « par quelque ordonnance du Ciel » (l.10) → Montaigne généralise le destin qu’on ne maîtrise pas.

-Usage du fatum : champ lexical de la fatalité, adjectifs indéfinis « je ne sais quelle force » (l.7) « je crois par quelque ordonnance » (l.10) → Montaigne place son destin sous un destin tragique et donne un effet mystérieux à cette amitié indescriptible.

-Idée de la mort qui va s’abattre sur eux : parallélisme « ayant si peu à durer, et ayant si tard commencé » (l.14/15), sous-entendu « elle n’avait point à perdre de temps » (l.16) → soulignement du caractère éphémère de l’amitié.

-Prédilection du destin : antithèse « nous nous cherchions avant que de nous être vus » (l.8) → Montaigne et La Boétie sont des personnages célèbres qui font partis de l’aristocratie, ils font partis de l’élite

B)Une rencontre unique
-Scène de reconnaissance : pronom personnel réfléchi « nous nous embrasions par nos noms » (l.10) → impression de complicité et de complémentarité

-Amitié hors du commun, extraordinaire : imparfait d’habitude « des rapports que nous oyions l’un de l’autre » (l.9) → soulignement des connaissances de leur ouvrages  

-Rencontre sous le signe de la joie, circonstance unique, aspect spécial : CCT « en une grande fête et compagnie de ville » (l.11), énumération et anaphore de l’adverbe d’intensité « si pris, si connus, si obligés en nous » (l.12) → soulignement d’une émotion vive de joie par cette rencontre.

II)Une nouvelle expérience de l’union
A)Une amitié unique

-Tentative de définition de l’amitié : présent de vérité général et adverbe « ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés » (l.1) → souligne une opposition entre amitié commune et son amitié avec La Boétie et la place au-dessus des autres.

-Perception négative, critique de l’amitié : tournure restrictive « ce ne sont qu’accointances et familiarités » (l.1/2) → critique les amitiés communes, banales.

-Soulignement du caractère exceptionnel de son amitié avec La Boétie : vocabulaire péjoratif « au patron des amitiés molles et régulière » (l.16) → dénonciation des relations sociales sans profondeur.  

-Amitié si précieuse, son amitié est comme un coup de foudre : antithèse « la précipitation de notre intelligence, si promptement parvenue à sa perfection » (l.14), « il faut tant de précautions de longues et préalables conversations » (l.17) → complicité rapide entre les deux personnages, relation spontanée.
B)Une amitié fusionnelle
-Forme d’alliage qui se crée : champ lexical de la fusion, verbes pronominaux « se mêlent » « se confondent », groupe nominal « c’est je ne sais quelle quintessence de tout se mélange » (l.19) → idée d’une relation alchimique qui se forme entre les deux personnages.

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