Meursault un personnage qui est décalé socialement
Commentaire de texte : Meursault un personnage qui est décalé socialement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Catastroph Ambulent • 12 Juin 2016 • Commentaire de texte • 958 Mots (4 Pages) • 1 686 Vues
Meursault un personnage qui est décalé socialement.
Il ne comprend pas les conventions :
Il interprète le comportement des autres personnages : « Il n’avait pas l’air content » l.14 , « J’ai pensé alors que je n’aurais pas du lui dire cela » l.14-16 -> Ne comprend pas les codes sociales et les apprend sur le tas ; « en somme… » il s’explique a lui-même ces codes.
Ici le deuil est une convention comme nous le montre la métaphore du déguisement : « revêtu une allure » l.24. Meursault ne comprend pas pourquoi on devrait montrer ses émotions lors du deuil.
C’est un être inadapté socialement : « il a fallu que je … » l.32
Meursault : n’aime pas parler « j’ai dit « oui » pour ne plus avoir à parler ». Dit oui alors que non = je ne veux pas parler. Cela lui permet de rester hors de la société même quand un représentant de la société ici le « militaire » l.40 veut lui parler il reste hors…
Ce sont ces détails qui font de Meursault un étranger.
Un incipit qui est un journal intime :
Dans cet incipit Meursault nous transcrit ses pensées/ ses pensées sont entrain de se former : « cela ne veut rien dire. C’était peut être hier » l.5 -> asyndète il n’y a aucun lien entre les deux phrases, la pensée de Meursault est saccadée/spontanée . Utilisation du passé composé et de la première personne du singulier « je »
+ Déroulement des choses qu’il a faites lors de la journée de façon chronologique : « J’ai pris l’autobus à deux heures. » l.26 ; « j’ai mangé au restaurant » l.27 ; « J’ai couru pour ne pas manquer le départ » l.36 ;
Et expose ses projets comme le montrent les verbes au futur qui contrastent avec ceux au passé composé : « il me verra en deuil » l.21, « ce sera une affaire classée » l.24
Un journal factuel :
Pas de description des lieux ou des personnages, les détails sont omis, il parle pour lui-même : « Ils » l.28 n’a pas de référent. Le niveau de langue est oral : Meursault et spontané et se corrige : « J’ai pensé alors » l. 16 ; « sans doute » l.20 modalisateur qui souligne l’hypothèse. L’émotion est mise à distance : « ils avaient tous beaucoup de peine pour moi » l.28-29 paroles rapportées au style indirect libre : « de la peine » l.29 est la seule marque d’émotion dans ce passage contraste avec le comportement de Meursault.
Une situation traitée de façon banale.
Au début du texte on s’attend à un éloge funèbre ou bien à un discours pathétique : « Aujourd’hui » + « est morte » l.1 or dès la seconde phrase l’émotion retombe : « ou peut être hier, je ne sais pas » l.2 Le message du télégramme est rapporté directement : « sentiments distingués » formule froide. Le télégramme vient de « l’asile » l.3 ce n’est pas un humain qui l’envoie : déshumanisation.
« on n’a qu’une mère » l.30 expression toute faite ne met pas en valeur la situation unique que Meursault est entrain de vivre qui est la mort de sa mère. Meursault continue ses habitudes il fait « comme d’habitude » l.28. -> Cycle de l’absurde « Pour le moment » il est trop tôt pour exprimer ses émotions ; « après » il sera trop tard : ce sera une « affaire classée » : vocabulaire juridique forme une ironie tragique
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